Brouillard. Le discours de Theresa May (photo) sur le Brexit a péché par manque de propositions concrètes. Michel Barnier, le négociateur de l’Union européenne, a sobrement salué un discours « constructif », mais a rappelé la nécessité de traduire celui-ci « dans des positions de négociation afin de progresser réellement ». La Première ministre britannique a rappelé que le Royaume-Uni, du fait de sa culture et de son histoire spécifiques, ne s’était jamais senti à l’aise au sein de l’Union européenne. C’est au nom de ce particularisme qu’il conviendrait de négocier un statut différent. Il n’est pas question de rejoindre l’Espace économique européen avec un statut « à la norvégienne », une piste longtemps évoquée. Il faudra se montrer « créatifs », se contente-t-elle d’avancer. Le futur accord pourrait par exemple s’inspirer des règles du marché unique dans certains domaines, tels que les exportations d’automobiles ou la fourniture de services financiers, a expliqué Theresa May. Elle doit aussi faire face à une fuite des cerveaux, 20% de l’équipe en charge du Brexit a démissionné en 14 mois. Le 22 septembre, Moody’s a dégradé la note du Royaume-Uni de « Aa1 » à « Aa2 ».