Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Les investisseurs ne vont pas forcément passer un été serein. Selon la dernière enquête « Fund Managers Survey » du mois de juillet de Bank of America Merrill Lynch Global Research (*), 28% des investisseurs interrogés estiment qu’un éventuel krach obligataire constitue le risque le plus important pour l’économie mondiale, devant une éventuelle erreur de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) ou de la Banque centrale européenne (BCE) (27%) et un resserrement du crédit en Chine (15%). « La plus grande peur des gérants de fonds est un choc venant des marchés obligataires ou des banques centrales, confirment Michael Hartnett, directeur de la stratégie d’investissement chez Bank of America Merrill Lynch. Beaucoup d’investisseurs considèrent la Fed comme étant un éventuel catalyseur négatif. »De fait, les gérants jugent d’ailleurs sévèrement les politiques monétaires actuelles. 48% des investisseurs estiment ainsi que les politiques monétaires actuelles sont trop accommodantes, un pourcentage jamais vu depuis avril 2011. De même, 42% des investisseurs jugent que l’impact de la réduction du bilan de la Fed en 2017 sera un non-événement. Ils sont même 31% à considérer cette réduction du bilan comme un risque, provoquant une hausse des taux et faisant chuter les actions.Les investisseurs sont également très sceptiques sur l’évolution de l’économie mondiale au cours des prochains mois. Ainsi, ils ne sont plus que 38% à anticiper une accélération de la croissance mondiale, contre 62% en juillet. Un scepticisme qui touche également l’économie européenne. Seuls 51% des gérants interrogés s’attendent à ce que l’économie européenne s’améliore au cours des 12 prochains mois, contre 61% le mois précédent.Dans un tel contexte, la part de « cash » dans les portefeuilles demeure particulièrement élevée. Malgré un recul de 0,1 point d’un mois sur l’autre à 4,9%, elle reste encore largement supérieure à sa moyenne à 10 ans de 4,5%. 25% investisseurs sondés justifient cette surpondération du cash en portefeuille par leur vision baissière du marché tandis que 20% préfèrent le cash à des actifs équivalents à très faibles rendements. En parallèle, 20% des gérants interrogés – contre 15% le mois précédent – souspondérent désormais les actions américaines dans leurs allocations. Il faut remonter à janvier 2008 pour retrouver une telle sous-pondération des actions américaines chez les investisseurs, note Bank of America Merrill Lynch. Il faut dire que 80% des investisseurs jugent le marché américain sur-évalué. La situation n’est guère plus brillante pour le marché européen. Même si 19% des investisseurs jugent que les actions de la zone euro sont sous-évaluées, ils ne sont plus que 54% à surpondérer les actions européennes contre 58% le mois précédent. A l’échelle mondiale, seuls 38% des gérants surpondérent désormais les marchés actions.Il est vrai que les investisseurs se montrent plus vigilants sur la croissance des bénéfices des entreprises. En juillet, 41% seulement des gérants anticipent une amélioration des profits des entreprises au cours des 12 prochains mois, soit le plus bas niveau depuis les élections américaines. Pire, 22% des investisseurs interrogés estiment clairement que les bénéfices des entreprises ne s’amélioreront pas de manière significative dans les 12 mois à venir.(*) : L’enquête a été menée du 7 au 13 juillet auprès de 207 panélistes avec un montant total de 586 milliards de dollars. 179 participants avec 525 milliards d’euros d’encours sous gestion ont répondu aux questions du Global FMS et 96 participants avec 211 milliards de dollars d’encours ont répondu aux questions régionales du FMS.
