Les actualités et l’analyse du secteur pétrolier, son marché, ses prix (Brent, WTI), ses acteurs institutionnels (OPEP, AIE, EIA) et ses entreprises (BP, Chevron, Eni, Exxonmobil, Shell, TotalEnergies). De l’exploration-production de pétrole (onshore, offshore, schiste) à la distribution en passant par le raffinage.
Le développement de carburants plus propres et le recours accru aux voitures électriques réduiront la demande mondiale de pétrole à partir de 2025, a déclaré mercredi l’Agence internationale de l'énergie (AIE). Malgré ce ralentissement, la demande de pétrole devrait continuer de croître en lien avec l’activité économique au cours des années 2030 : selon le scénario central, elle augmenterait d’environ 1 million de barils par jour (mbj) en moyenne chaque année jusqu’en 2025, en partant des 97 mbj de l’année 2018, puis de seulement 0,1 mbj en moyenne dans les années 2030, pour culminer à 106 mbj en 2040. «Il y aura un ralentissement substantiel après 2025, mais cela ne mènera pas à un pic définitif de la consommation de pétrole», note l’AIE dans son rapport, soulignant la demande accrue du transport routier de marchandises, de l’aviation et du secteur pétrochimique.
Total a démenti catégoriquement vendredi tout intérêt pour Umicore après des informations de presse selon lesquelles le pétrolier français s’intéresse au groupe belge de matières premières. Umicore avait auparavant gagné jusqu'à 9,5% en Bourse de Bruxelles après la publication de cette information par le site internet FT Alphaville. Un porte-parole d’Umicore a déclaré n’avoir aucun commentaire à faire sur des rumeurs de marché.
Total a démenti catégoriquement vendredi tout intérêt pour Umicore après des informations de presse selon lesquelles le pétrolier français s’intéresse au groupe belge de matières premières. Umicore avait auparavant gagné jusqu'à 9,5% en Bourse de Bruxelles après la publication de cette information par le site internet FT Alphaville.
L’Opep s’attend à voir diminuer la production de pétrole brut et d’autres hydrocarbures de ses pays membres de 35 à 32,8 millions de barils par jour (mbj) entre 2016 et 2024, indique l’Organisation dans son World Oil Outlook publié mardi. Son poids sur le marché mondial du pétrole baisserait ainsi au cours des cinq prochaines années, en raison de l’augmentation de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis et de la croissance d’autres sources concurrentes à moyen et long termes. L’Opep a, en outre, revu à la baisse ses prévisions de demande à moyen et long termes, pour prendre en compte la montée des préoccupations liées au changement climatique et à l’essor de carburants alternatifs.
Total a annoncé ce matin un repli de 29% de son résultat net à 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) au troisième trimestre 2019, en raison de la baisse du cours des hydrocarbures. Son bénéfice net ajusté - qui exclut des éléments volatils et exceptionnels - a reculé de 24% à 3,02 milliards, dépassant le consensus des analystes qui tablaient en moyenne sur 2,77 milliards. Le pétrolier français précise que son flux de trésorerie d’exploitation a progressé de 43% sur le trimestre écoulé à 8,2 milliards de dollars. «Total continue d’afficher une bonne solidité financière avec un taux d’endettement de 17,2% hors leases», a déclaré le PDG, Patrick Pouyanné, en confirmant son objectif d’une hausse de 9% de sa production en 2019.
Pénalisé par une charge de 2,6 milliards de dollars liée à son programme de cessions et par la baisse des résultats de l’activité amont, BP a annoncé ce matin une perte trimestrielle de 351 millions de dollars hors variation des coûts de remplacement des stocks, à comparer à un bénéfice de 3,09 milliards de dollars un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le pétrolier britannique a dégagé un bénéfice hors variation des coûts de remplacement des stocks de 2,25 milliards de dollars, contre 3,84 milliards au troisième trimestre 2018 et 1,73 milliard anticipé par le consensus.
