Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
«Cette crise provoquera une chute du PIB italien proche ou supérieure à 5 %. Des pourcentages que nous n’avons jamais vus dans notre vie», a constaté amèrement Innocenzo Cipolletta, président de l’association italienne du private equity et du venture capital, qui présentait lundi les chiffres du secteur de 2019. Actuellement, tout le monde cherche à mettre les entreprises en sécurité et à les préparer au rebond attendu en 2021, relate Il Sole 24 Ore. Les fonds de private equity, qui détiennent environ 1.200 entreprises en Italie, aident les sociétés à éviter une crise de liquidité. «Nous travaillons sur la liquidité et sur la trésorerie, profitant aussi des financements mis en place par le gouvernement. Dans cette situation, nous ne mettons pas en œuvre des opérations de croissance, mais de défense». En 2019, le private equity et le venture capital italiens ont connu un ralentissement après une année 2018 record. Les montants investis se sont établis à 7,2 milliards d’euros, en retrait de 26 % sur un an, tandis que la collecte a chuté de 54 % à 1,6 milliard d’euros.
Il est vital de maintenir les marchés financiers ouverts pour que l'économie fonctionne correctement pendant l'épidémie de coronavirus, a insisté lundi Steven Maijoor, le président de l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma). «Les marchés ouverts permettent de poursuivre le processus d’ajustement des prix aux nouvelles informations, et ils fournissent de la liquidité au profit des investisseurs en leur permettant de rééquilibrer leurs portefeuilles et de respecter leurs obligations contractuelles», a expliqué Steven Maijoor, confirmant ainsi la position de nombreux régulateurs nationaux, dont l’Autorité des marchés financiers française.
Il est vital de maintenir les marchés financiers ouverts pour que l'économie fonctionne correctement pendant l'épidémie de coronavirus, a insisté lundi Steven Maijoor, le président de l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma).
Dans un entretien au journalExpansión, le président de l’autorité des marchés financiers en Espagne, Sebastián Albella a estimé qu’il était «vital pour le système financierque les marchéscontinuent à fonctionner.» Le président de la CNMVrejoint ainsi la positionde nombreux régulateurs, dont l’AMF, et associations de l’industrie des fonds, comme la BVI en Allemagne, sur le maintien des marchés en pleine crise du coronavirus Covid-19.
Au regard de la pandémie du COVID-19, l’association allemande des fonds, BVI, appelle à la poursuite d'échanges fiables et transparents sur toutes les bourses. Thomas Richter, patron de BVI, estime ainsi dans un communiqué que «les bourses doivent rester ouvertes. Leur but est de faire des échanges, dans les bons comme dans les mauvais moments. Les entreprises et les investisseurs du monde entier doivent pouvoir s’y fier». Sa demande tranche avec celle de nombreux acteurs, notamment en France. Il rejette donc les demandes de fermeture temporaire des marchés financiers. «Les marchés remplissent une fonction importante, surtout en temps de crise, pour les entreprises et les investisseurs, qui ont plus que jamais besoin d’un accès sans entrave aux capitaux», a-t-il ajouté. Il estime ainsi que les bourses disposent de mesures de protection suffisantes contre une chute désordonnée des prix ou des pics de volatilité. Des fermetures isolées seraient inefficaces car les transactions sur un marché mondial se feraient sur d’autres plateformes. Les régulateurs et les législateurs du monde entier doivent donc envoyer un signal clair et sans équivoque indiquant que les marchés ne fermeront pas en réaction à cette pandémie, selon lui. «Il est vital que les flux de capitaux continuent à circuler dans le monde entier» conclut-il tout en rappelant que le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, le président de l’AMF, Robert Ophèle et le président de la SEC, Jay Clayton se sont également récemment prononcés contre la fermeture des bourses.
Après les actions et le crédit «high yield», les investisseurs ont quitté massivement les fonds obligataires la semaine passée, notamment l’ «investment grade».
Dans un entretien à NewsManagers, Alastair Sewell, senior director dans l'équipe Fund & Asset Management de Fitch Ratings, analyse les conséquences pour les sociétés de gestion de cette crise provoquée par la pandémie du Covid-19. Interrogé le 19 mars, il estime que d’autres suspensions de fonds sont à attendre. Et que certains acteurs disparaîtront.
La banque centrale d’Angleterre (BoE) a annoncé qu’elle reportait l’enquête conjointe avec la FCA, le régulateur britannique, sur 300 fonds ouverts, qu’elle avait annoncée en décembre 2019 à la suite de la suspension de plusieurs fonds immobiliers britanniques et de l’affaire Woodford. Cette enquête avait été annoncée après que le Comité de politique financière de la FCA ait signalé qu’une évaluation de la liquidité des actifs des fonds était nécessaire. La BoE a également annoncer l’annulation du test de résistance 2020 pour huit grandes banques et sociétés de crédit immobilier britanniques, pour permettre aux prêteurs de se concentrer sur la satisfaction des besoins des particuliers et des entreprises britanniques en continuant à fournir des crédits. La BoE a assuré que le test de résistance de 2019 a révélé que le système bancaire britannique était résistant à une profonde récession au Royaume-Uni et aux économies mondiales, qui seraient plus graves que la crise financière mondiale, combinées à de fortes chutes des prix des actifs. Ces mesures interviennent un jour après que la banque centrale ait abaissé son taux à 0,1 % et décidé d’augmenter de 200 milliards de livres sterling ses rachats en obligations du gouvernement britannique et en obligations d’entreprises.
