Nos articles d’actualité et d’analyse sur le secteur de la pharmacie et des biotechnologies, ses évolutions et grandes tendances à l’oeuvre, ses principales entreprises françaises (Sanofi, Ipsen, Biomérieux...) et étrangères (Pfizer, Roche, Novartis, GSK, AstraZeneca etc.)
Pfizer, qui a lourdement investi dans les traitements contre le cancer, anticipe pour l’exercice 2019 un chiffre d’affaires de 52 à 54 milliards de dollars, et un bénéfice par action ajusté compris entre 2,82 et 2,92 dollars. Les analystes attendaient respectivement 52,5 milliards et 3,04 dollars. Le laboratoire explique son pessimisme par des pressions politiques pour baisser ses prix, et la perte de brevets qui devrait rogner ses ventes. Hors éléments exceptionnels, la société a dégagé un bénéfice opérationnel de 3,8 milliards de dollars en hausse de 0,8% sur un an.
Pfizer, qui a lourdement investi dans les traitements contre le cancer pour compenser la baisse prévisible des ventes de son antidouleur Lyrica, a fait savoir aujourd’hui qu’il anticipait pour l’exercice 2019 un chiffre d’affaires allant de 52 à 54 milliards de dollars et un bénéfice par action ajusté compris entre 2,82 et 2,92 dollars. Les analystes attendaient jusqu'à présent en moyenne respectivement 52,5 milliards et 3,04 dollars. Le laboratoire explique que son pessimisme est dû aux pressions politiques auxquelles il est soumis pour baisser ses prix et à la perte de brevets qui devrait rogner ses ventes de 2,6 milliards de dollars.
Sartorius Stedim Biotech prenait la tête du SBF 120, en hausse de plus de 12%, en fin de matinée après la publication de résultats préliminaires pour 2018. La biopharmaceutique affiche un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, en hausse de 12,1% (+13,7% à changes constants) pour une marge bénéficiaire de 28,2%, en hausse de 0,9 point.
Novartis a fait des stocks de médicaments au Royaume-Uni en prévision du Brexit. « A la suite du vote du Parlement, le risque que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne sans un accord est accru, ce qui aura un impact considérable sur les patients, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement et la sécurité des médicaments », prévient le laboratoire suisse dans un communiqué, qui dit accumuler « des stocks plus importants dans l’ensemble de [son] portefeuille de médicaments au Royaume-Uni ».
Mérieux NutriSciences, acteur mondial de la sécurité et de la qualité alimentaire, devient actionnaire minoritaire de Crystalchain, fournisseur français de solutions de blockchain permettant d’assurer la traçabilité dans l’industrie alimentaire. « La technologie de la blockchain est l’une des réponses aux défis de traçabilité à l’échelle mondiale, quelle que soit la complexité des étapes d’approvisionnement et de distribution », précise la filiale de l’Institut Mérieux.
Bone Therapeutics, spécialiste de la thérapie cellulaire osseuse, disposait d’une trésorerie de 13,9 millions d’euros fin 2018. La société a consommé 13,9 millions de cash l’an dernier, un chiffre inférieur à ses prévisions. Bone Therapeutics a reçu en janvier 2019 un paiement d'étape de 1 million d’euros du titulaire de licence Asahi Kasei, après avoir atteint une étape-clé à la suite d’une consultation avec l’autorité réglementaire japonaise pour PREOB. Parallèlement, Asahi Kasei et la société revoient leurs options quant à l’avenir de l’accord de licence PREOB, après la fin de l'étude PREOB sur l’ostéonécrose de la hanche. De ce fait, la société confirme disposer des fonds suffisants pour réaliser ses objectifs jusque courant quatrième trimestre 2019.
Nicox affichait une trésorerie de 22 millions d’euros fin 2018, contre 41 millions un an plus tôt. L’an dernier, le laboratoire spécialisé en ophtalmologie a dégagé un chiffre d’affaires net de 4 millions d’euros, dont 3,3 millions au quatrième trimestre.
Lanterne rouge du SBF 120, DBV Technologies cédait plus de 9%, à l’annonce du lancement d’un recours collectif d’investisseurs aux Etats-Unis. Ils accusent la biotech de ne pas les avoir informés correctement des difficultés rencontrées avec les autorités de santé au sujet de son traitement Viaskin Peanut.
Sanofi a annoncé mercredi refuser de contribuer à l’indemnisation des victimes de l’antiépileptique Dépakine, estimant que les premiers avis du dispositif d’indemnisation relatif à ce médicament «ne prennent pas en considération la réalité des faits». Ce médicament, à l’origine de milliers de malformations congénitales, est interdit depuis fin juin en France pendant la grossesse et aux femmes en âge de procréer. Entre 2.150 et 4.100 enfants ayant été exposés en France sur la période 1967-2016 seraient atteints d’au moins une malformation congénitale majeure, selon une estimation des autorités sanitaires publiée en 2017.