Six ONG, deux françaises et quatre ougandaises, ont assigné mercredi le groupe Total devant le tribunal de Nanterre concernant un projet pétrolier en Ouganda, ce qui est selon elles la première action en justice en France basée sur la loi relative au «devoir de vigilance» des multinationales. Une audience a été fixée au 8 janvier. Opérateur du projet Tilenga en Ouganda, aux côtés des compagnies chinoise CNOOC et britannique Tullow, Total prévoit de forer 419 puits de pétrole, pour la plupart situés dans le parc naturel des Murchison Falls, pour atteindre une production d’environ 200.000 barils par jour.
DIVERSIFICATION Avec des perspectives de croissance revues à la baisse par le FMI (Fonds monétaire international, voir graphique) et la Banque mondiale, les pays du Golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Oman, Qatar, Émirats arabes unis, Koweït) subissent de plein fouet les conséquences de la réduction de la production de pétrole et la chute du baril depuis avril 2019, qui sont venues réduire les recettes pétrolières. Principale économie de la zone, l’Arabie saoudite est la plus touchée, avec une croissance de 0,2 % en 2019 (contre 1,8 % lors des précédentes projections du FMI). Il s’agit pour le royaume de la pire performance depuis 2017, lorsque l’économie s’était contractée de 0,7 %. Le Bahreïn échappe à ce mouvement baissier, avec une croissance de 2 % (contre 1,8 % en 2018). L’économie de la zone devrait rebondir en 2020, grâce aux programmes de diversification engagés par les royaumes. « En Arabie saoudite, l’indice PMI manufacturier a fortement augmenté au deuxième trimestre, suggérant une amélioration de l’activité hors hydrocarbures », relève la Banque mondiale. Dans le cadre de son plan Vision 2030, l’Arabie saoudite a pour objectif d’attirer 100 millions de touristes d’ici 2030. Dans le cadre de ces efforts, un nouveau système de visas touristiques a été lancé. Son impact a été immédiat : 24.000 visiteurs se sont rendus en Arabie saoudite dans les 10 jours suivant son lancement, selon Oxford Economics. Le secteur de la construction reste au cœur de cette stratégie. « Les économies des Émirats arabes unis et du Qatar ont bénéficié de projets d’infrastructures liés à Expo 2020 aux Émirats arabes unis et à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Cependant, la construction s’achève et les préparatifs des événements sont presque terminés », note la Banque mondiale. Dans un contexte de prix du baril durablement bas (57 dollars à fin 2021), le défi, pour les pays du Golfe, va consister à transformer l’essai en matière de diversification.
Six ONG, deux françaises et quatre ougandaises, ont assigné mercredi le groupe Total devant le tribunal de Nanterre concernant un projet pétrolier en Ouganda, ce qui est selon elles la première action en justice en France basée sur la loi relative au «devoir de vigilance» des multinationales. Une audience a été fixée au 8 janvier.
Total a annoncé lundi un accord avec la compagnie publique chinoise Zhejiang Energy Group (ZEG) pour créer une coentreprise dédiée à l’approvisionnement et à la fourniture de carburants marins. «Total China Investment (TCI) détiendra 49% des parts de la nouvelle coentreprise et Zhejiang Zheneng Petroleum New Energy (ZZPNE) disposera du capital restant», a expliqué le pétrolier français dans un communiqué. Cette coentreprise sera établie dans la région de Zhoushan, au sud de Shanghai.
Total a annoncé ce matin un accord avec la compagnie publique chinoise Zhejiang Energy Group (ZEG) pour créer une coentreprise dédiée à l’approvisionnement et à la fourniture de carburants marins. « Total China Investment (TCI) détiendra 49% des parts de la nouvelle coentreprise et Zhejiang Zheneng Petroleum New Energy (ZZPNE) disposera du capital restant », a expliqué le pétrolier français dans un communiqué. Cette coentreprise sera établie dans la région de Zhoushan, au sud de Shangahi, le «plus important hub de fret maritime du monde en termes de tonnage», a souligné Total.
