
Le fonds souverain norvégien boucle un premier semestre historique
La performance du fonds souverain norvégien se normalise. Après avoir enregistré la troisième meilleure performance de son histoire au premier trimestre avec un gain de 297 milliards de couronnes (31,9 milliards d’euros), le plus important fonds souverain du monde a glané 202 milliards au deuxième trimestre, soit un retour sur investissement de 2,6% hors effets de change. Cette performance surpasse de 0,28 point de pourcentage le nouveau benchmark mis en place début 2017 par le ministère des Finances, qui compile l’indice actions FTSE Global All Cap et plusieurs indices obligataires de Barclays.
Sur l’ensemble du premier semestre, le fonds souverain norvégien a enregistré un gain record mesuré en devise nationale de 499 milliards de couronnes, soit une performance de 6,48% supérieure au retour sur investissement annualisé de 5,89% constaté depuis 1998. «Nous ne pouvons pas nous attendre à de tels retours sur investissement à l’avenir. Cette performance tient en premier lieu au fait que le fonds est devenu très important», a souligné Trond Grande, directeur général délégué de Norges Bank Investment Management en référence à la valeur de marché du fonds représentant deux fois et demi la taille de l’économie norvégienne.
Cette performance provient de la très bonne tenue des investissements en actions du fonds qui totalisaient à la fin juin 65,1% de son actif. Après avoir engrangé une performance de 5,53% au premier trimestre, les investissements en actions ont encore glané 3,37% pour représenter 25 des 28 points de base de la surperformance mesurée.
Première poche d’investissement du fonds, la performance des actions américaines n’a ainsi été que de 0,8%, contre 6,3% pour les actions européennes. Deuxième zone d’investissement du fonds, le marché britannique a été à l’origine d’une performance de 3,3% hors effets de change en ligne avec celle des actions japonaises et émergentes. Les actions chinoises ont quant à elles généré un gain de 7,7%. La performance dans l’obligataire a de son côté rebondi à 1,12%, soutenue par la dette d’entreprises (+1,2%) et les titrisations (+2,9%), tandis que celle de l’immobilier coté et non coté est ressortie à 2,05%.
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