Le GPIF (Government Pension Investment Fund), fonds de pension du secteur public japonais (1,17 trillion d’euros) prépare une petite révolution technologique dans le monde de la gestion d’actifs. Le plus gros fonds de pension au monde a décidé de travailler avec Sony Computer Sciences pour élaborer une intelligence artificielle capable d'évaluer, suivre et sélectionner ses gestionnaires de fonds, rapporte [le site Chief Investment Officer](https://www.ai-cio.com/news/gpif-use-ai-determine-manager-selection/ Le GPIF a fortement recours à la délégation de gestion mais ses résultats n’ont pas été très bons sur la décennie écoulée, indique un rapport de mars du fonds. Seules les obligations étrangères ont produit de l’alpha sur la période. En contrepartie, le GPIF doit payer des frais faramineux aux gérants en milliards de yens. Le GPIF s’est rapproché de Sony Computer Science Laboratories pour mettre au point un système prototype utilisant l’intelligence artificielle pour collecter des données de trading afin de comprendre 8 styles de gestion de ses partenaires (high dividend, minimum volatility, momentum, value, growth, quality, fixed weight, and technical). Le système est programmé pour confronter en temps réel ces styles de gestion aux performances de marché et aux résultats des entreprises. En fonction des objectifs du fonds, le GPIF pourra mettre sur le grill ses gérants et écarter ceux qui ne changent pas de stratégies... «Tout d’abord, un tel système doit profiter au GPIF en contribuant à la construction d’un système de sélection de gestionnaires plus sophistiqué. En outre, il profitera au secteur de la gestion d’actifs dans son ensemble si les informations du GPIF peuvent être partagées avec les gestionnaires de fonds afin d’améliorer leurs performances et leur gestion des risques », a déclaré le fonds. TV