A la rentrée de septembre, après des vacances reposantes pour les uns et inspirantes pour les autres, certains ont la sensation de repartir d’un œil neuf. Pour quelques sociétés de gestion, la sensation est devenue concrétisation. La semaine a été riche en mouvements managériaux : départ surprise de Frédéric Lemoine, président du directoire de Wendel, pour la fin de l’année ; celui, cet été, de Dominique de Préneuf, patron France de Franklin Templeton ; celui d’Hugues Aubry de la tête de Swiss Life Banque Privée et, enfin, de Marc Craquelin, directeur de la gestion de La Financière de l’Echiquier. Cette sensation de nouveauté a fait son chemin aussi chez nos voisins luxembourgeois, mais dans un tout autre registre. L’un de ses établissements bancaires emblématiques, la BIL, va passer sous pavillon chinois. C’est Legend Holdings Corp., une société d’investissements cotée à la Bourse de Hong Kong, qui compte racheter les parts de Precision Capital (89,936 %) dans la Banque Internationale à Luxembourg. La transaction proposée, de 1,48 milliard d’euros, reste toutefois encore soumise à l’accord de la BCE et du régulateur luxembourgeois. En Norvège, c’est le fonds souverain, l’un des plus gros fonds au monde, qui a décidé de faire peau neuve avec sa gestion obligataire : il ne veut rien moins que réduire les maturités, diminuer la place des obligations corporate et supprimer plus d’une vingtaine de devises dans son indice de référence. De quoi laisser plus de place encore aux actions ?Quelques sociétés de gestion cherchent aussi un nouveau souffle dans leur modèle de distribution et se sont rapprochées de robo-advisors : BNP PAM va prendre une part majoritaire dans Gambit, et Franklin Templeton dans Bambu. Franklin Templeton a aussi fait parler d’elle, avec le lancement d’une nouvelle activité en Europe, celle des ETF. Ils sont pour le moment au nombre de 4, tous dans le smart beta, mais témoignent de cet engouement nouveau des sociétés de gestion active pour les ETF. On notera aussi la publication par l’Autorité des marchés financiers (AMF) de son rapport sur l’emploi dans la gestion d’actifs en France. Si les recrutements sont au beau fixe, ce sont surtout les fonctions supports qui tiennent la vedette pour pouvoir répondre à la surenchère réglementaire. Enfin, alors que le monde de la gestion ne semble pas encore totalement prêt à affronter l’aménagement de MIF 2 pour janvier 2018, AllianzGI a assuré qu’elle allait absorber les coûts de sa recherche externe pour l’ensemble de ses fonds d’investissement domiciliés en Europe. Une belle nouveauté…