
Axa IM annonce un plan d’économies et d’investissement

Axa IM, la filiale de gestion d’actifs d’Axa a présenté lundi aux partenaires sociaux un projet de réorganisation. Celui-ci prévoit un plan d’investissement de 100 millions d’euros d’ici 2020, un plan d’économies de 100 millions d’euros également sur la même période qui se traduirait par 210 suppressions de postes, une recomposition de l’équipe de direction et une organisation autour de quatre piliers.
Plan de départs volontaires
« Pour soutenir son développement en tant que gestionnaire actif, Axa IM compte investir environ 100 millions d’euros d’ici à 2020 dans quatre domaines prioritaires liés à l’offre et aux clients », précise un communiqué. Ces quatre domaines sont les offres d’investissements alternatifs, multi-assets et fixed income, l’intégration des critères ESG (environnement, social, gouvernance) au sein de toutes les plates-formes d’investissement, le digital et l’analyse de données, et enfin les compétences dans le quant et la science des données.
Le gestionnaire compte se réorganiser autour de quatre grands pôles : les relations clients, avec les deux segments institutionnels et particuliers, les investissements core (fixed income, Framlington Equities et multi-assets client solutions), les investissements alternatifs et spécialisés (real assets, structured finance et Chorus, ainsi que Rosenberg Equities et le high yield), et les fonctions support transversales.
Ces investissements seront financés par un plan d’économies de 100 millions, « grâce à la mise en place du modèle opérationnel et de l’organisation simplifiée proposés ». Souhaité pour le quatrième trimestre 2018, « le déploiement de l’organisation cible pourrait avoir un impact sur 210 postes dans le monde en 2018, principalement en France (environ 160 postes) et au Royaume-Uni (environ 40 postes) », selon le communiqué. Ces suppressions de postes prendraient la forme d’un plan de départs volontaires. Elles représenteraient environ 10% de l’effectif en France, et 8% de l’effectif mondial.
Trois départs, une arrivée
Une nouvelle équipe de direction sera chargée, dès mardi 19 juin, de mettre en place ce projet. Le comité de direction (management board) comptera 9 membres, rattachés au directeur général Andrea Rossi. Il accueille Bettina Ducat, patronne mondiale du développement retail & institutionnel et de l’offre, Matthew Lovatt, patron de Framlington, et Hans Stoter, l’ancien chief investment officer de NN IP, qui rejoint Axa IM pour diriger le fixed income et les produits structurés.
A cette occasion, Mark Beveridge qui dirigeait Framlington et Christophe Coquema, global head of client group, quittent le comité de direction d’Axa IM. John Porter responsable du fixed income & strutured finance quitte le groupe Axa IM.
Axa IM revendiquait 746 milliards d’euros d’encours à fin 2017, pour un résultat opérationnel de 257 millions d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
L’étrange disparition de la plateforme de crowdfunding Koregraf
Inter Invest ferme la société un an seulement après l'avoir achetée. Fin février, la présidence avait été confiée à Jérôme Bulté, un manager de transition lié à seize procédures collectives. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois. -
Amundi et Victory Capital deviennent partenaires stratégiques
Le groupe français détient désormais 21,2% de la société de gestion américaine et il devrait monter jusqu'à 26,1% dans les prochains mois. -
GAM externalise sa gestion dette émergente
Gramercy Funds Management assurera désormais la gestion des stratégies dette émergente de la société de gestion suisse. -
VanEck revient sur le marché chinois
La société de gestion américaine VanEck a établi une filiale de gestion de fonds privés à Shanghai, rapporte Reuters, qui souligne que la société a obtenu le feu vert réglementaire des autorités chinoises le 26 mars. Van Eck, qui gère quelque 114 milliards de dollars, avait tenté d'établir une société de gestion en Chine pour y gérer des fonds mutuels avant d’abandonner son projet en 2023.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions