
Le Congrès américain trouve in extremis un accord sur la dette

De justesse, ou presque. Le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, a annoncé jeudi qu’un accord avait été trouvé au Congrès, pour relever jusqu'à début décembre le plafond de la dette publique des Etats-Unis. Ce qui permet d'écarter le risque d’un défaut de paiement de la première puissance économique mondiale. Du moins provisoirement, jusqu’au mois de décembre.
«Nous avons conclu un accord pour prolonger le plafond de la dette jusqu'à début décembre et nous espérons que nous pourrons l’entériner dès aujourd’hui», a déclaré Chuck Schumer, faisant allusion au vote sur l’adoption d’un texte législatif.
Initialement, les démocrates souhaitaient prolonger le plafond de la dette jusqu'à la fin 2022, mais les républicains s’y sont opposés. Face à cette impasse, le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a proposé mercredi de relever temporairement le plafond de la dette, ce qui a fait l’objet d’intenses tractations au Capitole tout au long de la soirée.
Les dirigeants de la chambre haute auraient accepté de relever le plafond de la dette de 480 milliards de dollars (415 milliards d’euros) sur la période, soit le montant réclamé par le département du Trésor jusqu’au 3 décembre.
Les plans de relance toujours dans l’attente
La capacité d’emprunt du gouvernement fédéral est actuellement limitée à 28.400 milliards de dollars (24.560 milliards d’euros), un plafond qui ne peut être relevé sans l’accord des parlementaires. Le Trésor américain a averti que le pays pourrait se retrouver en défaut de paiement si le Congrès n’autorisait pas le relèvement de cette limite d’ici au 18 octobre.
En cas d’adoption de l’accord annoncé par Chuck Schumer, les parlementaires auront plusieurs semaines pour s’accorder soit sur un relèvement du plafond de la dette à plus long terme, soit sur une nouvelle mesure provisoire.
Mais une autre date butoir se profile en décembre pour les élus du Congrès : celle de l’expiration de la loi de financement du gouvernement et des agences fédérales, qui laisse planer le risque d’un nouveau shutdown, soit la paralysie des administrations faute d’argent.
Les démocrates veulent également adopter deux plans d’investissement massifs de plusieurs milliers de milliards de dollars, l’un sur les infrastructures, l’autre sur des mesures d’aide sociale et de lutte contre le changement climatique.
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