
Amundi préserve son avance sur ses objectifs au troisième trimestre
Malgré une conjoncture plus difficile, liée à l’aversion au risque sur les marchés financiers, Amundi est parvenu à maintenir son avance sur ses objectifs financiers annuels. Le gérant d’actifs français, qui estime avoir mené à bien l’intégration de l’italien Pioneer, a dégagé au troisième trimestre un résultat net comptable en hausse de 13,3%, à 209 millions d’euros, alors que les analystes sondés par le consensus FactSet tablaient sur un profit de 204 millions.
Sur une base ajustée, à savoir avant amortissement des contrats de distribution et coûts d’intégration de Pioneer, le résultat net ajusté ressort à 230 millions d’euros, contre 215 millions attendu par les analystes. Ce niveau représente une hausse de 5,8% sur un an, en décélération par rapport au deuxième trimestre (+12,2%). Sur neuf mois, la croissance ressort cependant à 11%, nettement au-dessus de l’objectif annuel moyen de 7% contenu du plan stratégique à trois ans du gérant d’actifs. Les revenus ajustés sont restés stables, à 622 millions d’euros.
Alors que DWS, le gérant d’actifs de Deutsche Bank, a affiché une décollecte de 2,7 milliards d’euros au troisième trimestre, Amundi est parvenu à rester dans le vert. Entre juin et septembre, la collecte nette a totalisé 6,1 milliards d’euros, contre 4,5 milliards attendus, et ressort même à 12,6 milliards hors réinternalisation d’un mandat de gestion par le distributeur italien Fineco. Annoncée en juin, cette reprise sera par la suite compensée par d’autres revenus, issus de la distribution de fonds d’Amundi, de conseils sur la gestion de fonds de fonds ainsi que par des services informatiques.
Dans le détail, Amundi a notamment enregistré une collecte toujours dynamique au troisième trimestre auprès des institutionnels, qui totalise 10,5 milliards d’euros et est intégralement composée d’actifs à moyen et long terme, plus rémunérateurs que la trésorerie. Sur le segment retail, la collecte ressort à 3,5 milliards d’euros sur les actifs à moyen et long terme grâce à la France (+1,5 milliard) et les distributeurs tiers (+1,5 milliard). Malgré un contexte compliqué, la collecte est demeurée positive en Italie.
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