
Axa IM cherche des pistes de diversification

Les gestionnaires d’actifs sortent d’une période difficile. En 2018, Axa IM, comme beaucoup d’autres, a connu quelques déconvenues en termes de collecte. Et depuis janvier le groupe a encore décollecté 3 milliards d’euros. Mais cette tendance devrait s’inverser au deuxième semestre. «Dans les conditions actuelles de marché, nous espérons terminer l’année avec une collecte positive», anticipe Andrea Rossi, le directeur général d’Axa IM.
Aujourd’hui, le groupe gère 760 milliards d’euros, dont 58% pour son compte et 42% pour les clients externes. Une proportion inversée pour ses revenus, dont 40% sont issus du groupe et 60% de clients tiers. «L’objectif est que nos revenus provenant de la gestion pour compte de tiers continuent de progresser», déclare Andrea Rossi. Concernant ces clients externes, 65% d’entre eux sont des institutionnels (pour 44% des revenus) et 35% sont des clients particuliers ou intermédiés.
Axa IM a, pour cela, effectué sa mue dès 2018, avec un plan de restructuration, aujourd’hui terminé, ayant entraîné la suppression de 210 postes – en réalité 90 personnes – et des économies de 100 millions d’euros sur trois ans, qui sont ou seront réinjectées dans la société. Quarante millions l’ont déjà été en 2018. Un montant comparable est prévu pour 2019 et 20 millions le seront en 2020. Ces sommes ont principalement été allouées à des investissements dans la technologie ou ont servi à couvrir des coûts supplémentaires liés à la réglementation.
Ce plan a aussi conduit à une refonte de l’organisation de la gestion. La gestion «cœur» est constituée de la gestion actions (qui représente 10% des actifs du groupe), de la gestion taux (38% des actifs) et multi-actifs (29%). Une poche «satellite» est quant à elle constituée par l’alternatif (19% des encours), dont les actifs réels, les produits structurés ou encore les obligations haut rendement. Du côté de la répartition de ses actifs, le gestionnaire cherche aussi à se diversifier et augmenter la part des gestions à valeur ajoutée, comme la gestion alternative, qui constitue déjà 30 à 40% de ses revenus.
Axa IM, qui a intégré une partie des actifs liés à la reprise de l’assureur américain XL par le groupe en 2018, cherche aujourd’hui des pistes de développement, notamment à l’international, car près de 80% des clients tiers du gestionnaire restent européens. Mais les options de rapprochements restent rares.
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