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La Russie poursuit ses mesures de représailles à l’encontre des pays occidentaux qui lui ont infligé des sanctions en réponse à l’invasion de l’Ukraine. Vladimir Poutine a annoncé mercredi qu’il allait exiger des «pays inamicaux» qu’ils paient leurs approvisionnements en gaz russe en roubles.
Claude Marx, directeur général de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF) du Luxembourg, a indiqué, mardi, que l’exposition du secteur des fonds luxembourgeois à la Russie était limitée à 0,3% des encours sous gestion totaux du secteur. Lors de la conférence européenne de la gestion d’actifs organisée par l’association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi), il a précisé que l’exposition cumulée des fonds luxembourgeois aux actifs russes atteignait 18,2 milliards d’euros, les deux tiers en actions et le dernier tiers en obligations. En outre, 41 des 61 fonds luxembourgeois recensés comme ayant plus de 10% d’encours investis dans des actifs russes sont actuellement suspendus selon les chiffres donnés par Claude Marx.
Le pays a payé les 117 millions de dollars de coupons qu’il devait. Les prochaines échéances portent sur des obligations permettant un paiement en roubles.
La banque centrale russe a maintenu, comme attendu, son taux directeur à 20% vendredi mais mis en garde contre une hausse de l’inflation et une contraction économique. Elle avait relevé d’urgence ce taux le 28 février de 10,5 points, lorsque le rouble s’est effondré après les sanctions occidentales consécutives à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, afin de soutenir la stabilité financière.
JPMorgan a bien reçu un versement de la Banque centrale russe destiné à payer une tranche d’intérêts liés à des obligations et l’a ensuite, après consultation des autorités américaines, transmis à Citigroup, selon l’AFP. Citigroup est désormais en charge de distribuer l’argent aux détenteurs des obligations, a ajouté la source. Dans la journée, le ministère russe des Finances avait assuré avoir effectué les versements requis, éloignant ainsi dans l’immédiat la possibilité d’un défaut de paiement. JPMorgan a agi en tant que l’une des banques intermédiaires effectuant des transactions au nom de la banque centrale russe. Moscou avait jusqu’au mercredi 16 mars pour verser ces 117 millions de dollars, première échéance d’une série d’autres attendues en mars-avril. Mais des sanctions occidentales incluent, entre autres, le gel des réserves russes détenues à l'étranger. Cela fait craindre que Moscou ne soit plus en mesure de rembourser ses dettes, et soit donc menacé d’un défaut de paiement.
Le ministère russe des Finances a déclaré jeudi que son ordre de payer 117 millions de dollars d’intérêts sur deux coupons d’obligations souveraines avait été exécuté et qu’il informerait le marché séparément si le paiement avait été déposé sur le compte de l’agent de paiement Citibank, indique Reuters.
Le pays doit payer son premier coupon depuis le début du conflit. Il pourrait le faire en roubles et non en dollars. Un potentiel premier défaut qui ouvrirait une période d’incertitude.
L’attaque russe en Ukraine aurait déjà détruit au moins 100 milliards de dollars d’infrastructures (routes, ponts…), de bâtiments (hôpitaux…) et d’autres actifs physiques, selon le conseiller économique en chef du gouvernement ukrainien, Oleg Ustenko., précisant que l’estimation des dommages est «très approximative». Celui-ci a déclaré lors d’un événement en ligne organisé par le Peterson Institute for International Economics que la guerre avait notamment provoqué la fermeture complète de 50% des entreprises ukrainiennes, tandis que l’autre moitié fonctionnait bien en dessous de ses capacités. Les réserves budgétaires de l’Ukraine s’élèvent actuellement à environ 27,5 milliards de dollars, contre environ 30 milliards de dollars avant l’invasion.
