Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Après les bonnes performances de 2017, liées notamment à l’amélioration des fondamentaux des émetteurs, à la rareté des événements de crédit et à des facteurs techniques globalement positifs, le segment du High Yield européen amorce 2018 sur une tonalité plus incertaine, dans un contexte de retour de la volatilité avec la perspective probable de hausse des taux. Le High Yield européen continue néanmoins d’offrir des opportunités, selon AllianzGI, mais nécessite une sélectivité croissante. « La classe d’actifs bénéficie de solides facteurs de soutien », explique Vincent Marioni, CIO Crédit Europe. D’un point de vue fondamental, la capacité des entreprises high yield à rembourser leur dette poursuit son amélioration, du fait de coûts de financement extrêmement favorables. Leur liquidité tend à progresser : le pourcentage d’entreprises high yield caractérisées par le profil de liquidité le plus fragile (EMEA Liquidity Stress indicator) a atteint des plus bas historiques (7% en novembre 2017). Le taux de défaut attendu reste également très faible, à 2,11% sur un an, contre une moyenne historique de 3,83% (selon les données Moody’s au 31 décembre 2017). « Les facteurs techniques nous incitent à un optimisme mesuré», explique Vincent Marioni. « Alors que 2017 a connu un niveau d’émissions record et que les investisseurs ont graduellement pris leurs profits, la demande globale n’a pas diminué.» Par ailleurs, le gérant souligne la profonde transformation du marché, avec une hausse du nombre de Rising Stars potentiels (ces entreprises passées d’une notation High Yield à une notation Investment Grade), mais un nombre, bien moindre, de possibles Fallen Angels. « Il faut également noter, dans un contexte de hausse, probable mais mesurée, des taux, que le segment du High Yield a une sensibilité modérée aux taux d’intérêts », ajoute Vincent Marioni. En termes de valorisations, « nous gardons à l’esprit l’impact lié à une probable accélération du rythme des fusions et acquisitions en 2018 : dans le cas spécifique du marché High Yield, cela peut représenter une source de valeur, lorsqu’un émetteur Investment Grade acquiert une cible High Yield. Nous constatons par ailleurs qu’aujourd’hui les valorisations n’intègrent que peu le risque spécifique, qui est peu rémunéré, ce qui nous conduit à être encore plus sélectif sur les titres en portefeuille », explique Vincent Marioni. Du côté des émetteurs financiers, AllianzGI souligne un renforcement notable et durable de la situation financière du système bancaire européen. En effet, les indicateurs de suivi de l’EBA (European Banking Authority) montrent une augmentation significative et continue du niveau des fonds propres et de la qualité des actifs à l’échelle de l’Union européenne. « Comme les indicateurs crédit de ce segment s’améliorent, nous restons constructifs pour 2018 », précise Vincent Marioni. « Globalement, l’année 2018 devrait connaitre des phases de volatilité plus fréquentes qu’en 2017, qui selon nous, devraient constituer des opportunités de se renforcer sur la classe d’actifs de façon sélective. », conclut-il.», conclut-il.