Chaque année Novethic s’intéresse au développement du marché de l’ISR (investissement socialement responsable) dans le monde et en France. Chaque année, l’institution de la Caisse des Dépôts regrette les mélanges et les libertés prises dans les définitions donnés à l’investissement responsable, tout en notant les avancées qui sont aussi prises. Et cette fois, tout semble s’accélérer. L’investissement d’impact ou encore «impact investing» marque une nouvelle étape dans l’investissement responsable. Il cherche à explicitement générer des bénéfices sociaux et environnementaux à travers ses investissements. Selon la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA), l’impact investing serait de 248 milliards de dollars d’encours dans le monde. Il est donc le plus petit des ISR, mais aussi celui en plus forte croissance : +146% entre 2014 et 2016. Novethic nuance toutefois ce niveau d’encours, estimant qu’il ne faut pas intégrer dans l’impact investing les «greend bonds» ou les «social bonds» comme le fait le GSIA, car la mesure d’impact reste limitée. L’institution préfère les classer dans la catégorie des investissements thématiques dans l’ISR de conviction. L’impact investing s’est surtout développé dans le non coté, rappelle Novethic. Les organisations financées sont essentiellement des entreprises de taille limitée dans les secteurs du logement, de l'énergie, de la microfinance et des services financiers, de l’alimentation, santé et éducation. En France, l'épargne solidaire par exemple, qui représente environ 10 milliards d’euros d’encours, peut être comprise dans l’impact investing. Plusieurs grands institutionnels comme Axa ou Aviva ont créé aussi leur propre fonds d’imapct investing, sans compter le fonds Novess de la Caisse des Dépôts qui pèse 60 millions d’euros.D’un point de vue international, Novethic cite en référence l'étude du GIIN (Global Impact Investing Network) qui a interrogé en mai 2017, 208 investisseurs. Ils totalisaient 114 milliards de dollars d’encours d’investissement d’impact. Environ un quart de ces investissements provient de fonds de pension et d’assureurs. Les deux tiers des investisseurs ont des attentes de rentabilité équivalentes à des investissements classiques, et un tiers est prêt à sacrifier une partie des rendements financiers ! Novethic ne doute pas de la croissance du marché, ce qui aurait l’avantage de le professionnaliser un peu plus mais le risque aussi de diluer la recherche d’impact. Surtout, il faudra trouver une méthodologie crédible de mesure de l’impact.
Les acteurs français du capital-investissement se mobilisent de plus en plus pour promouvoir l’ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Tel est le principalement enseignement du quatrième rapport annuel ESG publié par l’Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC), en collaboration avec Deloitte et Reporting 21. « Ce quatrième rapport annuel ESG de l’AFIC confirme la mobilisation du capital-investissement français pour le développement de l’extra-financier dans le monde de l’entreprise », souligne ainsi Candice Brenet, présidente de la Commission ESG au sein de l’association, citée dans un communiqué. Mieux, au regard de la diversité des répondants à ce rapport, « l’intégration des enjeux extra-financiers n’est plus réservé aux grands fonds », se félicite Olivier Millet, président de l’AFIC.Concrètement, 80% des sociétés d’investissement ont aujourd’hui formalisé une politique ESG et d’investisseur responsable. 88% d’entre-elles intègrent l’analyse ESG à la décision d’investissement. Par ailleurs, 42% des sociétés ayant répondu au questionnaire dédient au moins une personne à temps plein à leur démarche ESG tandis que 56% ont un budget alloué au mécénat.Par ailleurs, près de 80% des sociétés incorporent désormais des clauses ESG dans la documentation juridique à la clôture des transactions. 67% d’entre-elles intègrent des clauses ESG dans les documents de placements destinés aux investisseurs institutionnels (assureurs, mutuelles, fonds de pension, etc.). Enfin, 88% des sociétés formalisent en paragraphe ESG dans leurs notes d’investissement.En matière d’environnement, 54% des entreprises suivent aujourd’hui leurs consommations d’énergie et 40% ont des plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 21% des sociétés se sont fixé des objectifs quantitatifs pour réduire leur consommation d’énergie et 18% sur leur consommation d’eau. Sur le terrain de la gouvernance, 84% des entreprises ont séparé les fonctions d’exécution et de décision. Par ailleurs, 33% des sociétés intègrent des clauses RSE (responsabilité sociale des entreprises) dans leurs contrats avec leurs partenaires. Mieux, 34% d’entre-elles ont mis en place en mécanisme de lutte contre la corruption. Enfin, 32% ont désigné un responsable RSE.Cette édition 2016 a été réalisée auprès de 61 sociétés membres de l’AFIC et des sociétés dont ils sont actionnaires, qui représentent 365.000 collaborateurs et 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé.
Borsa Italiana, filiale italienne du London Stock Exchange (LSE), a annoncé hier s’être alliée avec IBM afin de mettre en place une solution dans la blockchain destinée à numériser les certificats de valeurs mobilières pour les PME en Europe. Conçu pour simplifier le suivi et la gestion des informations sur les actionnaires, le nouveau système vise à créer un registre partagé contenant les enregistrements de toutes les transactions entre actionnaires, offrant ainsi de nouvelles possibilités en matière de courtage et d’investissement.
