
BNP Paribas Asset Management peaufine la revue de ses gestions

BNP Paribas Investment Partners cède sa place à BNP Paribas Asset Management. Une nouvelle marque qui signe au 1er juin selon un connaisseur «le retour d’une organisation mondiale de gestion». A l’instauration de l’identité actuelle il y a dix ans, il s’agissait davantage de refléter la diversité de «partenaires» composant une gestion multi-locale.
La revue est l’un des éléments du plan de transformation «Back in the race» mené par l’administrateur directeur général Frédéric Janbon et visant à asseoir la société dans la cour des grands (lire L’Agefi Hebdo du 24 mai). Le dirigeant est d’ailleurs depuis l’automne 2016 responsable des investissements, «dans un rôle important d’animateur et de manager des équipes de gestion, qui consiste avant tout à assurer une meilleure circulation des bonnes pratiques et à favoriser la confrontation des idées d’investissement», précise-t-il.
La concrétisation de cette maison commune passe par une recomposition des gestions dites intégrées (parallèlement aux affiliées, avant tout coentreprises ou expertises spécialisées comme FundQuest Advisor). Aux côtés des deux pôles dédiés aux gestions actives classiques, actions et taux, un troisième a été instauré cette année pour l’alternatif, misant sur la dette privée et les actifs réels. Le mouvement s’achève avec la constitution en cours d’un quatrième pôle regroupant, avec 110 milliards d’euros d’actifs (sur 433 milliards à fin mars pour BNP Paribas IP), les gestions diversifiée et quantitative ainsi que les solutions multi-actifs. Sous la houlette de l’actuel patron de Theam, Denis Panel.
La compétence de BNP Paribas IP est «reconnue sur certains segments, notamment les taux, les actions européennes ou la gestion quantitative, pour lesquels le gestionnaire bénéficie souvent d’une taille critique», relève Manuel Arrivé, directeur senior chez FitchRatings. Selon lui, la société «cherche à se renforcer sur ces activités cœur tout en développant des segments en croissance, particulièrement les solutions multi-actifs, la gestion ISR/ESG, les actifs réels et les ETF, avec notamment le smart bêta». De fait, l’asset manager vise 100 milliards d’euros d’actifs supplémentaires à horizon 2020, avec selon Frédéric Janbon «un potentiel de croissance important notamment dans les produits alternatifs, passifs et les gestions à haute valeur ajoutée».
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