Philippe Boisseau, ancien numéro deux de Total, a été nommé à la direction générale du groupe pétrolier espagnol Cepsa. Il succède à Pedro Miró. En parallèle, quatre nouveaux administrateurs ont rejoint le conseil, dont trois représentants de Carlyle. Le fonds d’investissement a bouclé son entrée au capital de Cepsa en achetant 37% à Mubadala, le fonds souverain d’Abou Dhabi ayant 63% du capital. Philippe Boisseau a quitté le groupe pétrolier français en mars 2016. Il a rejoint en 2018 le conseil de l’energy intelligence group de Carlyle.
Philippe Boisseau, ancien numéro deux de Total, a été nommé à la direction générale du groupe pétrolier espagnol Cepsa. Il succède à Pedro Miró. En parallèle, quatre nouveaux administrateurs ont rejoint le conseil, dont trois représentants de Carlyle. Le fonds d’investissement a finalisé en milieu de semaine son entrée au capital de Cepsa en achetant 37% à Mubadala. Le fonds souverain d’Abou Dabi reste majoritaire avec 63% du capital. Le principe de l’investissement avait été annoncé au printemps.
Le pétrolier français Total a annoncé une extension du partenariat noué l’an dernier dans le gaz naturel liquéfié (GNL) avec le conglomérat indien Adani Group, en prenant 37,4% du capital du distributeur de gaz Adani Gas. Les détails financiers de l’opération n’ont pas été communiqués. Sur la base de la capitalisation boursière actuelle d’Adani Gas, cette prise de participation coûterait environ 56,77 milliards de roupies (726 millions d’euros). Total lancera une offre publique d’achat pour acquérir jusqu'à 25,2% du capital de la cible. Puis il achètera les actions complémentaires auprès d’Adani Group, qui contrôle 74,8% du capital de sa filiale.
Le groupe pétrolier américain ConocoPhillips a conclu un accord avec le groupe australien Santos en vue de lui céder ses activités dans le nord de l’Australie pour au moins 1,39 milliard de dollars (1,26 milliard d’euros). Les actifs vendus à Santos comprennent la participation de contrôle de ConocoPhillips dans le projet d’exportation de gaz Darwin LNG, et couvrent une production d’environ 50.000 barils équivalent pétrole par jour et des réserves avérées d’environ 39 millions de barils à la fin 2018.
Le pétrolier français Total a annoncé ce matin une extension du partenariat noué l’an dernier dans le gaz naturel liquéfié (GNL) avec le conglomérat indien Adani Group, en prenant 37,4% du capital du distributeur de gaz Adani Gas. Les détails financiers de l’opération n’ont pas été communiqués. Sur la base de la capitalisation boursière actuelle d’Adani Gas, cette prise de participation coûterait environ 56,77 milliards de roupies (726 millions d’euros).
Le groupe pétrolier américain ConocoPhillips a conclu un accord avec le groupe australien Santos en vue de lui céder ses activités dans le nord de l’Australie pour au moins 1,39 milliard de dollars (1,26 milliard d’euros). Les actifs vendus à Santos comprennent la participation de contrôle de ConocoPhillips dans le projet d’exportation de gaz Darwin LNG et couvrent une production d’environ 50.000 barils équivalent pétrole par jour et des réserves avérées d’environ 39 millions de barils à la fin 2018.
Un pétrolier iranien a été touché vendredi par deux missiles en mer Rouge, a annoncé la Compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC), propriétaire du navire, citée par les médias officiels de Téhéran. L’explosion a déclenché un incendie et provoqué une fuite de pétrole en mer Rouge, toutefois contenue selon les médias iraniens. Une enquête est en cours pour confirmer «qu’il s’agirait d’une attaque terroriste», écrit l’agence de presse Isna. L’Arabie saoudite n’a pas réagi dans l’immédiat. Les cours du baril regagnaient 1,56% à 60,02 dollars pour les contrats à échéance décembre sur le Brent et +1,74% à 54,48 dollars pour les contrats à échéance novembre sur le WTI.