Les marchés d’actions européens s’inscrivent en hausse vendredi, portés par l’espoir que les plans de soutien massifs annoncés par les gouvernements et les banques centrales puissent protéger l'économie mondiale d’une douloureuse récession provoquée par le coronavirus.
La semaine écoulée a connu un montant record de retraits sur les marchés obligataires. Au total 108,9 milliards de dollars ont été retirés des fonds obligataires au niveau mondial, selon les données publiées par BoA Global Research sur la base des chiffres EPFR pour la semaine arrêtée au 18 mars. Sur la seule journée du lundi 16 mars, les rachats se sont élevés à 30,2 milliards. Du jamais vu.
Selon les informations du quotidienCinco Días, l’autorité des marchés financiers en Espagne CNMV a validé le rachat de l’opérateur de la bourse espagnole Bolsas y Mercados Españoles (BME) par son homologue suisse SIX. Le 13 février dernier, l’autorité de la concurrence espagnole CNMC avait également approuvé l’opération. A la mi-novembre 2019, SIX avait lancé une offre d’achat publique sur BME pour un prix total de 2,84 milliards d’euros en cash, soit 34 euros par action. CincoDías indique que la balle est désormais dans le camp du gouvernement et de la vice-présidente des affaires économiques Nadia Calviño qui, a, en principe jusqu'à la mi-mai pour se prononcer. Le quotidien évoque trois possibiltés: une autorisation inconditionnelle improbable selon CincoDías, une autorisation sous conditions, option la plus réaliste, ou un véto, qui semble au quotidien presque impossible après l’autorisation de la CNMV.
La Bourse de New York est parvenue à signer un rebond modéré jeudi, après l’annonce des nouvelles mesures de soutien de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE). Au terme d’une séance volatile marqué par un nouveau repli à l’ouverture, l’indice Dow Jones (DJIA) a repassé le seuil des 20.000 points, s’adjugeant près de 1% à 20.087,19 points. Le S&P 500 a progressé de 0,5%, à 2.409,39 points. Le Nasdaq Composite a rebondi en prenant 2,3%, à 7.150,58 points. Les indices avaient à nouveau chuté mercredi. La reprise de jeudi intervient alors que la débâcle des marchés d’actions américains a fait perdre près d’un tiers de leur valeur aux trois principaux indices au cours du mois écoulé.
Les marchés d’actions plongent du fait de la propagation du coronavirus, et des tensions apparaissent également sur les marchés de taux, Une contagion liée au coût exorbitant du Covid-19 pour nos économies et qui ont rapidement contraint les conseillers à monter en première ligne
Patience. Les corrections qualifiées d’historiques qu’ont connues les Bourses depuis le 12 mars pourraient donner à certains l’envie de faire leur marché à la baisse. « En un mois, l’indice MSCI des actions mondiales en dollars a perdu 420 points, sa plus forte baisse mensuelle jamais observée depuis son origine en 1994. A titre de comparaison, au pire de la correction de 2008, l’indice avait perdu 260 points en un mois le 27 octobre. En valeurs relatives, la baisse actuelle est également exceptionnelle, en l’occurrence peu éloignée des 33,7 % de chute record enregistrée à cette même date : plus de 27 % entre le 12 février et le 12 mars », constate Véronique Riches-Flores, économiste indépendante et fondatrice de RichesFlores Research.
Confinement. Et si l’on fermait les Bourses ? L’hypothèse a refait surface alors que les marchés d’actions, totalement déboussolés par l’impact de la pandémie de coronavirus, enchaînent les krachs historiques faute d’acheteurs. « Les marchés doivent continuer à fonctionner dans des périodes comme celle-ci », a tranché Jay Clayton (photo), président de la Securities and Exchange Commission, interrogé le 16 mars sur CNBC alors que Wall Street vivait une nouvelle séance cauchemardesque. Selon le gendarme des marchés, ces derniers ont bien fonctionné durant cette période, avec l’activation de coupe-circuits lorsque les cotations devenaient impossibles. Les grands opérateurs boursiers, on s’en doute, veulent rester ouverts. La Bourse de New York a rarement baissé le rideau dans l’histoire, pour la dernière fois les 29 et 30 octobre 2012 pendant l’ouragan Sandy, et auparavant les 11 et 14 septembre 2011, à la suite des attaques terroristes aux Etats-Unis. Du côté européen, les autorités s’en tiennent pour l’instant à la restriction ou l’interdiction des ventes à découvert, une méthode déjà éprouvée sur les valeurs financières lors de la crise de la zone euro en 2011.