La banque centrale de Russie (BCR) a indiqué jeudi qu’elle allait mettre en place des restrictions pour l’accès des entreprises locales aux devises étrangères pour les six prochains mois, selon Reuters. Les entreprises qui voudraient des liquidités en dollars, en yens, en livres sterling ou en euros ne pourront en recevoir que l’équivalent de 5.000 dollars et uniquement pour payer des voyages d’affaires à l’étranger. Cette limite pourra être relevée en cas de circonstance spéciale et après consultation du régulateur. La BCR cherche à préserver ses devises alors qu’une partie de ses avoirs à l’étranger ont été gelés en raison des sanctions prises par les occidentaux après l’attaque de l’Ukraine.
La Chine a refusé de fournir aux compagnies aériennes russes des pièces détachées d’avion, a déclaré jeudi un responsable de l’autorité russe de l’aviation, Rosaviatsia, après que Boeing et Airbus ont interrompu l’approvisionnement en composants en raison des sanctions occidentales. Le ministère russe des Affaires étrangères a averti cette semaine que la sécurité des vols de passagers russes était menacée. La Russie cherche donc des alternatives pour s’approvisionner auprès de pays tels que la Turquie et l’Inde après la tentative infructueuse de les obtenir de la Chine.
L’attaque russe en Ukraine aurait déjà détruit au moins 100 milliards de dollars d’infrastructures (routes, ponts…), de bâtiments (hôpitaux…) et d’autres actifs physiques, selon le conseiller économique en chef du gouvernement ukrainien, Oleg Ustenko., précisant que l’estimation des dommages est «très approximative».
La banque centrale de Russie (BCR) a indiqué jeudi qu’elle allait mettre en place des restrictions pour l’accès des entreprises locales aux devises étrangères pour les six prochains mois, selon Reuters.
La Chine a refusé de fournir aux compagnies aériennes russes des pièces détachées d’avion, a déclaré jeudi un responsable de l’autorité russe de l’aviation, Rosaviatsia, après que Boeing et Airbus ont interrompu l’approvisionnement en composants en raison des sanctions occidentales.
Le gestionnaire d’actifs suisse Vontobel a publié ce mercredi les expositions de ses fonds aux actifs russes et ukrainiens. La firme recense 14 fonds exposés aux actifs russes et 12 aux actifs ukrainiens. Son fonds Eastern European Bond est ainsi exposé à hauteur de 5,11% à la Russie en date du 8 mars 2022 tandis que l’exposition aux actifs russes du fonds Fixed Maturity Emerging Markets Bond 2026 s'élève à 3,46%. Pour les autres fonds concernés, l’exposition à la Russie varie de 0,04 à 0,68%. L’exposition ukrainienne pour les 12 fonds de Vontobel concernés est comprise entre 0,17% et 1,72% selon les fonds. Le fonds Emerging Markets Corporate Bond demeure le plus exposé aux actifs ukrainiens à 1,72%.
Fitch a abaissé la note souveraine de la Russie à C, affirmant qu’un défaut était imminent car les sanctions et les restrictions commerciales ont sapé sa volonté de rembourser sa dette. En cause, un décret présidentiel qui pourrait potentiellement forcer une redénomination en monnaie locale pour les créanciers de certains pays des paiements de la dette souveraine actuellement en monnaie forte. Le 16 mars, la Russie doit payer 107 millions de dollars en coupons sur deux obligations, avec un délai de grâce de 30 jours. La note C attribuée par Fitch l’aligne sur la note actuelle de Ca de Moody’s. Le président russe a signé une nouvelle loi permettant l’utilisation du fonds souverain du pays pour acheter des obligations du gouvernement (OFZ) et des actions, a rapporté mercredi l’agence de presse RIA.
La mise en place de contrôles, pour éviter la fuite des capitaux, est le plus souvent accompagnée du développement d’un marché non-officiel avec une forte décote.
Fitch a abaissé la note souveraine de la Russie à C, affirmant qu’un défaut était imminent car les sanctions et les restrictions commerciales ont sapé sa volonté de rembourser sa dette.