Les fonds d’investissement socialement responsables ont tiré leur épingle du jeu en 2017. Selon un rapport du portail web Novafi (*), les placements «utiles» qui ont le plus rapporté en 2017 sont les fonds spécialisés dans les énergies renouvelables (performance des fonds +11,9%), les fonds de Gestion et accès à l’eau (+11,4%), les Fonds solidaires 90/10 (+10,3%) et enfin les fonds Santé et accès aux soins (+10%). Autrement dit, souligne Novafi, il est possible de conjuguer placement rentable et socialement responsable, et les épargnants qui ont utilisé leur épargne pour soutenir ces quatre thématiques se sont vus récompenser par de meilleures performances. La rentabilité des fonds labellisés «Label Public ISR» a été supérieure à celle des autres fonds ISR : 8.4% contre 6,2% pour l’ensemble des fonds ISR. Choisir les entreprises les plus respectueuses des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ne s’est donc pas fait au détriment de la performance des fonds, bien au contraire. Selon l'étude, les trois meilleurs fonds ISR en 2017 sont Vontobel Sustainable Asian Leaders (+51%) dans la catégorie actions, BFT Convertibles ISR (+6,5%) dans la catégorie obligations, et Covéa Sélectif C (+12;2%) dans la catégorie diversifié. (*) Novafi, qui se présente comme le portail web dédié à la nouvelle finance, a passé au crible la rentabilité sur l’année 2017 de 348 fonds ISR (194 fonds actions, 84 fonds obligataires, 70 fonds diversifiés)
Bellevue Asset Management a a annoncé ce 8 février le lancement de la société de capital-risque BB Pureos Bioventures. L’objectif de ce nouveau véhicule est de procéder à des investissements dans de jeunes entreprises biotech suisses innovatrices, précise la société de gestion dans un communiqué. Le nouveau véhicule de placement investira dans quinze à vingt entreprises de développement de médicaments en Suisse et à l'étranger. Bellevue AM estime que la Suisse manque de capital-risque pour ce genre de sociétés, alors que le pays détient une position de leader dans le monde académique de la recherche en sciences de la vie.
Après avoir lancé la gratuité du covoiturage dans 9 villes de France et racheté son concurrent OpenCar en Rhône-Alpes, Klaxit (ex WayzUp) annoncé ce 8 février la finalisation d’une levée de fonds de 3 millions d’euros et réunit à son capital un fonds d’investissement, INCO, spécialisé dans les start-up à impact social et environnemental, et quatre industriels, Sodexo, RATP, Via ID et MAIF, pour s’imposer sur le marché du covoiturage quotidien. INCO a investi dans Klaxit via son fonds Aviva Impact Investing France. « La participation dans Klaxit nous permet d'élargir notre offre de services de mobilité en nous rapprochant d’actionnaires experts. Comme tout investissement à travers Sodexo Ventures, notre fonds stratégique, cette participation minoritaire s’accompagne d’un partenariat, associant l’agilité et la créativité des start-up avec la capacité d’investissement, l’expertise et l’empreinte du Groupe pour apporter toujours plus de valeur à nos clients », commente Belen Moscoso del Prado, directrice digitale et innovation de Sodexo, citée dans un communiqué.
Les dernières hausses des salaires décidées dans les entreprises américaines et allemandes ne semblent pas vraiment réjouir le monde de la finance. «Jusqu’ici les salariés des entreprises n’ont pas pu prétendre à la hausse de la croissance et au partage de sa valeur. On voit que cela commence à changer et cela complique la mission des investisseurs». Tel était en substance le message de Didier Bouvignies, associé-gérant et responsable de la gestion de Rothschild Martin Maurel Asset Management, qui organisait hier une rencontre investisseurs à Paris. Ce constat permet aussi d’expliquer la baisse des marchés actions de ces derniers jours. La croissance économique, jugée robuste et synchronisée dans le monde, suscite en fait des «inquiétudes légitimes» sur la tendance des prix à la consommation, conduisant à une hausse des taux d’intérêt que l’expert juge plus inquiétante aux Etats-Unis qu’en zone euro. Cette dernière, longtemps à la traîne des Etats-Unis, enregistre une dynamique de croissance des résultats qui devrait permettre d’absorber la hausse des taux. Pour Didier Bouvignies et ses équipes, il n’y a en effet pas eu de véritable hausse des ratios de valorisation ces deux dernières années en zone euro. Mais le contexte d’optimisme enregistré jusqu’ici, l’abondance de liquidité et la faible volatilité doivent inciter à plus de vigilance. «Le profil de convexité des marchés d’actions s’est dégradé» note Didier Bouvignies. Il y a encore de la place pour créer de la valeur en investissant en actions, mais attention: le cycle avance, il faut être vigilant».Son équipe a donc tendance en ce moment à privilégier les valeurs cycliques sur les marchés car les défensives sont les mieux valorisées, quitte à y revenir en cas de souci. Dans ce contexte, les financières, les valeurs liées aux matières premières et l’industrie sont des secteurs de choix. Le tout en privilégiant l’Europe, moins influencée par les valeurs technologiques qui ont bien monté ces trois dernières années et dont certains peuvent sembler surévaluées.L’activité de banque privée en Europe de Rothschild & Co pesait 22 milliards d’euros fin septembre tandis que l’activité d’Asset Management en Europe pesait 14 milliards d’euros. Le solde se situe principalement en Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Les résultats à fin décembre 2017 (sur neuf mois) seront publiés le 13 mars prochain.
La start-up Storetail, spécialisée dans les solutions technologiques dédiées à l’animation de l’audience et de la donnée des e-marchands, annonce la levée de 5 millions d’euros auprès des fonds Ventech et ISAI, son investisseur historique. Storetail avait déjà levé 2 millions d’euros en 2016 auprès d’ISAI et de business angels référents. La technologie Storetail est la seule du marché à permettre à une marque et à un distributeur on line de recréer, ensemble, comme dans un magasin physique mais sur un site de e-commerce, les mises en avant des produits et des promotions, tout en ciblant finement les consommateurs susceptibles d’être intéressés par son offre.Ce nouveau tour de table servira à renforcer les équipes technologiques et commerciales et à développer de nouvelles offres produits et de nouveaux marchés notamment en Europe et en Amérique du Nord.
Les placements en actions n’ont toujours pas le vent en poupe chez les Français. D’après le premier baromètre AMF annuel de l’épargne et de l’investissement*, 38 % des épargnants français interrogés ne s’intéressent « pas du tout » aux placements en actions et 26 % supplémentaires ne s’y intéressent « pas vraiment ». Seulement 7 % déclarent « beaucoup » s’y intéresser, tandis que 21 % montrent un faible intérêt (« un peu »).Parallèlement, 47 % ont le sentiment que placer son argent sur un placement actions est assez ou très difficile, contre 33 % qui pensent que cela est assez ou très facile.Outre la difficulté d’accès, un problème de confiance est relevé. En effet, 32 % des épargnants interrogés affirment ne pas avoir du tout confiance dans les placements en actions et 32 % supplémentaires disent avoir peu confiance. Seuls 22 % d’entre eux se déclarent confiants.Néanmoins, l’AMF veut voir dans cette étude quelques signes encourageant pour les placements en actions. Elle relève que les actions peuvent être perçues comme une bonne idée dans un contexte de diversification (pour 56% des épargnants) ou d’horizon de long terme (pour 48% des épargnants).Le nouveau baromètre confirme une préférence des Français pour les placements garantis. Outre le manque de confiance dans la Bourse, plus de la moitié des personnes interrogées refusent tout risque sur les placements, en dépit d’une faible rémunération. Plus d’un tiers des répondants préfère le placement qui leur offre 100% de chances de préserver leur capital et près d’un quart accepterait entre 90% et 100%.Rappelons enfin que le manque de moyen est le principal motif cité pour expliquer l’absence de comportement d’épargne.*Enquête menée auprès de 1.200 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus. Afin de se doter d’un outil de référence, de parfaire sa connaissance des épargnants et de suivre ces indicateurs dans la durée, l’AMF entend publier à rythme annuel ce Baromètre.
Le fournisseur d’indices Solactive a annoncé ce 7 février que son indice Solactive US Internet servait de sous-jacent à un ETF lancé par la société d’investissement IBI Investment House, basée en Israël. Le nouvel ETF, I.B.I. (4D) SAL Solactive US Internet est désormais coté à la Bourse de Tel Aviv.L’indice regroupe des entreprises opérant dans le secteur de l’internet (communications réseaux, accès internet, infrastructures, logiciels, e-commerce, configuration de sites, hébergement, cloud) affichant une capitalisation de marché d’au moins 500 millions de dollars.
