Toute l’actualité de l’Union européenne (élections, lois, réglementations) et l’impact des décisions de la Commission européenne, du Parlement ou du Conseil sur l'économie, les marchés et l'écosystème financier.
Défense. Dans une note publiée le 6 juillet, le Conseil d’analyse économique (CAE) dresse un état des lieux des relations commerciales entre l’Union européenne (UE) et la Chine. Le déficit commercial de l’UE vis-à-vis de la Chine a quasiment doublé en valeur depuis l’automne 2021 (voir le graphique). Les importations en provenance de Chine sont passées de 25 milliards d’euros par mois à la fin 2019 à plus de 40 milliards début 2022. Les mesures anti-dumping restent le principal outil de défense commerciale. Elles s’appliquent à près de 11 % des importations en provenance de Chine. Mais cet instrument reste insuffisant, notamment en raison de l’opacité des systèmes de subventions à l’industrie accordées par Pékin. La mise à l’arrêt des négociations de l’accord bilatéral d’investissement (Comprehensive Agreement on Investment ou CAI) et du processus de règlement des différends commerciaux de l’Organisation mondiale du commerce doivent inciter l’UE à compléter ses instruments de défense commerciale, estiment les experts. « L’Union européenne éprouve des difficultés à définir un agenda de coopération constructif et les tensions politiques, décuplées depuis le déclenchement du conflit en Ukraine, renforcent encore la réflexion sur la sécurité des approvisionnements et la souveraineté énergétique », constate Sébastien Jean, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et membre du CAE. Les exemples de l’Australie, et plus récemment de la Lituanie, montrent que Pékin sait utiliser l’arme commerciale à des fins politiques. Les auteurs recommandent donc un renforcement de la capacité d’action de l’UE, en créant par exemple un poste de vice-président de la Commission qui serait en charge des relations économiques extérieures.
La construction d’un socle commun destiné à harmoniser les règles encadrant l’exercice du devoir de vigilance par les entreprises en Europe est jugé souhaitable par les parties prenantes.
Le fonctionnement du système européen d'échange de droits à polluer reste perfectible. La réforme en discussion à Bruxelles est loin de régler le problème.
La Commission européenne (CE) devrait annoncer lundi qu’elle prolonge d’un an la suspension de ses règles de rigueur budgétaire en 2023 en raison de la guerre en Ukraine, qui assombrit les perspectives économiques, selon des sources concordantes.
Pour Didier Borowski, responsable global views d'Amundi Institute, le Pacte de stabilité et de croissance est obsolète et de nouvelles règles permettant de connecter politiques monétaire et budgétaire doivent être mises en place.
La Commission européenne a proposé mercredi d’accorder à l’Ukraine 9 milliards d’euros supplémentaires sous forme de prêts, et de mettre en place un mécanisme d’aides «RebuildUkraine» sur le modèle du fonds de relance post-covid NextGeneration EU (NGEU). Ce plan fonctionnerait aussi par une combinaison de subventions et de prêts, intégrés dans le budget du bloc. «L’UE continuera à fournir un soutien financier à court terme à l’Ukraine pour répondre à ses besoins et assurer le fonctionnement des services de base, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Le mécanisme lui-même serait doté d’une structure de gouvernance garantissant que l’Ukraine sera pleinement associée.» Les aides supplémentaires pourraient être financées par des contributions des membres de l’UE, ou de pays tiers comme du G7 qui sera sondé jeudi. L’UE a déjà fourni 4,1 milliards à l’Ukraine depuis l’invasion du 24 février, mais bien moins que les Etats-Unis. S’il n’est pas sûr que ce système bénéficie du soutien de pays comme l’Allemagne, hostile à de nouveaux emprunts conjoints, certains analystes estiment qu’elle pourrait comprendre l’intérêt de l’UE à préempter en partie la reconstruction de l’Ukraine dont le coût serait supérieur à 1.000 milliards.
