Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
L’indice mondial de confiance des investisseurs publié par State Street Global Exchange s’établit à 111,9 au mois de mars, en hausse de 4,8 points par rapport au niveau de 107,1 (en données corrigées) enregistré en février. Dans toutes les régions du monde, les investisseurs ont affiché un regain d’appétit pour le risque, avec une hausse des indices régionaux respectifs de 5,8 points à 109,8 en Amérique du Nord, de 1,6 point à 102,1 en Europe, et de 1,3 point à 109,6 en Asie.« Après un mois de février volatil, les institutions semblent avoir repris goût au risque en mars, l’indice de confiance ayant augmenté dans toutes les régions que nous étudions » commente Ken Froot, l’un des créateurs de l’indice. « Toutefois, les propos de plus en plus virulents en faveur de politiques protectionnistes et les craintes d’une guerre commerciale potentielle continuent d’envenimer la situation et risquent d’affecter la confiance des investisseurs ». « Bien que l’indice mondial de la confiance des investisseurs soit en hausse ce mois-ci, il sera intéressant de voir si le resserrement progressif de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et la récente tension du marché monétaire, illustrée par l’augmentation des spreads LIBOR-OIS, auront un impact sur cette confiance à l’avenir », ajoute Rajeev Bhargava, Managing Director et directeur du groupe de recherche sur le comportement des investisseurs chez State Street Associates.
Blackstone, via son entité Strategic Capital Holdings Fund, vient d’acquérir une participation minoritaire au capital de Kohlberg & Company, une société de capital-investissement spécialisé dans les petites et moyennes entreprises, a annoncé la société d’investissement américaine ce 23 mars. Strategic Capital Holdings Fund fait partie de Blackstone Alternative Asset Management (BAAM), l’activité de Blackstone dédiée aux solutions de hedge funds et spécialisé dans la prise de participation dans des sociétés de gestion d’actifs alternatifs. Les détails de l’opération n’ont pas été dévoilés. « L’investissement minoritaire de Blackstone apportera du capital à long terme afin d’accompagner les plateformes d’investissement de Kohlberg », précise Blackstone dans un communiqué.
La société d’investissement Ardian a annoncé, ce 26 mars, avoir signé un accord d’exclusivité en vue de la cession du contrôle du groupe Bio7, spécialisé en analyses de biologie médicale de ville, à Cerba HealthCare, leader européen en biologie médicale. Dirigé par Frédéric Barroux, biologiste actionnaire et fondateur, le groupe Bio7 est l’un des principaux groupes multi-locaux de biologie médicale de ville en France. En 2018, le groupe anticipe un chiffre d’affaires proforma supérieur à 110 millions d’euros.
Berkshire Hathaway, la société d’investissement de Warren Buffett, a annoncé ce 26 mars dans un document réglementaire avoir proposé de céder sa participation dans le spécialiste des matériaux de construction USG pour 42 dollars par action à un groupe allemand, rapporte l’agence Reuters. En réaction, le titre USG gagne 19% à 40 dollars dans les échanges de préouverture à Wall Street. Sur la base du cours de clôture d’USG vendredi, qui s'établissait à 33,51 dollars, la capitalisation boursière de l’entreprise atteignait 4,73 milliards de dollars.Selon le document remis à la Securities & Exchange Commission (SEC), les dirigeants de la société non cotée Gebr. Knauf Verwaltungsgesellschaft ont tenu des discussions au fil des années avec Berkshire en vue de racheter la participation de cette dernière. Le 15 mars, Knauf a soumis une offre non contraignante pour 100% du capital d’USG au prix de 42 dollars par action. Warren Buffett et d’autres dirigeants de Berkshire se sont entretenus par téléphone le 23 mars avec les dirigeants de Knauf. Ils ont proposé que l’entreprise allemande reprenne les 30,8% du capital détenus par Berkshire, selon le document.Le prix proposé s'établissait à 42 dollars au minimum, moins un prix d’option de 2 dollars par action à verser à Berkshire si un accord définitif était conclu, selon le document présenté par Berkshire. Knauf, qui contrôle 10,5% du capital d’USG d’après les données de FactSet, a confirmé de son côté avoir présenté une offre à USG le 15 mars et attendre une réponse de ce dernier. Le groupe USG a toutefois fait savoir ce 26 mars qu’il rejetait l’offre de Knauf, jugée très insuffisante...
La banque privée allemande M.M.Warburg, qui propose déjà un robot-conseiller pour les particuliers, envisage d'étendre ce service aux clients semi-institutionnels, notamment les entreprises, d’ici à la fin de l’année, rapporte l’agence Bloomberg. Warburg Navigator, lancé l’an dernier, accepte des clients privés pour un investissement minimum de 20.000 euros. Le client verse une commission de 1,2% et Warburg prend en charge la gestion des investissements dans des ETF et des fonds gérés activement. «Cette offre pourrait également intéresser des clients semi-institutionnels. Il y a là une place à prendre sur le marché», a déclaré à Bloomberg Christian Jasperneite, responsable des investissement de la banque privée. Il a notamment évoqué les entreprises qui auraient un minimum de 500.000 euros en cash ou encore les fondations qui seraient prêtes à investir au moins 100.000 euros.Selon Oliver Wyman, le marché allemand compte actuellement une quarantaine de robot-conseillers dont les actifs sous gestion s’inscrivent à plus de 1,5 milliard d’euros et qui devraient prochainement atteindre la barre des 2 milliards d’euros.