Le fournisseur de recherche Morningstar a annoncé ce 7 février qu’il étoffait son offre d’indices en intégrant des données indicielles externes, ce qui permettra aux investisseurs de comparer en direct des indices de référence en fonction de leurs besoins spécifiques, assure-t-il. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le fournisseur de données et d’indices FTSE Russell sera le premier collaborateur stratégique à fournir à Morningstar des performances et des données sur les indices. Il s’agira en l’occurence de 70 familles d’indices d’actions internationales qui seront alignés sur la méthodologie de Morningstar en la matière. Morningstar dit vouloir proposer davantage d’options de comparaison des indices, et une plus grande transparence. Morningstar travaillera avec FTSE Russell sur l’intégration dans son cadre référentiel de quelque 10.000 indices d’actions internationales.
La société de capital-investissement Turenne Capital a annoncé, ce 7 février, la cession de sa participation au sein du groupe de fabrication d’équipement 3D Volfoni au groupe Luxin-Rio, spécialiste mondial de l’industrie de l’équipement cinématographique. Luxin-Rio, avec lequel Volfoni coopère depuis 2012 et qui détenait déjà 10% du capital de Volfoni, a en effet décidé de racheter l’intégralité des titres de cette dernière. Cette acquisition permet à Luxin-Rio de détenir en propre la technologie liée à la fabrication des équipements en 3D. Turenne Capital était présent au capital de Volfoni depuis 2011. Les détails financiers de l’opération n’ont pas été dévoilés.
Le gestionnaire d’actifs Amundi a renoncé à deux opérations d’envergure en immobilier commercial représentant 1,3 milliard d’euros d’investissements, rapportait hier Bloomberg de sources proches des discussions. La société aurait suspendu ses discussions pour l’acquisition de Capital 8, un développement d’Unibail-Rodamco valorisé environ 900 millions d’euros, ainsi que pour celle du projet Kosmo, développé par Altarea. Amundi reste actif à Paris, et a notamment signé la plus importante opération de l’an dernier, avec l’acquisition en association avec Primonial de Coeur Défense pour environ 1,8 milliard d’euros.
Le Church Investors Group, composé de 61 membres dont le fonds de pension de l’Eglise Anglicane et l’Eglise méthodiste, représentant 17 milliards de dollars, a annoncé qu’il voterait contre les présidents des comités de nomination au sein des sociétés britanniques où les femmes représentent moins de 33 % des membres des conseils d’administration, rapporte le Financial Times. Ils voteront aussi contre tous les administrateurs des comités des nominations pour les entreprises ayant moins de 25 % d’administrateurs qui sont des femmes. Vingt-sept sociétés du FTSE 100 tombent dans cette catégorie, selon BoardEx.
Pragma Capital a annoncé ce 6 février l’organisation d’un LBO majoritaire sur GSRI, aux côtés de l’équipe dirigeante qui se renforce au capital. Le groupe GSRI est issu de l’acquisition, en 2007, de Geoscan par Structures et Réhabilitation, une société d’ingénierie fondée par Idriss Benslimane en 1997. GSRI fournit des solutions d’inspection, de diagnostic et de conseil pour optimiser la gestion des infrastructures tout au long de leur cycle de vie.Fort d’une centaine d’ingénieurs et de techniciens basés en régions parisienne et lyonnaise, GSRI est aujourd’hui leader sur le marché des infrastructures souterraines (réseaux d’eau potable, réseaux d’assainissement…). Celles-ci, en vieillissant, génèrent des besoins croissants de suivi et de maintenance, au cœur de l’activité de GSRI.Le groupe enregistre également une forte croissance sur les ouvrages d’art, les bâtiments et les grandes infrastructures (voies ferrées, barrages…).A l’occasion de cette opération, bpifrance quitte l’actionnariat du groupe mais reste un partenaire financier proche, notamment pour le financement de la recherche et du développement. Grâce au soutien de Pragma Capital, nouvel actionnaire majoritaire du groupe, de son fondateur Idriss Benslimane et à l’implication de l'équipe dirigeante qui renforce significativement sa présence au capital, le groupe GSRI compte accélérer sa croissance en France et à l’international. Outre de belles perspectives de croissance liées aux projets d’envergure tels que le Grand Paris ou les JO de 2024, GSRI entend se développer en renforçant ses actifs technologiques et en s’implantant sur de nouvelles zones géographiques par des acquisitions sélectives.
