En réponse aux récents développements politiques et macro-économiques, l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) a annoncé une série d’initiatives visant à aider les gestionnaires d’actifs et les fonds d’investissement à remplir leur rôle au service des investisseurs et de favoriser la croissance économique. Ces actions porteront principalement sur les conséquences potentiellement perturbatrices du Brexit, la technologie, l'éducation des investisseurs, l’efficacité opérationnelle et la gestion des coûts. Dans la première édition de son « Ambition 2020 », définie en 2015, l’Alfi avait identifié onze « moteurs macro-économiques globaux » (protectionnisme, démographie et retraite, réorientation des stratégies d’investissement) qui continuent à constituer des défis majeurs pour l’industrie internationale des fonds d’investissement et de la gestion d’actifs. « Depuis lors, certains de ces facteurs se sont concrétisés, parfois de manière inattendue, ou ont impacté les modèles d’affaires, les produits et les stratégies plus profondément encore que prévu », explique Denise Voss, présidente de l’Alfi. « C’est pourquoi l’Alfi a décidé de revigorer son premier papier d’Ambition en y ajoutant de nouvelles initiatives dans différents domaines. » L’augmentation des coûts de mise en conformité réglementaire et la pression croissante sur les marges découlant de la prolifération des ETF continueront d’inciter les gestionnaires d’actifs à améliorer leur efficacité opérationnelle, à accroître leur productivité et à réduire leurs coûts. Pour aider ses membres à relever ces défis, l’ALFI renforce son engagement ferme à soutenir l’initiative de la Commission européenne en faveur de l’Union des marchés des capitaux (UMC). En encourageant une plus grande distribution transfrontalière des fonds d’investissement et en facilitant l'épargne personnelle pour assurer des revenus suffisants à la retraite, le plan d’action de l’UMC répond en effet à plusieurs des défis identifiés par l’Alfi. Dans ce contexte, l’Alfi dit qu’elle intensifiera ses efforts pour communiquer «le rôle essentiel que jouent les fonds d’investissement dans l'économie mondiale, rôle qui s’étend de la constitution d'épargne et du financement des retraites jusqu’au financement de l’innovation et des infrastructures ou à la réalisation d’un impact social». L’Alfi travaillera notamment à la mise en œuvre de l’initiative de l’UE de créer un produit paneuropéen d’épargne-retraite individuelle (PEPP), la longue expérience en matière de distribution transfrontalière de fonds positionnant le Luxembourg comme un centre pour les prestataires européens de PEPP, selon le communiqué. En ce qui concerne l'épargne et les retraites individuelles, l’Alfi entend également intensifier ses efforts en matière d'éducation des investisseurs et lancera prochainement une version fondamentalement révisée de sa plate-forme en ligne trilingue www.understandinginvesting.org. Après l’Australie, l’Alfi intensifie ses efforts en Amérique latine, en Chine, en Asie du Sud-Est et dans d’autres régions du monde dans le but de faciliter l’accès des investisseurs institutionnels locaux aux OPCVM luxembourgeois. L’Alfi et son Digital/FinTech Forum renforceront par ailleurs leur travail de sensibilisation, identifieront les défis et développeront les opportunités inhérentes à la Blockchain, au Big Data et aux nouvelles technologies numériques afin d’innover dans la prestation de services, d’améliorer l’efficacité opérationnelle du secteur et de répondre au mieux à la prochaine génération d’investisseurs en améliorant l’expérience client. Enfin, l’Alfi parraine un projet de quatre ans auprès de l’Université du Luxembourg qui vise à créer une base de données des fonds d’investissement luxembourgeois. S’inspirant d’une base de données semblable de fonds communs de placement américains, ce projet jettera les bases d’une recherche académique dont bénéficieront l’industrie et ses acteurs.