La Bourse de Milan ne s’arrête pas. Au sein du Palazzo Mezzanotte, siège du marché italien, il n’y a désormais presque plus personne, raconte Il Sole 24 Ore. Depuis que la première personne contaminée par le coronavirus à Codogno, Borsa Italiana s’est convertie progressivement au «smart working», assurant le fonctionnement normal du marché. «Nous réussissons à tout faire fonctionner à distance, sans qu’il ne soit besoin d’avoir du personnel physiquement présent au bureau», assure à Il Sole 24 Ore l’administrateur délégué de Borsa Italiana, Raffaele Jerusalmi. Les négociations au cours des dernières séances agitées n’ont pas connu d’obstacle, les intermédiaires n’ont signalé aucun problème et les échanges sont restés fluides, et ont même été plus vifs que d’habitude avec 6 milliards d’euros de contrevaleur lundi, soit près du triple par rapport à la moyenne quotidienne de l’année dernière. Raffaele Jerusalmi juge par ailleurs que cela n’a pas de sens de fermer la Bourse, vu que les titres peuvent s’échanger ailleurs. La situation interfère aussi sur la bonne marche des entreprises. On ne sait pas encore comment ni quand se dérouleront les assemblées générales, avec le risque concret que la distribution des dividendes soit retardée. «Bien sûr, c’est un problème, mais je ne crois pas que cela soit insurmontable», indique Raffale Jerusalmi.