Pictet Asset Management a démontré sa volonté de précurseur au regard des green bonds en achetant, en novembre dernier, l’un des tout premiers «emprunts écologiques» proposé par l’Etat de Genève. «En Suisse, ce marché est seulement en train de naître», note Ermira Marika, Head of Swiss Bonds, dans les colonnes de L’Agefi suisse. «Nous surveillons et étudions le phénomène des obligations vertes – à l’échelle du globe et surtout de l’Europe – depuis environ cinq ans. Il est maintenant l’heure d’appliquer ces analyses à la Suisse». Vu la réussite du projet du canton genevois, Pictet Asset Management s’attend à ce que bien d’autres structures – privées ou publiques – veuillent émettre ce type d’obligations. Eric Borremans, Head of ESG, explique: «C’est d’autant plus vraisemblable que la Suisse dispose d’une masse considérable d’actifs éligibles, dans l’énergie ou le transport par exemple. Cela ira en s’accentuant à l’avenir compte tenu de la votation sur la stratégie énergétique 2050. Cette politique appelle des besoins de financement. Pourquoi ne pas y répondre par des obligations vertes?» Le groupe bancaire s’intéresse à l’investissement durable depuis une vingtaine d’années. «Les premiers fonds orientés en la matière datent de 1999. Aujourd’hui, ces solutions d’investissement représentent un peu moins de 13 milliards d’actifs sous gestion, soit 5 à 10% du total des actifs dont s’occupe Pictet Asset Management». La démarche a grandi au fil des années, «depuis deux ans, nous y donnons un coup d’accélérateur. L’objectif est d’intégrer les critères ESG au-delà de ce pourcentage. L’enjeu est de s’assurer que l’ensemble de nos stratégies intègre systématiquement ces facteurs dans l’analyse des titres, les choix d’investissement et la construction de portefeuille».
La société française de courtage en assurances SFAM a acquis plus de 11% du capital du distributeur de produits culturels et électroniques Fnac Darty pour un montant de 335 millions d’euros, devenant ainsi son deuxième actionnaire derrière l’allemand Ceconomy, qui a racheté l'été dernier les parts de la famille Pinault. Le courtier, qui a déjà des liens commerciaux avec Fnac Darty dans le cadre de la vente de contrats d’assurance, a racheté la participation de l’actionnaire activiste américain Knight Vinke, a précisé un porte-parole à L’Agefi. Afin de financer cette transaction qui représente pour lui un «investissement stratégique de long terme», SFAM a réalisé une augmentation de capital au profit du groupe de private equity Ardian, tandis que le gestionnaire d’actifs ICG a souscrit à une émission obligataire. Dans le cadre de ces opérations destinées à renforcer sa structure financière, Edmond de Rothschild Investment Partners (EdRIP), actionnaire de SFAM depuis 2016, a réinvesti dans la société par l’intermédiaire de son fonds Winch Capital 3 dédié aux mid-caps,. «Ces opérations ont permis de constituer un groupe qui pèse désormais plus de 1,7 milliard d’euros en valeur d’entreprise», affirme le courtier. Fondé en 1999 par son président actuel Sadri Fegaier, SFAM, basé à Romans-sur-Isère dans la Drôme, est spécialisé dans le courtage d’assurances pour les produits de téléphonie mobile et multimédias.
L'éditeur SimCorp, spécialisé dans l’Investment Management, a annoncé ce 6 février le lancement de la version 6.3 de SimCorp Dimension. Le module “Alternative Investments Manager” constitue une des principales nouveautés de cette version. Il permet aux entreprises du buy side la gestion des actifs alternatifs illiquides tels que le Private Equity, l’immobilier et les infrastructures aux côtés d’actifs plus traditionnels via une solution automatisée qui éradiqe le besoin de solutions de « niche » et les processus manuels. Il s’intègre avec la tenue de positions centralisée – l’IBOR – afin de supporter les stratégies multi-classes d’actifs depuis un seul système, affirme un communiqué.
