
AllianceBernstein adapte sa grille tarifaire à l’essor des ETF

Les gérants actifs doivent prouver leur valeur. Alors que le fonds souverain japonais (GPIF) entend désormais lier plus nettement la rémunération de ses asset managers externes à leur surperformance, et que Fidelity International a dévoilé fin 2017 une nouvelle structure de frais, l’américain AllianceBernstein se joint lui aussi au mouvement. A compter de ce mardi, sa gamme de fonds FlexFee sera disponible sur les principales plates-formes de distribution aux Etats-Unis, de Charles Schwab à TD Ameritrade en passant par Merrill Lynch et Morgan Stanley.
La particularité de la gamme FlexFee ? Ses frais seront comparables à ceux d’un fonds indiciel coté (ETF) si ses stratégies de gestion active sont incapables de battre leur indice de référence. Le gérant coté, encore dans l’orbite d’Axa, propose quatre produits : deux fonds actions américaines, sur les grandes capitalisations et les actions US thématiques, et deux fonds obligations, sur l’international (hors US) et le haut rendement américain.
Commissions plafonnées
Si le fonds large cap fait moins bien que son indice de référence, en l’occurrence le Russell 1.000 Growth Index, l’investisseur ne paiera que 10 points de base de frais. En cas de surperformance comprise entre 0 et 280 points de base – nette de frais –, l’investisseur versera de 10 à 110 pb de frais selon une formule linéaire. Au-delà de 2,80% de performance par rapport à l’indice, les frais seront plafonnés à 1,10%. Le calcul de la performance se fait par année calendaire et les compteurs sont remis à zéro chaque année. Pour les fonds obligataires, le principe est le même, mais les curseurs diffèrent, avec une fourchette de frais moins large.
«Les AB FlexFee Funds sont une alternative innovante aux ETF et aux autres stratégies passives», souligne dans une brochure commerciale le gérant américain, qui revendique 554 milliards de dollars d’encours gérés activement à fin décembre. AllianceBernstein est particulièrement concerné par l’essor de la gestion passive aux Etats-Unis, où les ETF ont drainé 468 milliards de dollars de collecte l’an dernier pour porter leur encours à un record de plus de 3.400 milliards.
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