
BNP Paribas boucle la reprise des actifs conservés par la CDC
En remportant l’appel d’offres de la Caisse des dépôts, BNP Paribas Securities Services (BP2S) a gagné 330 milliards d’actifs. Soit 6% d’actifs en plus des 5.500 milliards d’euros d’encours qu’il conservait à fin mars. Annoncé il y a un an, le mandat a mobilisé une centaine de salariés et consultants de la banque avant la bascule informatique du 7 mai dernier. «C’est la plus grosse opération réalisée en France à ce jour, assure Jean-Marc Pasquet, responsable France et Belgique de BP2S, et la deuxième en Europe dans le monde de la conservation», après l’externalisation menée par Norges Bank, la banque centrale norvégienne.
Les actifs repris à Caceis, né dans le giron de la Caisse et aujourd’hui filiale de Crédit Agricole et de Natixis, «représentent environ 15% du segment des institutionnels français où nous confortons notre place de numéro un, avec 45 % de parts de marché», estime Jean-Marc Pasquet. Les institutionnels sont l’une des cibles des conservateurs, au côté des sociétés de gestion et des clients des banques de détail. «Ce mandat va nous aider à approcher de nouveaux fonds souverains à l'étranger, un petit monde auprès de qui nous allons pouvoir évoquer le mandat de la CDC, un investisseur de long terme garant des avoirs de l’Etat», poursuit le responsable.
BP2S assure la tenue de compte et la conservation des fonds d’épargne et des participations de l’Etat et de la Caisse. Il doit aussi l’accompagner dans ses émissions obligataires et compenser ses dérivés listés. «Le portefeuille de la CDC est investi essentiellement dans des actions françaises, des obligations souveraines et privées et des parts d’OPCVM, explique Pauline Bernard, responsable des ventes chez BP2S. La CDC conservant ses positions sur une longue durée, le nombre de transactions effectuées est proportionnellement faible».
Pour l’emporter, le numéro un européen a compressé ses prix mais n’était pas le mieux disant, expliquent plusieurs sources. En termes de services, «la CDC voulait la reconduction de l’existant, indique un bon connaisseur du dossier. Cela dit, BNP Paribas a pu bénéficier du fait qu’il est dépositaire direct dans de nombreux pays alors que Caceis recourt souvent à des sous-dépositaires locaux». La partie «retail» de l’activité de la CDC, comme banque des notaires par exemple, est toujours assurée par EuroTitres, filiale de Natixis. L’institution a en revanche lancé un nouvel appel d’offres, pour ses dérivés de gré à gré (OTC).
Plus d'articles du même thème
-
Jims test article Part 2
jims test sub headline with some extra info -
Le Jour de la Libération rebat les cartes
Retrouvez comme chaque semaine le coup d’œil de DeftHedge sur le marché des changes.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions