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Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
Les pays développés n’ont pas respecté leur engagement de 2009 de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique, a déclaré vendredi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ils ont versé seulement 83,3 milliards de dollars en 2020, précise le communiqué sans détailler les données par pays. L’Union européenne (UE) a été le plus gros contributeur ces dernières années. L’OCDE utilise les données des Nations unies avec un décalage de deux ans, mais les pays concernés ont déjà signalé que l’objectif ne serait pas atteint avant 2023. Les économies en développement ne peuvent réduire leurs émissions de CO2 sans le soutien des pays riches, émetteurs de la majorité des gaz à effet de serre. Sachant que ces 100 milliards ne représentent qu’une infime partie des besoins réels.
La banque centrale du Pakistan décourage les transactions interbancaires en raison d’une grave pénurie de dollars, rapporte Bloomberg. La roupie a affiché sa pire chute depuis 1998, perdant presque 28% face au billet vert depuis le début de l’année, alors que la balance commerciale du pays s’est dégradée avec la hausse des prix de l’énergie. Le manque de réserves de changes -qui couvrent moins de deux mois d’importations- pèse aussi sur la devise. Les banques sont donc appelées à utiliser leurs propres flux de dollars, comme les transferts de fonds, pour payer les importations, et doivent demander l’autorisation de la banque centrale pour emprunter en dollars.
La banque centrale de Russie (CBR) a baissé son taux directeur de 9,5 % à 8 % vendredi, indiquant envisager de nouvelles baisses au second semestre. Selon l’institution, « le ralentissement économique sera plus long et peut-être moins profond » qu’anticipé au début de la guerre en Ukraine, les mesures de relance budgétaire et la hausse de la production pétrolière ayant atténué l’impact des sanctions. L’excédent de la balance courante devrait ainsi atteindre le chiffre record de 243 milliards de dollars cette année. Par ailleurs, l’inflation a ralenti, atteignant 15,4 % mi-juillet contre près de 18 % en avril.
La banque centrale d’Afrique du Sud (SARB) a annoncé hier relever de 75 points de base (pb) son taux de repo, à 5,5%. Le consensus tablait sur une hausse de 50 pb. L’institution a remarqué que l’économie n’était pas encore remise de l’épidémie de Covid, et s’attend à une contraction de 1,1 point de PIB au second trimestre, suivie par une croissance de 0,7 et 0,4% au troisième et quatrième trimestres. Selon les projections de la SARB, l’inflation devrait progresser de 6,5% sur l’année, après avoir atteint le niveau record de 7,4% en juin, au-delà de la cible de 4,5% visée par la banque centrale.
Le Parlement sri-lankais a élu mercredi Ranil Wickremesinghe pour succéder à Gotabaya Rajapaksa, le précédent président poussé à la fuite, jusqu’à la fin du mandat de ce dernier en novembre 2024. Soutenu par le SLPP, le parti du clan Rajapaksa, le nouveau président est un vétéran de la politique sri-lankaise, ayant été six fois premier ministre. Pro-occidental et favorable au libre-échange, il devra s’atteler aux difficiles négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et les créanciers étrangers sur un possible plan de renflouement du pays, en faillite sur sa dette de 46 milliards d’euros depuis avril. Il devra aussi résoudre la profonde crise sociale et économique de l’Etat insulaire, en pénurie de nourriture, d’essence et de médicaments.
La banque centrale de Hongrie accentue son tour de vis monétaire alors que la forte dépréciation du forint, la devise hongroise, complique sa lutte contre une inflation de près de 11%. L’institution monétaire a relevé jeudi son taux de dépôt à une semaine de 200 points de base (pb), à 9,75%. Celui-ci avait été relevé de 50 pb la semaine passée, au niveau du taux de base qui avait été rehaussé de 185 pb quelques jours plus tôt. La Hongrie affiche désormais les taux d’intérêts les plus élevés en Europe. Le forint a atteint mercredi un plus bas historique de 416 face à l’euro. Le pays est non seulement confronté à l’envolée de l’inflation mais aussi au risque de récession qui affecte les actifs risqués.
La banque centrale de Hongrie accentue son tour de vis monétaire alors que la forte dépréciation du forint, la devise hongroise, complique sa lutte contre une inflation de près de 11%.
Le taux d’inflation en Turquie s’est encore accéléré, pour le treizième mois consécutif, pour atteindre 78,6% en juin en rythme annuel, soit le niveau le plus élevé depuis septembre 1998 selon l’Institut statistique turc (TIK). Ce chiffre, qui a dépassé une nouvelle fois les attentes du marché (78,3%), contraste avec les 17,5% de la période correspondante de l’année précédente, alors que la livre turque a encore plongé au cours du mois dernier et que les taux d’intérêt réels restent largement négatifs. L’inflation annuelle turque avait approché 70% en avril et 73,5% en mai. Les prix ont particulièrement bondi dans les transports (123,4% après 107,6% en mai), le logement et les services publics (75,1% après 63,5%), dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie (151,3% après 121,1%). Les prix ont également augmenté fortement pour les aliments et les boissons non alcoolisées (93,9% après 91,6%), ainsi que pour l’ameublement et les articles ménagers (81,1% après 82,1%). Sur une base mensuelle, les prix à la consommation ont bondi de 5%, en accélération par rapport à la hausse de 3% le mois précédent.
Le taux d’inflation en Turquie s’est encore accéléré, pour le treizième mois consécutif, pour atteindre 78,6% en juin en rythme annuel, soit le niveau le plus élevé depuis septembre 1998 selon l’Institut statistique turc (TIK).
