La semaine se terminant au 26 juillet s’est révélée, comme la précédente, une période de prise de risques pour la plupart des investisseurs. Les flux mondiaux se sont en effet orientés majoritairement vers les fonds actions avec une collecte nette évaluée à 9,9 milliards de dollars par Bank of America Merrill Lynch qui se base sur les chiffres d’EPFR. Les fonds obligataires ont quant à eux attiré 6,6 milliards de dollars, tandis que les fonds sur l’or ont subi 600 millions de retraits nets. Comme la semaine dernière, la note de recherche de la banque américaine sonne comme un avertissement. Elle estime qu’une correction sur les marchés a toutes les chances d’intervenir à l’automne. Ainsi son indicateur synthétique «Bull & Bear» qu’elle a mis au point au sein de la banque d’investissement sur le sentiment de marché des investisseurs, s’approche de la zone rouge : il atteint 7,6, proche du seuil de 8 qui constitue un signal de vente, expliquent les analystes de BAML. Un phénomène d’autant plus fort que même les fonds gérés activement, délaissés pendant des semaines au profit des ETF, ont de nouveau attiré des investisseurs. Pour la deuxième semaine consécutive, ils affichent une collecte nette positive, à hauteur de 3,2 milliards de dollars. C’est leur plus importante collecte depuis 2014! Mais dans cet environnement, les investisseurs continuent de délaisser les actions américaines et prennent du risque ailleurs. Les fonds en actions américaines ont ainsi enregistré 600 millions de dollars de décollecte alors que l’Europe, le Japon et les marches émergents ont attiré 6 milliards de dollars. Plus particulièrement, les fonds d’actions européennes ont collecté 3,3 milliards de dollars. Il s’agit de leur meilleure semaine sur les 11 dernières. Dans le détail des styles de gestion aux Etats-Unis, on s’aperçoit que les plus grosses décollectes reviennent aux fonds actions Growth, avec 3,1 milliards de dollars de rachats, suivis des fonds Value (-1,5 milliard de dollars) puis des fonds US small cap (-1,2 milliard de dollars).