Après les banques, c’est au tour des sociétés de gestion de veiller à l’utilisation des outils de communication comme Whatsapp par leurs salariés, rapporte Reuters. Le basculement vers le télétravail pendant la pandémie de Covid 19 a poussé le régulateur américain (SEC) à mener une enquête sur les banques de Wall Street à propos de leur surveillance des communications digitales entre salariés et clients. Le régulateur souhaite en effet vérifier si toutes les conversations importantes sont bien enregistrées via les canaux officiels. Cette surveillance de la part des régulateurs provient de la crise financière de 2007 et 2009 et vise à éviter l’insider trading ou front running ou trading basé sur une information confidentielle ainsi que pour assurer les meilleurs pratiques lors du service aux clients. La SEC et la Commodities Futures Trading Commission (CFTC) ont déjà sanctionné plusieurs banques à ce sujet en 2021, dont Morgan Stanley et JP Morgan, parfois avec des amendes de plusieurs millions de dollars, rappelle Reuters. S’inquiétant d’une telle enquête à leurs portes, les gérants ont augmenté la surveillance des interactions entre les salariés et leurs clients. Amundi, Axa IM, BNP Paribas AM ou encore JP Morgan AM ont déjà déployé des outils pour rassurer les régulateurs, souligne Reuters. Ils utilisent notamment des outils de communication officiels comme Symphony ou Mobius pour mieux gérer ces risques. Les utilisateurs de Symphony ont ainsi doublé depuis le début de la pandémie, avec désormais près de mille institutions financières clientes, et 600.000 utilisateurs. Certains gérants, dont BNPPAM, ont même interdit l’utilisation de Whatsapp pour des communications avec des clients. DWS a lui mis de côté 12 millions d’euros pour couvrir les potentielles pénalités à venir en raison de l’utilisation d’appareils non-autorisés ou de non-respect des exigences en matière d’archivage, assure Reuters.