Les régulateurs des marchés financiers espagnol et italien ont renouvelé l’interdiction de la vente à découvert sur leurs marchés actions respectifs. En Espagne, la CNMV a ainsi interdit aux acteurs toute constitution de nouvelles positions courtes nettes et augmentation de positions courtes nettes existantessur l’ensemble des actions espagnoles pour une durée d’un mois, effective du 17 mars au 17 avril 2020. Une interdiction qui pourra être prolongée pour des périodes supplémentaires n’excédant pas trois mois si nécessaire. Outre les actions, elle s’applique également aux produits en relation avec lesindices, aux opérations au comptant, aux produits dérivés ainsi qu’aux transactions de dérivés de gré à gré. La CNMV indique que cette décision a été prise compte tenude la situation d’extrême volatilité que traversent les marchés boursiers européens, y compris l’Espagne, en raison de l’impact économique de l'épidémie de Covid-19 et du risque de distorsion des valeurs. En Italie, le régulateur Consob a décidé d’interdire toute vente à découvert sur 20 titres pour la journée du 17 mars. La liste des titres concernés inclut Azimut, Unicredit, Fiat Chrysler, Mediobanca, Banca Generali, Banca Mediolanum, Ubi Banca, Leonardo, Autogrill, Exor, Telecom Italia, Fiera Milano, SanLorenzo, Dovalue, Cerved Group, OVS, Maire Tecnimont, Marr, Banca Monte Paschi Siena et ASTM. L’autorité italienne prépare des dispositions pour suspendre les ventes à découvert jusqu'à 90 jours, selon le quotidien italien Il Sole 24 Ore. L’autorité des marchés financiers en France AMF a, le 17 mars, décidé à son tour d’interdire les ventes à découvertsur les actions les plus touchées par le recul des cours à l’issue de la séance du 16 mars 2020. Cette suspension concerne 92 valeurs et vaut pour la journée du 17 mars. La FSMA, le régulateur belge, a également décidé de suspendre toute vente à découvert sur l’ensemble des titres cotés sur Euronext Bruxelles pour la session du 17 mars. Les suspensions de la vente à découvert en Italie et en Espagne avaient poussé quelques professionnels de la gestion d’actifs en France à réagir sur Twitter. Parmi eux, Stéphane Toullieux, directeur généralAthymis Gestion, avait interpellé le ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire afin que celui-ci réagisse et implémente l’interdiction de la vente à découvert sur les actions françaises.