Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
La banque centrale turque (BCT) a maintenu jeudi son principal taux directeur à 14%. Il s’agit de la deuxième réunion au cours de laquelle l’institution laisse ses taux inchangés, sans surprise pour le marché. La livre turque a réduit son repli face au dollar après cette annonce et ne recule plus que de 0,1% à 13,61. La BCT a réduit son taux repo à 7 jours de 500 points de base ces derniers mois malgré la chute de la devise et le bond de l’inflation. Cette dernière a grimpé de près de 50% en janvier en Turquie. Les économistes craignent que la période actuelle d’accalmie ne soit pas durable sauf à ce que la banque centrale n’inverse sa politique.
La banque centrale russe (BCR) a fortement relevé son taux directeur à 9,5% vendredi, soit 100 points de base de plus pour la deuxième fois consécutive. Elle a déclaré qu’une nouvelle hausse était possible. L’institution a relevé le taux directeur à sept reprises en 2021 à partir d’un plus bas record de 4,25%, pour lutter contre une inflation revenue à un sommet de six ans, le resserrement monétaire ne parvenant pas à contenir l’inflation, que la banque vise à 4%. L’inflation annuelle oscillait à 8,8% au 4 février. La Banque de Russie a révisé ses prévisions d’inflation de fin d’année à 5-6%.
La banque centrale russe (BCR) a fortement relevé son taux directeur à 9,5% vendredi, soit 100 points de base de plus pour la deuxième fois consécutive. Elle a déclaré qu’une nouvelle hausse était possible.
L’inflation a atteint un plus haut de près de 15 ans en Hongrie à 7,9 % en janvier en glissement annuel, selon les données publiées vendredi, un chiffre supérieur aux attentes d’une stabilisation sur l’inflation de 7,4% de décembre.
La Reserve Bank of India (RBI) a laissé son taux d’intérêt de référence (le taux de mise en pension, repo) à 4% lors de sa réunion de février. Elle compte maintenir une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire pour soutenir la reprise économique et aider à atténuer l’impact négatif du Covid-19. La banque centrale a également maintenu inchangés le taux de prise en pension inversée (reverse repo) à 3,35% et le taux de dépôt (bank rate) à 4,25%. La RBI avait abaissé ses taux directeurs le 22 mai 2020 aux niveaux actuels et record. Selon les analystes, elle devrait remonter ses taux de 25 points de base (pb) assez rapidement, pour tendre vers un taux de référence autour de 5,50% en 2023. Les décideurs de la RBI s’attendent désormais à ce que l’inflation indienne atteigne 5,3% sur l’exercice 2021-2022.
La Reserve Bank of India (RBI) a laissé son taux d’intérêt de référence (le taux de mise en pension, repo) à 4% lors de sa réunion de février. Elle compte maintenir une politique monétaire accommodante aussi longtemps que nécessaire pour soutenir la reprise économique et aider à atténuer l’impact négatif du Covid-19, tout en garantissant que l’inflation reste dans la cible à l’avenir. La banque centrale a également maintenu inchangés le taux de prise en pension inversée (reverse repo) à 3,35% et le taux de dépôt (bank rate) à 4,25%.
Résilience. La situation en Ukraine fait s’interroger les pays occidentaux sur les mesures de rétorsion économiques à mettre en place. De fait, la Russie est dans une bien meilleure position qu’en 2014. La dépendance aux financements extérieurs est ainsi bien plus faible (voir le graphique). Les sanctions commerciales ont aussi provoqué un basculement vers la Chine : entre 2013 et 2019, la part de l’Europe dans les exportations de la Russie a diminué de 11 % et celle de l’Ukraine de 6 %, tandis que la part de la Chine gagnait 8 %. Du côté des importations, le constat est similaire, la part des importations en provenance de l’empire du Milieu ayant augmenté au détriment de l’Europe et de l’Ukraine. Des efforts pour limiter le recours au dollar ont également été entrepris : la monnaie représentait 15 % des réserves de la banque centrale en 2021, contre 45 % en 2013, tandis que le volume des dettes en dollars a baissé de 55 % sur cette période. En parallèle, l’importance de la Russie comme producteur de matières premières réduit la marge de manœuvre des occidentaux : le pays produit 37 % du palladium mondial, 17 % du gaz et 10 % de l’or, du platine, et du pétrole. Un levier permettant au pays de répliquer à d’éventuelles sanctions, qui peuvent avoir des conséquences imprévues : en 2018, les mesures prises à l’encontre de la société minière russe Rusal avaient fait grimper de 25 % les cours de l’aluminium. Imposer un nouvel ensemble de sanctions sera un exercice d’équilibriste.