Le parquet de Francfort a proposé de clore une enquête pour délit d’initié visant Carsten Kengeter, président du directoire de Deutsche Börse, en échange de deux amendes totalisant 10,5 millions d’euros, a annoncé hier l’opérateur boursier. Deutsche Börse a ajouté qu’il étudierait la proposition tout en «continuant de croire que les allégations sont sans fondement à tous égards». L’une des deux amendes concernerait la structure mise en place par Deutsche Börse et qui a permis les achats d’actions, l’autre sanctionnerait la communication défaillante sur les négociations de fusion avec le LSE au regard de la réglementation allemande.
Les marchés européens ont enfin connu une correction de -5,1%, alors que les banques centrales ont évoqué la fin des politiques monétaires expansionnistes.
La justice allemande a proposé de clore une enquête pour délit d’initié visant Carsten Kengetern, le président du directoire de Deutsche Börse, en échange deux amendes totalisant 10,5 millions d’euros, a annoncé aujourd’hui l’opérateur boursier. Deutsche Börse a ajouté qu’il étudierait la proposition tout en «continuant de croire que les allégations sont sans fondement à tous égards». Le document de 10 pages du parquet de Francfort n’a pas été rendu public.
Une étude qualitative de l'AMF sur l'épargne des Français fait le point sur l'investissement en actions. Elle pointe notamment une épargne abondante peu portée vers ces placements...,
Les encours des actifs alternatifs s’élèvent actuellement à près de 6.500 milliards de dollars à l’échelle mondiale, selon une étude du cabinet Willis Towers Watson intitulée « Global Alternatives Survey » qui couvre 10 classes d’actifs alternatives et 7 groupes d’investisseurs. Les 100 plus importants gestionnaires d’actifs alternatifs mondiaux cumulent, à eux seuls, 4.059 milliards de dollars d’actifs sous gestion à fin 2016, en progression de 10% par rapport à l’année précédente. Parmi ce Top 100, les gestionnaires immobiliers se taillent la part du lion avec plus de 1.400 milliards de dollars d’encours, soit 35 % des encours. Ils devancent les gérants de fonds de private equity (18% des encours soit 695 milliards de dollars), les hedge funds (17% des encours soit 675 milliards de dollars), les fonds de fonds de private equity (12% soit 492 milliards de dollars), les gestionnaires de crédit illiquide (9% soit 360 milliards de dollars), les fonds de hedge funds (6% soit 228 milliards de dollars), les gestionnaires d’infrastructures (4% soit 161 milliards de dollars) et, enfin, les gestionnaires de matières premières (1%).Fait notable, les encours du crédit illiquide ont enregistré la plus forte progression, passant d’un an de 178 milliards de dollars à 360 milliards de dollars, note l’étude. A l’inverse, les encours des hedge funds ont lourdement reculé, s’établissant à 675 milliards de dollars contre 755 milliards de dollars un an plus tôt.En termes de répartition géographique, l’Amérique du Nord continue d’être la destination privilégiée les investissements en actifs alternatifs, représentant 54% de leurs allocations. Ailleurs, 33% des actifs alternatifs sont investis en Europe et 8% en Asie tandis que 6% de ces mêmes actifs sont investis dans le reste du monde.En termes de répartition des actifs par type d’investisseur, l’étude souligne par ailleurs que les encours des fonds de pension représentent un tiers (33%) des actifs des 100 plus importants gestionnaires d’actifs alternatifs mondiaux. Ils devancent les gestionnaires de patrimoine (15%), les compagnies d’assurance (12%), les fonds souverains (5%), les fonds de dotations et les fondations (2%), les banques (2%) et les fonds de fonds (2%). « Les actifs alternatifs gérés par les compagnies d’assurance sont passés de 10% à 12% du total des encours », souligne Willis Towers Watson.Enfin, selon les derniers chiffres recueillis par le cabinet de conseil, Bridgewater Associates figure comme le plus important gestionnaire d’actifs alternatifs dans le monde avec plus de 116 milliards de dollars d’encours. Le groupe américain devance le gestionnaire d’actifs immobiliers TH Real Estate (105 milliards de dollars d’encours) et Blackstone (101,9 milliards d’encours). Macquarie Group, qui dominait le classement l’an dernier, se retrouve à la quatrième place avec 96,1 milliards de dollars d’encours. Le seul groupe français est Axa Investment Managers qui se classe à la 16éme place avec 56,5 milliards de dollars d’encours.
