
La sous-performance se généralise dans la gestion active européenne

La dernière étude comparative entre gestion active et indices de référence (Spiva) réalisée par S&P est sans appel. Selon la recherche de l’agence de notation, 57,4% des fonds d’actions européennes libellés en euros ont été battus par leur benchmark sur un an glissant à la fin juin. Cette proportion inquiétante marque une nette augmentation par rapport au pointage réalisé à la fin 2015, quand seulement 31,9% des fonds de la catégorie avaient fait moins bien.
Dans un contexte de taux bas, cette contre-performance est d’autant plus dommageable que les gérants actifs auraient pu mettre en avant leur capacité à mieux négocier les périodes de volatilité comme celle liée au Brexit. «Des conditions idéales dans lesquelles on s’attendrait à voir les gérants actifs sur-performer, puisqu’ils peuvent théoriquement utiliser leurs compétences de stock picking», estime l’étude Spiva. Comme dans le cas français, l’étude pointe à l’inverse un tir groupé des gérants actifs, dont la sous-performance se généralise avec le temps. Sur dix ans, ils sont ainsi 87,5% à être battus par le S&P Europe 350, contre 85,6% pour le S&P France BMI. Ce constat d’échec se retrouve aussi dans l’écart de performance, qui atteint 60 pb sur dix ans par rapport au rendement annualisé de 3,68% du S&P Europe 350. La différence atteint 95 pb par rapport au S&P France BMI.
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