La Banque nationale de Pologne (NBP) a relevé mardi son taux de référence de 50 points de base (pb) à 2,75%, comme c’était largement attendu. Parallèlement, le taux lombard (prêts à court terme aux banques commerciales) a été relevé de 2,75% à 3,25%, et le taux de réescompte de 2,30 à 2,80%.
Le ministère ghanéen des Finances a déclaré que la décision de Moody’s de rétrograder sa note de crédit avait été prise en omettant des informations clés et avait révélé un parti pris institutionnel contre les économies africaines. L’agence de notation a abaissé le rating du Ghana d’un cran de B3 à Caa1 vendredi, citant la «tâche de plus en plus difficile à laquelle le gouvernement est confronté pour relever les défis liés à la liquidité et à la dette». Le Ghana a officiellement fait appel de la nouvelle notation, mais Moody’s l’a rejeté et a procédé à la dégradation.
Le ministère ghanéen des Finances a déclaré que la décision de Moody’s de rétrograder sa note de crédit avait été prise en omettant des informations clés et avait révélé un parti pris institutionnel contre les économies africaines.
Le taux d’inflation annuel en Turquie s’est accéléré jeudi pour le huitième mois consécutif, à 48,7% en rythme annuel en janvier, le taux le plus élevé depuis avril 2002, et au-delà des prévisions du marché de 46,7%. La Turquie avait connu une inflation beaucoup plus faible de 14,9% en janvier 2021. Les prix des transports ont enregistré la plus forte hausse (68,9%), suivis des aliments et boissons non alcoolisées (55,6%) et de l’ameublement-équipement de la maison (54,5%). D’un mois sur l’autre, les prix à la consommation ont bondi de 11,1%, indique aussi Institut statistique turc.
Le taux d’inflation annuel en Turquie s’est accéléré pour le huitième mois consécutif, à 48,7% en rythme annuel en janvier, le taux le plus élevé depuis avril 2002, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions du marché de 46,7%.
L’Argentine a conclu un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI), ont annoncé vendredi les deux parties. C’est une avancée majeure dans les pourparlers tendus qui durent depuis plus d’un an pour un nouveau programme (44,5 milliards de dollars) visant à réorganiser l’encours de la dette du précédent programme de 57 milliards de dollars de 2018, le plus important jamais réalisé par l’institution de Washington. Le président argentin Alberto Fernandez l’a jugé «raisonnable» car il ne limitera pas les développement économiques du pays. Le FMI a précisé que les deux parties s’étaient entendues sur les politiques clés qui sous-tendraient l’accord final, y compris la voie vers l’assainissement budgétaire, qui avait été un point de friction important. Vendredi, les actifs argentins (obligations souveraines, actions et peso sur le marché noir) ont rebondi. Pour les investisseurs, il n’est pas parfait mais permet de se focaliser désormais sur l’enjeu de la prochaine élection présidentielle.
L’Ukraine veut emprunter environ 5 milliards de dollars aux organisations internationales et ses créanciers bilatéraux, car la menace d’une attaque russe limite son accès aux marchés des capitaux, a déclaré jeudi à Reuters un conseiller du président ukrainien. Le pays avait prévu d'émettre de nouveaux eurobonds pour couvrir une partie de son déficit budgétaire de 3,5%, mais pourrait avoir du mal à le faire face aux inquiétudes concernant une éventuelle offensive russe. La hryvnia est tombée jeudi à son plus bas niveau depuis février 2015. Dans le même temps, alors que les tensions entre Moscou et Kiev font craindre une escalade militaire, les représentants russes, ukrainiens, allemands et français réunis mercredi à Paris en «format Normandie» ont réaffirmé un «respect inconditionnel» du cessez-le-feu prévu par les accords de Minsk (2014).
L’Ukraine veut emprunter environ 5 milliards de dollars aux organisations internationales et ses créanciers bilatéraux, car la menace d’une attaque russe limite son accès aux marchés des capitaux, a déclaré jeudi à Reuters un conseiller du président ukrainien.
L’Omicron n’a pas fait bouger l’indicateur de mobilité de Google – qui mesure l’impact de la pandémie sur les habitudes de déplacement – dans les pays émergents, tandis qu’il plonge à -20 pour les pays développés. L’indicateur suggère que les économies émergentes devraient mieux résister à l’impact du variant.