
Amundi vise 70 milliards d’euros d’actifs réels et alternatifs en 2020
Amundi a officialisé ce matin le lancement d’une plate-forme regroupant ses expertises en actifs réels et alternatifs (immobilier, dette privée, etc). Ce nouveau pôle de 200 personnes totalisait 34 milliards d’euros d’actifs au 30 juin et compte atteindre « 70 milliards à horizon 2020 », a annoncé Eric Wohleber, directeur des ventes des actifs réels et alternatifs et ancien patron de BlackRock France. La filiale de gestion d’actifs du Crédit Agricole ne s’interdit pas des acquisitions pour faire croître son nouveau pôle. « S’il y a des opportunités, pourquoi pas », a déclaré Fathi Jerfel, directeur général adjoint d’Amundi.
Le pôle d’actifs réels et alternatifs comprend des expertises anciennes, à savoir la gestion immobilière (14 milliards d’euros d’encours et 20 milliards en fin d’année après l’absorption de Crédit Agricole Immobilier), le private equity en direct (1 milliard en capital-développement) et la multigestion alternative (10 milliards). S’y ajoutent des savoir-faire plus récents en dette privée (6 milliards d’euros de dette d’ETI et 3 milliards de dette aéronautique) et en infrastructures. Amundi proposait déjà un accès à cette dernière classe d’actifs via la multigestion et se lance désormais dans l’investissement en direct, centré sur les énergies renouvelables, à travers sa coentreprise avec EDF baptisée Amundi Transition Energétique.
Pour justifier la cohérence de son nouveau pôle, Amundi explique que « toutes ces expertises ont pour point commun d’offrir une prime d’illiquidité particulièrement attractive dans un contexte de taux durablement bas et de volatilité persistante sur les marchés actions ».
Plus d'articles du même thème
-
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
L’étrange disparition de la plateforme de crowdfunding Koregraf
Inter Invest ferme la société un an seulement après l'avoir achetée. Fin février, la présidence avait été confiée à Jérôme Bulté, un manager de transition lié à seize procédures collectives. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois. -
Amundi et Victory Capital deviennent partenaires stratégiques
Le groupe français détient désormais 21,2% de la société de gestion américaine et il devrait monter jusqu'à 26,1% dans les prochains mois. -
GAM externalise sa gestion dette émergente
Gramercy Funds Management assurera désormais la gestion des stratégies dette émergente de la société de gestion suisse. -
VanEck revient sur le marché chinois
La société de gestion américaine VanEck a établi une filiale de gestion de fonds privés à Shanghai, rapporte Reuters, qui souligne que la société a obtenu le feu vert réglementaire des autorités chinoises le 26 mars. Van Eck, qui gère quelque 114 milliards de dollars, avait tenté d'établir une société de gestion en Chine pour y gérer des fonds mutuels avant d’abandonner son projet en 2023.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions