
Emmanuel Macron relance sous condition la réforme des retraites

Les incertitudes actuelles autour de la pandémie, et des risques liés au variant Delta, n’ont pas empêché l’Elysée de maintenir la réforme des retraites à l’agenda. Suspendue au début de l'épidémie de Covid-19, elle devra être relancée pour rendre le système «plus simple et plus juste», a déclaré lundi soir Emmanuel Macron, lors d’une allocution télévisée. Pour ce faire, le gouvernement sera invité à travailler sur ce sujet avec les partenaires sociaux «dès le 1er octobre». Néanmoins, elle ne sera engagée que lorsque l’épidémie sera maîtrisée, a-t-il précisé, ce qui pourrait la décaler à l’après-présidentielle.
«Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard», a poursuivi le président de la République, en promettant que cette réforme ne se ferait «ni brutalement, ni de manière uniforme».
Il préconise aussi la suppressions des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants. «Notre système est injuste. Avec 42 régimes différents, il entretient des inégalités majeures et il faudra aller vers plus de simplicité pour plus de justice. Les régimes spéciaux devront être supprimés pour les nouveaux employés dans ces secteurs», a-t-il expliqué.
Soucieux de rassurer les Français qui avaient manifesté pendant de longs mois contre la réforme des retraites, en 2019-2020, le chef de l’Etat a assuré que tous bénéficieraient à l’avenir d’une «pension digne, d’au moins 1.000 euros par mois».
A moins d’un an de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a également dévoilé un nouveau projet de plan d’investissement, pour «bâtir la France de 2030». Il suivra le plan de relance de 100 milliards d’euros décidé en septembre dernier.
Alors que la croissance dans l’Hexagone devrait s'établir à 6% en 2021 selon la nouvelle prévision du gouvernement, ce nouveau plan – non chiffré – visera «à faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain qui, dans les domaines du numérique, de l’industrie verte, des biotechnologies ou encore dans l’agriculture, dessineront notre avenir», a-t-il déclaré. Emmanuel Macron avait déjà évoqué fin avril «un deuxième temps de la relance», alors que 40 milliards d’euros du premier plan, France Relance, ont pour l’heure été mobilisés sur l’enveloppe totale de 100 milliards.
Mettant en avant la création de 187.000 emplois en mai, même si 300.000 emplois ont été détruits depuis le début de l’année, il estime que, à moyen terme, la priorité est «de nous réinscrire dans une trajectoire de plein emploi».
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