Selon les données publiées par la Banque de France, le nombre de PEA (plans d'épargne bancaire en actions) détenus a lourdement chuté tout au long de l’année 2016 pour terminer le mois de décembre sur un nombre de plans de 4,48 millions contre 4,51 millions à fin juin 2016. A la fin du premier trimestre 2017, la France comptait 4,15 millions de PEA. Leurs encours totaux ont, en revanche, augmenté à 86,02 milliards d’euros fin décembre 2016, contre 79,22 milliards fin juin.Concernant les PEA-PME, ils affichaient à la fin de l’année dernière un encours en hausse à 870 millions d’euros environ, contre 670 millions fin septembre, et leur nombre est en hausse : 62.762 plans fin 2016 contre 56.147 fin juin 2016. Par contre, à la fin du premier trimestre 2017, on enregistre une légère baisse à 57.728 PEA-PME.
Les fonds d’investissement commercialisés en Allemagne ont enregistré des souscriptions nettes de 19 milliards d’euros en mai 2017, selon l’association allemande des fonds BVI. Sur ce total, 10,9 milliards d’euros ont été investis dans des Spezialfonds ouverts, tandis que les fonds ouverts dédiés aux particuliers ont représenté 7,8 milliards d’euros et les fonds fermés, 300 millions d’euros. Dans la catégorie des fonds retail, les fonds obligataires et les fonds diversifiés se sont taillé la part du lion avec respectivement 3,5 milliards d’euros et 3,1 milliards d’euros. Les investisseurs institutionnels ont retiré 1,3 milliard d’euros des mandats discrétionnaires.Au total, depuis le début de l’année, les fonds allemands ont engrangé 71,9 milliards d’euros. A fin mai, le secteur allemand des fonds représentait un encours de 2.900 milliards d’euros.
Les fonds en actions ont enregistré sur la semaine au 12 juillet une collecte nette de 4,9 milliards de dollars, selon l’étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch qui se base sur les données d’ EPFR Global. C’est la cinquième semaine consécutive de collecte positive. Les ETF actions raflent tout puisqu’ils enregistrent 6,2 milliards de dollars de souscriptions contre 1,3 milliards de rachats dans les « mutual funds ». Les fonds en actions américaines affichent de nouveaux retraits de 700 millions de dollars environ, tandis que les fonds en actions européennes collectent environ 800 millions de dollars, effaçant les flux négatifs de la semaine dernière qui avaient été enregistrés pour la première fois en 15 semaines. Les fonds obligataires ont collecté, de leur côté, 4,4 milliards de dollars, affichant 17 semaines de collecte positive. Un niveau atteint malgré la plus importante décollecte hebdomadaire des fonds «High Yield» sur ces 17 semaines (-2,1 milliards de dollars).
Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à la mise en place d’une taxe européenne sur les transactions financières (TTF) mais à la condition qu’elle le soit dans un «espace cohérent» et une fois la nouvelle donne créée par le Brexit établie. «Au niveau européen, j’ai dit que j’irai au bout. Je ne recule en rien sur ce sujet», a déclaré le président français dans une interview publiée jeudi par Ouest-France et des journaux allemands. Des organisations non gouvernementales ont accusé le président français de tenir un «double discours» sur l’instauration d’une taxe européenne sur les transactions financières.
