Au cours de l’année 2017, la composition du portefeuille du Fonds de réserve pour les retraites a sensiblement varié par rapport à 2016, fait savoir le FFR dans son rapport annuel. A la suite de la mise en place de la nouvelle allocation stratégique, le FRR a porté le poids des actifs de performance (actions, obligations d’entreprises à haut rendement, obligations des pays émergents, actifs non cotés) de 51,1 à 55,1% à fin 2017. Les actifs de performance ont en effet signé une performance de 13% en 2017 grâce aux actions. La valeur boursière du portefeuille d’actions s’élevait à 13,7 milliards d’euros (hors overlay). Les pays émergents ont affiché la meilleure performance avec 20,6 % % devant les actions japonaises (20,1 %), les actions américaines (+18,3 %) et les actions de la zone euro (+13,4 %). Le FFR précise qu’en 2017 « deux mandats de gestion passive et un mandat de gestion active Amérique du Nord ont été clôturés afin d’activer des mandats gérés contre des indices optimisés de gestion décarbonée ESG (Eurozone, Monde, Europe, Asie Pacifique hors Japon) ». Pour les actifs non cotés, le FRR a poursuivi son programme d’investissement dans des prêts à l’économie, le capital investissement, les infrastructures. Plus de 180 millions ont été investis cette année, et près d’un 1,6 milliard d’euros d’engagements restent à être appelés, indique-t-il. En infrastructure, le FRR a souscrit dans 2 nouveaux fonds : Quaero European Infrastructure Fund et CapEnergie 3 pour un montant d’engagements de 90 millions. En prêts à l’économie (ou dette privée), les mandats de fonds dédiés ont été finalisés en 2017 pour un engagement de 600 millions ( Idinvest, Lyxor AM, Schelcher Prince et BNP PAM) et un nouvel investissement dans un fonds collectif CMC-CIC Private Debt 2 a été réalisé pour 60 millions. En capital investissement, les premiers mandats de fonds de fonds ont été finalisés en 2017 pour un engagement de 250 millions (Ardian et Swen Capital). Quant aux actifs de couverture (obligations de qualité, liquidité) leurs poids a diminué dans le portefeuille passant de 48,9 % à fin de l’année 2016 à 44,4 % de l’actif net du FRR à fin 2017. «Cette poche est composée notamment de mandats de gestion mettant en œuvre une gestion adossée de type « buy&hold» en emprunts d’État français mais aussi de mandats d’obligations d’entreprises de bonne qualité», précise le FRR. La performance des actifs de couverture n’a atteint que 1,5 % « à cause de la baisse des primes de risques sur les obligations d’entreprises de qualité et à la stabilité d’ensemble des taux d’intérêt ». Pour faire face à la baisse continue des taux obligataires des emprunts d’États, le FRR a poursuivi la diversification de la poche de couverture en renforçant le poids des obligations d’entreprises. Leur poids dans la poche de couverture atteint 60 % en 2017. Le FRR continue également de mener une réduction de la sensibilité du portefeuille aux taux d’intérêt. TV