Sanofi a annoncé mercredi refuser de contribuer à l’indemnisation des victimes du valproate de sodium, un antiépileptique commercialisé par le laboratoire sous la marque Dépakine, estimant que les premiers avis du dispositif d’indemnisation relatif à ce médicament « ne prennent pas en considération la réalité des faits ». Dans un communiqué, le groupe estime que si la responsabilité de l'État a été en partie retenue dans certains de ces avis, le dispositif d’indemnisation mis en place « ne prend pas en compte les preuves établissant que Sanofi a informé les autorités en toute transparence sur les données disponibles, conformément à la réglementation applicable ».
Carmat, le concepteur d’un cœur artificiel total, espère, en cas de validation par la FDA américaine, un début d’implantations chez des patients américains avant la fin de l’année 2019. La société disposait fin 2018 de 25,2 millions de trésorerie. Compte tenu du récent financement non-dilutif sous forme d’un prêt de 30 millions d’euros accordé par la Banque Européenne d’Investissement (BEI), Carmat estime disposer des ressources financières pour soutenir ses développements cliniques et industriels et préparer la phase commerciale.
Carmat, le concepteur d’un cœur artificiel total, a dévoilé ce matin des résultats intermédiaires « positifs » de la première partie de son étude Pivot. Sur les 10 patients de l’étude (qui en comptera 20 au total), 70% ont atteint l’objectif primaire de l'étude correspondant à 6 mois de survie avec la prothèse ou à une transplantation cardiaque réussie dans les 6 mois suivant l’implantation du dispositif. A titre comparatif, ce taux n'était que de 50% au cours de l'étude de faisabilité et il ressortait à 54-62% pour le seul cœur artificiel total commercialisé à date. Le recrutement des patients de la seconde partie de l'étude Pivot a démarré. Carmat compte soumettre le dossier de marquage CE début 2020.
Hybrigenics a annoncé ce matin avoir reçu une offre de prise de contrôle par voie d’apport partiel d’actif de la part d’une société française cotée sur Euronext « qui ne souhaite pas être nommée à ce stade des discussions sous accord de confidentialité ». L’apport envisagé consisterait en une filiale de cette société ; cette filiale génère déjà du chiffre d’affaires et possède des projets de R&D déjà actifs dans le domaine de la biotechnologie.
Après la douche froide provoquée fin 2018 par le retrait du dossier d'enregistrement du médicament phare du groupe, le marché attend des éclaircissements sur le nouveau calendrier.
Nicox, laboratoire spécialisé en ophtalmologie, a atteint plus tôt que prévu le seuil de recrutement de 50% des patients pour son étude clinique de phase 2 menée aux Etats-Unis sur NCX 470, traitement du glaucome. Principal candidat médicament de Nicox, NCX 470, est un nouvel analogue de prostaglandine donneur d’oxyde nitrique (NO) de deuxième génération pour la réduction de la pression intraoculaire (PIO) chez les patients atteints de glaucome à angle ouvert ou d’hypertension oculaire. 420 patients répartis dans des sites cliniques aux Etats-Unis devraient être randomisés au cours de cette étude. Le critère d’évaluation principal de l’étude est la réduction moyenne de la PIO diurne après 28 jours de traitement et l’objectif principal, l’identification de la dose appropriée de NCX 470 qui serait sélectionnée pour les études cliniques de phase 3.
Quatre jours après l’annonce du projet d’acquisition de Celgene par BMS pour 74 milliards de dollars, Eli Lilly s’offre Loxo Oncology pour 8 milliards de dollars (7 milliards d’euros) en numéraire. Le laboratoire américain propose 235 dollars par action Loxo, soit une prime de 68% sur le cours de vendredi dernier. Lilly, qui a déjà acquis Armo Biosciences au printemps dernier pour 1,6 milliard de dollars, a réaffirmé sa volonté de renforcer son pipeline, notamment en oncologie, immunologie et dans les neurosciences.
Sanofi et Regeneron restructurent leur accord de recherche et développement global en immuno-oncologie centré sur de nouveaux traitements contre le cancer. Alors que l’accord de 2015 devait se finir mi-2020, les deux laboratoires prévoient désormais de poursuivre seulement un programme de développement conjoint de deux anticorps bispécifiques au stade clinique. Sanofi peut poursuivre indépendamment ses propres programmes en immuno-oncologie, tandis que Regeneron conserve l’intégralité des droits sur tous ses autres programmes expérimentaux en immuno-oncologie.