Faut-il s’inquiéter de la vive correction des marchés intervenue en début de semaine ? Pour les experts de J.P. Morgan Asset Management, qui présentaient leurs perspectives 2018 ce 6 février à Paris, à l’occasion de la traditionnelle conférence annuelle de la société de gestion du groupe américain, il serait prématuré de s’alarmer outre mesure. «Les marchés viennent nous rappeler que les arbres ne montent pas forcément jusqu’au ciel. C’est peut-être une respiration salutaire», a ainsi estimé Vincent Juvyns, global market strategist chez J.P. Morgan. «Je reste positif pour 2018. Les marchés vont offrir des points d’entrée plus favorables et il subsiste de nombreuses raisons d'être optimiste», a-t-il ajouté. Malgré le coup de semonce des marchés, la conjoncture mondiale est au beau fixe. «La croissance de l'économie mondiale continue à s’accélérer dans un contexte où la déflation est derrière nous et où l’inflation se rapproche des objectifs des banques centrales», a indiqué Vincent Juvyns. En Europe, le rebond économique est bien engagé, la convergence budgétaire est en marche, et les grands projets à l’instar du plan Juncker (250 milliards d’euros de projets validés) vont soutenir la poursuite de la croissance. «Je ne crois pas que nous sommes au début d’un marché baissier. Mais nous entrons dans une période où il y aura un peu plus de volatilité», a indiqué Talib Sheikh, co-gérant des fonds Global Macro Opportunities et Global Income chez J.P. Morgan. De son côté, Christian Preussner, managing director et responsable de l'équipe spécialistes produits actions américaines, a estimé que le risque de récession américaine ne devrait pas se présenter avant début 2020 et que la conjoncture reste favorable aux actifs risqués. «Il n’est pas trop tard pour s’exposer aux actions. Il y a encore beaucoup de choses intéressantes», déclare Christian Preussner. Les valorisations des actions américaines présentent des disparités entre secteurs et à l’intérieur des secteurs tandis que les valorisations des actions européennes restent attractives. L’optimisme de Christian Preussner est aussi lié aux bénéfices des entreprises. En Europe, les bénéfices ont l’an dernier battu les prévisions, pour la première fois depuis très longtemps, preuve que les retombées de la croissance mondiale, commencent à se faire sentir. Aux Etats-Unis, la réforme fiscale devrait favoriser une hausse des bénéfices du S&P 500 de l’ordre de 19% contre environ 11% en 2017. Selon Christian Preussner, les investisseurs devraient être attentifs à trois grandes thématiques en 2018. Tout d’abord, le retour, des deux côtés de l’Atlantique, du style value qui affiche une sous-performance chronique face au style growth depuis trop longtemps et qui devrait profiter, notamment les financières, de la remontée des taux. Ensuite, la transformation du paysage de la distribution perturbée par des grands acteurs comme Amazon. Enfin, l’intelligence artificielle qui pourrait introduire des ruptures importantes et favoriser certaines entreprises comme Tesla. Dans l’univers émergent, «la reprise est récente et elle a du momentum», a indiqué pour sa part Pierre-Yves Bareau, managing director, directeur de l'équipe dette émergente chez J.P. Morgan. A ce stade du cycle, estime l’expert, «les tendances macroéconomiques se trouvent confirmées au niveau micro». Reste à savoir si l’on se trouve au début du consensus ou à la fin. «Le trade marchés émergents est consensuel. Les flux reviennent mais restent encore modérés. La dette émergente n’est pas une classe d’actifs encombrée. Les investisseurs ne sont pas encore positionnés en taille», estime Pierre-Yves Bareau. Il est donc intéressant de s’exposer à la dette émergente au moment où les réformes économiques en Chine progressent mieux que prévu, avec notamment une croissance désormais soutenue par la consommation. Autre élément favorable, les matières premières se portent bien dans l’ensemble avec un prix du pétrole qui affiche des niveaux confortables pour de nombreux pays. Enfin, troisième élément de soutien pour les émergents, Pierre-Yves Bareau a une vue négative sur le dollar, qui devrait être affecté par la réallocation des actifs américains vers d’autres régions compte tenu des déficits fiscaux et courants des Etats-Unis. Des vents contraires peuvent néanmoins se lever, entre autres en raison des politiques monétaires des banques centrales qui s’orientent toutes vers une réduction graduelle de leurs bilans. Mais il est encore un peu tôt pour que la situation se tende puisque la diminution des bilans commencera seulement fin 2018. L’autre élément perturbateur peut venir de la géopolitique, compte tenu des élections dans plusieurs pays émergents.