Alors que les investisseurs s’interrogeaient au début du mois de juillet sur les intentions de la Banque centrale européenne vis-à-vis de son « quantitative easing », les fonds d’actions européennes ont décollecté pour la première fois depuis quinze semaines. L’étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch a fait état de plus de 500 millions de dollars de rachats sur ces derniers durant la semaine au 5 juillet. En Europe, les grandes manœuvres se poursuivent autour du Brexit. Les commentaires prudents des dirigeants de HSBC et JP Morgan à l’occasion du Forum de Paris Europlace qui se tenait les 11 et 12 juillet dans la capitale tricolore ont douché les espoirs de quelques Français. Ils ont en effet réaffirmé attendre des preuves tangibles et surtout durables, des changements d’attitude des gouvernants français envers le monde de la Finance. Ne reste plus à espérer, pour certains observateurs, que le nouveau président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui pourrait bien être le numéro deux de la Banque de France en la personne de Robert Ophèle, soit aussi « probusiness » que son prédécesseur Gérard Rameix. En attendant sa prise de fonctions en août, l’AMF a noué un partenariat avec son homologue de Hong Kong visant à une reconnaissance mutuelle des fonds d’investissements entre la France et l’ancienne colonie britannique. De quoi donner un coup de pouce à la distribution des fonds français au sein du troisième centre financier mondial. Le britannique M&G s’est réjoui, quant à lui, d’un retour d’excellents chiffres de collecte en France après des mois difficiles. Des éclairages ont aussi été apportés sur les projets de transferts d’actifs de fonds anglais de M&G vers le Luxembourg suite au Brexit. Si cette solution, sous diverses conditions, était effectivement adoptée parmi d’autres, elle pourrait concerner jusqu’à 35 fonds et 30 milliards d’euros.Quant au français H2O AM, il a pris l’option de la diversification au Royaume-Uni avec le rachat de 51% du britannique Artic Blue Capital, une société de gestion systématique spécialisée dans les matières premières. Enfin, dans le reste de l’Europe, on notera un probable retour des opérations de fusions-acquisitions entre sociétés de gestion en Italie. Suite à des articles de presse, Anima a confirmé envisager une fusion avec Aletti Gestielle, qui fait partie du groupe Banco BPM. La fusion entre Amundi et Pioneer met les nerfs des différents acteurs à vif. L’urgence semble là. Selon une étude du Boston Consulting Group, les revenus et bénéfices des sociétés de gestion dans le monde ont reculé l’an dernier pour la première fois depuis 2008. De quoi mettre la pression.
Après plus de trois ans de recherche, le département Edhec Infrastructure Institute-Singapore (Edhec Infra) a lancé début juin une première série de 384 indices de performance liés aux investissements en dettes et equity d’infrastructures, rapporte L’Agefi Hebdo du 13 juillet. Selon le journal, l’objectif est d’améliorer la manière dont les investisseurs mesurent les performances de leurs investissements en infrastructures, et allouent actuellement à ces segments plus de 1.000 milliards de dollars. Citant les différentes parties prenantes que sont les responsables de l’Edhec Infra mais aussi Natixis et Meridiam qui soutiennent depuis 2012 la recherche académique de l’Edhec en la matière, l’hebdomadaire explique qu’il s’agit de pouvoir comparer des portefeuilles infra avec d’autres fonds. Ce travail a aussi été l’un des piliers de la création de l’Association des investisseurs d’infrastructures à long terme (LTIIA). Ces indices couvrent actuellement 50% de la capitalisation des instruments correspondants sur le marché européen (14 pays). Des données sont en train d'être collectées sur l’Asie et d’autres le seront l’an prochain sur l’Amérique, avec pour objectif de proposer une approche globale d’ici à 2020.
Après deux ans d’interruption, la chute du nombre de sociétés cotées a repris en Europe, indique le panorama européen des petites et moyennes capitalisations (Small et Mid cap) publié par La Financière de l’Echiquier et l’Institut de recherche MiddleNext : entre 2007 et 2016, pas moins de 851 sociétés ont quitté la cote. En particulier, les petites valeurs poursuivent leur baisse en poids et en nombre (-20% ces dix dernières années). L'étude juge ce constat «inquiétant pour l’avenir de l’écosystème tout entier». Les tendances observées au niveau global se retrouvent dans la plupart des pays européens, en particulier dans les grands : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne voient leur univers s’appauvrir, faute de renouvellement par la base. «Toutefois, des initiatives locales démontrent que des dispositifs permettent de soutenir les plus petites capitalisations. Un pays fait figure d’exemple : la Suède, qui voit le nombre de sociétés augmenter de 74% sur la période 2006-2016», indique le communiqué. L’entrée en vigueur de MIFID 2 devrait contribuer à renforcer davantage encore la concentration des flux vers un nombre restreint d’acteurs globaux, les auteurs de l’étude estimant que la réglementation européenne va limiter l’offre de recherche sur les small cap et donc les possibilités d’analyse pour les investisseurs.
Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à la mise en place d’une taxe européenne sur les transactions financières (TTF) mais à la condition qu’elle le soit dans un « espace cohérent » et une fois la nouvelle donne créée par le Brexit établie. «Au niveau européen, j’ai dit que j’irai au bout. Je ne recule en rien sur ce sujet », a déclaré le président français dans une interview publiée jeudi par Ouest-France et des journaux allemands.