Le nouveau président argentin a le sens des priorités : malgré une inflation annuelle à plus de 50 %, la réforme la plus urgente concernant la monnaie est l’introduction d’une nouvelle « famille de billets » – en clair, redessiner les billets avec de nouvelles têtes. Changer le design du peso est presque un rite de passage, puisque les trois prédécesseurs d’Alberto Fernández se sont prêtés au jeu. Macri, qui précédait Fernández, avait ainsi remplacé les figures de l’histoire argentine par des animaux locaux ; retour, avec son successeur, aux généraux et aux révolutionnaires. En attendant, l’érosion de la devise est tellement forte
La Russie est en défaut de paiement après la fin, dimanche, de la période de grâce concernant le non-paiement de deux coupons sur des obligations en devise étrangère. Il s’agit du premier défaut du pays sur sa dette extérieure depuis plus de 100 ans. Les paiements concernés portent sur 100 millions de dollars d’intérêts sur deux obligations, l’une libellée en dollars américains et l’autre en euros, que la Russie devait régler le 27 mai. Les paiements bénéficient d’un délai de grâce de 30 jours, qui a expiré dimanche. Ce défaut était attendu alors que le pays ne peut plus payer ses créanciers en dollars et en euros en raison des sanctions imposées par les alliés occidentaux après l’invasion de l’Ukraine. La décision de l’administration américaine de ne pas prolonger une exemption qui avait permis à Moscou de payer ses dettes jusqu’à fin mai a précipité cette défaillance. Pour les détenteurs d’obligations, la non-réception du paiement d’un coupon dans les délais constitue un défaut de paiement. Le ministère russe des Finances a déclaré avoir effectué les paiements en euros et en dollars à l’agence de paiement National Settlement Depository (NSD), ajoutant qu’il avait respecté ses obligations. Le Kremlin a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y avait aucune raison pour que la Russie fasse défaut, mais qu’elle était incapable de verser des fonds aux détenteurs d’obligations en raison des sanctions, accusant l’Occident de tenter de la contraindre à un défaut de paiement artificiel. Le montant de sa dette obligataire extérieure s’élève à 40 milliards de dollars. Aucune date limite exacte n’étant spécifiée dans le prospectus, les avocats affirment que la Russie pourrait avoir jusqu’à la fin du jour ouvrable suivant pour payer les détenteurs d’obligations, selon Reuters.
Inquiétude. L’insondable politique économique de la Turquie rend les investisseurs nerveux. Les CDS (credit default swaps, qui permettent de couvrir un risque de défaut) ont atteint un plus haut depuis 2003 mi-juin, atteignant presque 900 points de base. Malgré l’inflation dont le rythme de croissance s’accélère (73,5 %, contre 48,7 % en janvier), les fondamentaux du pays sont plutôt bons : la dette publique ne pèse que 42 % du PIB, le déficit budgétaire se résorbe (-2,7 % en 2021 contre -3,5 % l’année précédente) et les revenus atteignent le niveau record de 318 milliards de livres turques (17,4 milliards d’euros). Pas de quoi rassurer les marchés. Certes, l’environnement macroéconomique n’est pas porteur pour les actifs turcs : l’envolée des taux américains, la politique de la Réserve fédérale et la possibilité de plus en plus probable d’une récession aux Etats-Unis renforcent l’aversion au risque, tout en diminuant l’attrait des taux émergents. Une large part du rebond des CDS est néanmoins attribuable à la politique monétaire locale. La livre turque a ainsi perdu presque 25 % cette année face au dollar, la pire performance parmi les devises émergentes. Pour soutenir la monnaie, la banque centrale a doublé le ratio de réserves obligatoires pour les prêts, à 20 %. Le Trésor étudie aussi la possibilité de vendre des obligations en devises pour attirer les investisseurs locaux, qui soutiendraient ainsi la livre. Les marchés s’inquiètent de la soutenabilité d’une telle politique.
Goldman Sachs Asset Management vient de lancer un fonds marchés émergents excluant la Chine, baptisé Goldman Sachs Emerging Markets Ex-China Equity. Ce fonds s’adresse aux investisseurs qui préfèrent s’exposer à la Chine de manière autonome, mais qui veulent aussi investir dans les autres marchés émergents. « La croissance continue et la complexité du marché actions chinoises font que de plus en plus d’investisseurs cherchent à bâtir des allocations dédiées. En complément, nous pensons qu’une exposition aux marchés émergents hors Chine peut permettre aux investisseurs d’accéder à des opportunités d’investissement intéressantes dans les marchés émergents au-delà de la Chine (…) », explique Luke Barrs, managing director de l’équipe actions fondamentales de GSAM, laquelle gérera le fonds. L’univers d’investissement couvre plus de 1.000 entreprises de plus de 2 milliards de dollars de capitalisation. Le fonds est un compartiment de la Sicav Ucits Goldman Sachs Funds et s’adresse aux clients institutionnels et particuliers dans plusieurs pays d’Europe.
La Zambie tiendra jeudi sa première réunion avec ses créanciers internationaux, a déclaré le ministre des Finances Situmbeko Musokotwane. Ce dernier a toutefois reconnu que l’objectif du gouvernement de conclure les négociations d’ici à la fin juin ne semblait plus tenable. En 2020, le pays est devenu le premier défaut souverain de l'ère post-Covid, ployant sous un fardeau de dette de plus de 120% du PIB. La France et la Chine coprésideront les négociations bilatérales en vue d’une restructuration de la dette extérieure de la Zambie, qui s’élevait à 17,3 milliards de dollars (16,6 milliards d’euros) fin 2021, selon les données du gouvernement. La Chine et les entités chinoises détenaient alors 5,8 milliards de dollars de la dette zambienne. Le pays d’Afrique australe avait préalablement conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur une facilité de crédit prolongée de 1,4 milliard de dollars sur trois ans en décembre, mais il doit achever ces pourparlers bilatéraux pour obtenir le financement.