
Le danger du coût du vieillissement sur les finances publiques mesuré par S&P

Ce n’est pas nouveau, avec le vieillissement de la population le coût de la dépendance pour les finances publiques risque bien d'être plus élevé dans les prochaines années. Mais dans une étude réalisée par S&P et intitulée 58 Shades of Grey, le coût hypothétique de la dépendance a été mesuré et son impact sur la notation des Etats anticipé.
Concernant la France, l’agence de notation salue les réformes récentes qui ont notamment permis de «durcir les conditions d'éligibilité», ou d’encourager les seniors à se maintenir sur le marché du travail. Mais l’agence précise que la proportion de dépendants ne va aller qu’en augmentant. En 2013 les personnes dépendantes représentaient 27,9% de la population, elles culmineront à 43,7% de la population en 2050. C’est toutefois moins élevé qu’en Allemagne (57,4%) ou en Italie (52,9%).
Concernant les dépenses, la courbe est assez linéaire mais elle reste élevée. Actuellement, la France consacre 26,1% de son PIB selon S&P. Les dépenses consacrées aux personnes dépendantes en 2015 (pensions, système de santé, soins sur le long terme et indemnités d’inactivité notamment) composent ce ratio, soit le taux le plus élevé des 58 pays étudiés. Il se stabiliserait d’ici 2050 à 25,3% du PIB, devancé cette fois-ci par la Finlande, la Norvège et le Brésil.
Sans changement de politique en matière de dépenses, la France verrait toutefois sa dette grossir et sa notation impactée. De 91% du PIB en 2020, la dette culminerait à 167% en 2050, rétrogradant de fait la signature française en BBB.
Plus largement, S&P note que dans tous les pays concernés par l'étude les réformes seront indispensables, «particulièrement pour freiner les coûts de la santé et des soins de long terme». Ainsi, si une action de rationalisation sur les systèmes de santé se produit tôt, elle permettra de limiter ses aspects impopulaires en répartissant davantage le fardeau des coupes.
Car sans une action vigoureuse des autorités, l’agence calcule que d’ici 2050, la dette médiane dans les pays développés grimpera à 134% du PIB et à 136% pour les pays émergents. Par ailleurs, un quart des 58 pays analysés connaitront une situation budgétaire que S&P associe à une note spéculative, contre seulement 10% à l’horizon 2020.
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