
A mi-année, OFI AM fait la course en tête
OPCVM
Valérie Riochet
Sur six mois aussi
- OFI AM se place à la première place du podium des plus importantes collectes trimestrielles, arrêtées à fin juin. Entre avril et juin, le gestionnaire rassemble plus d’un milliard d’argent frais sur sa gamme d’OPCVM de droit français, selon la dernière étude de Six. L’essentiel de la collecte nette a été affecté aux fonds de trésorerie (1,3 milliard d’euros) tandis que quelque 408 millions d’euros ont été injectés dans sa gamme de fonds diversifiés. Sur les six premiers mois de l’année, OFI AM garde le cap en décrochant la 2e place du classement à la faveur de souscriptions nettes de plus de 3,6 milliards d’euros, là aussi essentiellement à destination de ses OPCVM monétaires.
- Le groupe La Française réalise une collecte trimestrielle presque deux fois moins élevée qu’OFI AM. Un peu plus de 684 millions d’euros lui suffisent néanmoins pour bien se positionner. Outre son expertise en gestion de trésorerie, ses fonds obligataires et diversifiés ont fait la différence. Entre janvier et juin, le gestionnaire se positionne au 6e rang, parvenant à collecter 1,12 milliard nets. Sur la dernière marche du podium, BFT IM. La filiale d’Amundi est au coude à coude avec La Française grâce une collecte nette de 651 millions rassemblés sur le 2e trimestre. Sur les six premiers mois de l’année, le gestionnaire se maintient parmi les 10 plus importants collecteurs avec un milliard d’euros, lui permettant d’obtenir la 8e place.
- En bas de classement, Natixis IM accuse les plus forts retraits entre avril et juin. Les déboires de son affilié H2O (voir L’Agefi Hebdo n°668) survenus à partir du 21 juin, suite à la révélation de positions peu ou pas liquides dans ses portefeuilles, ont déstabilisé une partie des souscripteurs. Résultat : 9 milliards d’euros retirés ce 3e trimestre. Sur six mois, Natixis IM, qui décaisse de 2,8 milliards « seulement », se place parmi les trois plus importants décollecteurs du marché, mais loin devant Amundi (-11,2 milliards d’euros) et Carmignac Gestion (-6 milliards).
Détente sino-américaine
- A fin juin, les investisseurs sont sortis en masse du monétaire : environ 24 milliards de retraits selon Six, contre 868 millions de souscriptions nettes en mai, emportant le marché de la gestion des fonds de droit français avec près de 30 milliards de retraits sur le seul mois de juin. Par ailleurs, les encours sur les fonds actions progressent de 4,84 % en juin et de 7,44 % depuis le début d’année. Ces chiffres doivent leur bonne tenue aux performances boursières des marchés actions, qui ont comblé le retard consécutif à l’escalade des tensions commerciales en mai entre les Etats-Unis et la Chine. Quant au flux entrants sur les gammes de fonds obligataires, ils sont relativement atones au mois de juin (-12 millions d’euros). « L’environnement actuel est propice aux obligations d’entreprises (crédit), écrit Lyxor AM. La baisse des rendements souverains encourage les investisseurs à rechercher des obligations moins bien notées. » A confirmer au second semestre.


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