Deux réformes très attendues ont été annoncées cette semaine. Une concernant le secteur britannique de la gestion et l’autre l’ensemble de l’Europe. Outre-Manche tout d’abord, la FCA veut, entre autres, renforcer la concurrence sur les prix entre les sociétés de gestion. Pour le régulateur national, il existe trop peu d’incitations à baisser les prix des fonds actifs sur le marché des particuliers, même si les montants gérés atteignent des tailles conséquentes. En tout cas, c’est une évidence de dire qu’aucun asset manager, que ce soit là-bas ou à l’intérieur de nos frontières, ne songe à baisser sérieusement ses prix pour gagner des parts de marché auprès des particuliers. Soucieux de préserver leurs marges, les professionnels rétorquent depuis longtemps que l’efficacité d’une telle stratégie reste à démontrer.L’autre grande réforme attendue, et enfin détaillée, est celle de la création d’un label paneuropéen pour les produits d’épargne retraite. Une initiative de la Commission européenne qui fait l’unanimité auprès des professionnels au regard des communiqués de réjouissance de l’Efama ou de l’AFG, les associations de la gestion européenne et française. En parlant de l’Efama justement, elle s’est dotée d’un nouveau président en la personne de William Nott, le directeur général de M&G Securities. Un Britannique au moment des négociations sur le Brexit pourrait s’avérer utile pour défendre, s’il en est, les intérêts de ses pairs…Hasard du calendrier, la société de gestion M&G, équipée quasi uniquement avec des fonds de droit britannique, a officialisé le transfert des actifs de quatre fonds ouverts vers des fonds équivalents présents sur sa plate-forme luxembourgeoise d’ici à fin 2017. L’idée est de « protéger les intérêts de ses clients non domiciliés au Royaume-Uni alors que les négociations en vue de sa sortie de l’Union européenne sont en cours ».Quant à la société de gestion, Eleva Capital, elle a commencé son déménagement de Londres vers Paris après avoir obtenu l’agrément de l’AMF. Un témoignage des efforts de la Place de Paris pour attirer les sociétés de gestion britanniques ou, a minima, de faire revenir les expatriés français.Autre événement cette semaine, le lancement par Candriam d’une gamme d’ETF durables, sous la marque IndexIQ, du nom de celle appartenant à sa maison-mère New York Life Investment Management. Le monde de la gestion passive et celui de la gestion active ne cessent de s’entremêler. Sur la thématique de la gestion durable, Mirova a annoncé de son côté l’acquisition prochaine d’Althelia Ecosphère, une petite société de gestion britannique spécialisée dans « l’impact investing ».Enfin, on notera que NewAlpha Asset Management se montre toujours aussi actif, ce dernier ayant bouclé son fonds dédié aux fintech avec un montant de 56 millions d’euros.