Les fonds gérés par 123 IM ont participé dernièrement, aux côtés de SomnOO, un parc hôtelier français, à l’acquisition des murs et fonds de commerce de trois nouveaux établissements situés dans les Hauts-de-France et regroupant 189 chambres. Depuis janvier 2016, 123 IM a ainsi déployé, à travers ses fonds, près de 35 millions d’euros aux côtés de SomnOO dans l’acquisition majoritaire des murs et fonds de commerce de 22 hôtels classés entre 2 et 4 étoiles, notamment sous enseigne Ibis et Ibis Budget et répartis dans sept régions françaises.Créé en 2015 et dirigé par deux anciens cadres-dirigeants d’Accor et Louvre Hotels, Christian Rousseau et Lars Backhaus, SomnOO compte aujourd’hui plus de 200 employés. Le groupe finance, détient, développe et exploite un parc hôtelier de 25 établissements, totalisant près de 1.500 chambres pour un chiffres d’affaires global de 23 millions d’euros. Ces hôtels se situent dans des villes françaises de taille moyenne et sont classés entre 2 et 4 étoiles, sous les marques Première Classe, Ibis Budget, Ibis Styles ou Ibis. SomnOO n’exclut également pas de cibler les pays limitrophes tels que la Suisse ou l’Allemagne.
Capzanine et Créadev, sociétés de gestion européennes spécialisées dans l’investissement privé, accompagnent le management de Recommerce Group dans le cadre de la levée de fonds de 50 millions d’euros, ont-elles annoncé ce matin. Cette levée de capitaux intervient pour accompagner le développement de l’entreprise dans les pays où elle est déjà implantée mais également pour accompagner son expansion à de nouveaux territoires sur le marché du smartphone reconditionné en très forte croissance, selon un communiqué.Recommerce Group, acteur de l’économie circulaire et spécialiste du reconditionnement de smartphones, a été fondée en 2009. Elle prévoit un potentiel de croissance du marché de +30% sur les prochaines années et une forte expansion pour 2018 avec un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros.
La collecte nette des ETF dédiés à l’or a représenté 202,8 tonnes d’or en 2017, soit une très forte réduction de 63% par rapport au montant exceptionnel de 546,8 tonnes enregistré l’année précédente, souligne le Conseil mondial de l’or dans son rapport annuel publié ce matin. Le rapport souligne que la collecte s’est concentrée sur le premier semestre pour ensuite très fortement ralentir jusqu'à la fin de l’année. Au second semestre, la collecte s’est ainsi inscrite à 42 millions de tonnes contre plus de 160 tonnes au premier semestre. Les ETF cotés en Europe ont totalisé 73%, soit 148,9 tonnes, de la collecte nette, les investisseurs ayant pris en compte les incertitudes politiques et l’environnement de taux négatifs. Les ETF cotés aux Etats-Unis ont capturé 63 tonnes tandis que l’Asie et les autres régions du monde ont réduit leurs avoirs de 9,2 tonnes. Les stocks totaux du secteur se sont accrus de 9% à 2.368,2 tonnes à fin décembre 2017, contre 2.165,4 tonnes un an plus tôt. En valeur, les actifs sous gestion affichent une hausse de 24% à 98 milliards de dollars.