La Commission européenne envisage une nouvelle émission conjointe de dette par le bloc des Vingt-Sept afin de combler le déficit de liquidités de l’Ukraine, qui s’élève à 15 milliards d’euros, au cours des trois prochains mois, selon deux responsables de l’Union européenne (UE) cités mardi par Reuters. Une proposition de la Commission doit être publiée le 18 mai, a déclaré un fonctionnaire européen. Le nouvel emprunt commun de l’UE, s’il est approuvé, pourrait être fondé sur le système SURE déjà mis en place pour le financement des allocations de chômage pendant la pandémie de Covid-19, ont déclaré les responsables. Cela signifierait que l’Ukraine obtiendrait des prêts très bon marché de l’Union européenne (UE). Les gouvernements de l’UE devraient garantir que les emprunts communs seront remboursés. L’UE s’attend à ce que les Etats-Unis se joignent à cette opération et fournissent environ 5 milliards d’euros, ce qui laisserait à l’UE la responsabilité de lever quelque 10 milliards d’euros par le biais de l’emprunt commun.
La Commission européenne envisage une nouvelle émission conjointe de dette par le bloc des Vingt-Sept afin de combler le déficit de liquidités de l’Ukraine, qui s’élève à 15 milliards d’euros, au cours des trois prochains mois, selon deux responsables de l’Union européenne (UE) cités par Reuters.
Les dirigeants et les parlementaires de l’Union européenne (UE) qui négocient la refonte du marché européen du carbone n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le projet visant à inciter les entreprises à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre. Certains Etats membres, craignant une augmentation de la facture énergétique en plus de la flambée actuelle des prix, ont montré une farouche opposition au projet. Cela pourrait conduire l’UE à envisager des compromis selon Reuters, notamment le report de l’extension du système actuel à 2027 ou 2028, ou l’introduction progressive du coût du CO2, ce qui pourrait mettre en péril les objectifs climatiques du bloc. Le système d’échange de quotas d’émission de l’UE a permis de réduire les émissions de ces secteurs de 43% depuis sa mise en place et l’UE a décidé de le remanier, ajoutant notamment les secteurs des transports et du bâtiment. Selon la Commission européenne, l’abandon de sa proposition impliquerait de la remplacer par des politiques nationales beaucoup plus strictes.
Les dirigeants et les parlementaires de l’Union européenne (UE) qui négocient la refonte du marché européen du carbone n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le projet visant à inciter les entreprises à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le marché de gros européen de l’électricité n’a pas besoin d’une refonte radicale, mais les décideurs politiques devraient envisager davantage de mesures pour soutenir le passage à une énergie à faible teneur en carbone et protéger les consommateurs des coûts élevés, ont déclaré vendredi les régulateurs du marché de l’énergie de l’Union européenne (UE). Selon l’Agence de coopération des régulateurs de l'énergie (ACER), les règles actuelles ont notamment permis à la Belgique et à la France d’importer davantage d’électricité pour éviter les pénuries lors des pannes de centrales nucléaires. Elle reconnaît néanmoins que des améliorations à plus long terme seraient nécessaires pour que le système soutienne le développement des énergies renouvelables dans la région.
Le marché européen de l’électricité n’a pas besoin d’une refonte radicale, mais les décideurs politiques devraient envisager davantage de mesures pour soutenir le passage à une énergie à faible teneur en carbone et protéger les consommateurs des coûts élevés, ont déclaré vendredi les régulateurs du marché de l’énergie de l’Union européenne (UE). Les prix européens de l’énergie ont atteint des sommets cette année en raison de la forte demande des économies qui se remettent de la pandémie de coronavirus, puis et des inquiétudes sur l’approvisionnement russe avec l’invasion de l’Ukraine.
L’Union européenne (UE) préparerait des «sanctions intelligentes» contre les importations de pétrole russe, rapporte lundi le quotidien britannique The Times, citant le vice-président de la Commission européenne (CE) Valdis Dombrovskis. «Nous travaillons sur un sixième paquet de sanctions et nous envisageons de recourir à une sorte d’embargo sur le pétrole», a déclaré Valdis Dombrovskis au Times. Les spécialistes expliquent pourtant que seul un embargo sur le gaz serait une véritable sanction pour les finances de la Russie, qui peut bien plus facilement «rerouter» son pétrole vers d’autres pays clients comme la Chine – ce n’est pas le cas pour les gazoducs destinés aux pays européens et non encore connectés au réseaux vers l’Est.