Amplegest annoncel’arrivée de Jean-François Castellani, 42 ans, au poste de directeur du développement. Après avoir débuté sa carrière en 1999 chez SG CIB, puis Lyxor Asset Management où il a mené plusieurs missions au sein de l’équipe marketing, il a rejoint en 2003 la Compagnie financière Edmond de Rothschild Financial Services (aujourd’hui Edram), dont il a construit, puis piloté la force de vente institutionnelle pour la gamme de fonds UCITS nouvellement créée. Depuis 2009, il occupait le poste de directeur commercial France du département fonds structurés et quantitatifs de Barclays Capital.
Le gestionnaire d’actifs immobiliers AEW a annoncé, ce 23 mars, l’acquisition pour le compte du fonds AEW Europe Value Investors Fund, d’un immeuble de bureaux en VEFA situé au Paseo de la Virgen de Puerto à Madrid, en Espagne. L’immeuble d’environ 14.000 m² sera développé par Insur et « offrira des prestations aux meilleurs standards », indique la société dans un communiqué.A sa livraison, l’actif offrira plus de 12.000 m² d’espace de bureaux sur 7 étages, plus de 1.000 m² de commerces en rez-de-chaussée répartis en 5 unités et 200 places de parking. L’immeuble pourra accueillir un ou plusieurs locataires avec des plateaux offrant entre 400 et 800 m².Le fonds AEW Europe Value Investors investit à travers l’Europe dans des actifs de bureaux bien situés, nécessitant un travail d’asset management actif. AEW Europe Value Investors a levé 410 millions d’euros de capitaux dont 93% ont déjà été investis en Europe.
L’intérêt pour les fonds de développement durable est fort en Suède, montre une étude de l’association suédoise des fonds Fondbolagens Förening. 24 % des personnes interrogées ont choisi d’épargner dans un fonds de ce type. Les femmes sont plus sensibles à ce thème. Ainsi, trois femmes sur 10 investissent dans les fonds développement durable, contre deux sur 10 hommes.
La société de gestion italienne Antirion SGR a bouclé l’acquisition du complexe immobilier milanais situé Via Darwin, au numéro 20, à Brioschi Sviluppo Immobiliare SpA et Camabo pour un montant total d’environ 102 millions d’euros. Le complexe de 29.000 mètres carrés devient ainsi le premier actif du fonds Antirion Megatrends Italia, fonds alternatif italien fermé réservé aux investisseurs institutionnels et entièrement souscrit par TH Real Estate.
Mirova, affilié dédié à l’investissement responsable de Natixis Investment Managers, vient d’acquérir un projet photovoltaïque de 25 MW au Portugal auprès du promoteur local Hyperion Renewables, par l’intermédiaire de son fonds Mirova-Eurofideme 3. Le projet, prêt à construire, a obtenu un accord de financement de la banque portugaise Banco BPI ; signé un contrat de construction clé en main (EPC) avec Jayme da Costa ; et obtenu un contrat d’achat d'électricité (PPA) à long terme avec Axpo. Situé dans la région d’Evora, il devrait être mis en service début 2019 et aura une production annuelle estimée à 50 GWh, ce qui équivaut à la consommation de 14 000 foyers. Hyperion conservera une participation minoritaire dans le projet et sera en charge de la supervision technique de la centrale solaire. Il s’agit de la deuxième transaction dans les énergies renouvelables de Mirova au Portugal, où Mirova-Eurofideme 3 s’était déjà associé à RP Global pour financer la construction d’une centrale hydroélectrique de 10 MW récemment mise en service. À ce jour, Mirova gère trois fonds d’infrastructures dédiés au financement en capitaux propres ou en dette mezzanine de projets d’énergies renouvelables en Europe. Ces fonds représentent environ 500 millions d’euros d’encours sous gestion. La société affiche à son compteur 70 transactions pour une capacité installée de totale de 1,7 GW.
Primonial REIM a annoncé ce 22 mars la finalisation de l’acquisition d’un portefeuille d’actifs de type commerce en Sale & Leaseback, occupé par un opérateur italien de la grande distribution alimentaire de proximité, Tigros S.p.A.. Ce portefeuille est composé de huit actifs répartis dans huit villes du Nord de l’Italie, exclusivement en Lombardie. «Cette acquisition italienne s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie de Primonial REIM de diversification de ses investissements et de son développement en zone euro», souligne un communiqué. Cette opération a été réalisée par Primonial REIM, via un véhicule géré par une société de gestion réglementée italienne, Polis SGR p.A., pour le compte d’un Fonds d’Investissements Alternatifs (FIA) géré par Primonial REIM.Les actifs du portefeuille sont majoritairement neufs pour 75% des surfaces louées et représentent une surface totale d’environ 16.600 m². L’ensemble du portefeuille bénéficie de baux commerciaux institutionnels d’une durée ferme de 12 années à compter du transfert de propriété en date du 1er mars 2018.
La société de capital-investissement Argos Soditic a annoncé, ce 22 mars, l’acquisition de la majorité du capital d’Henri Selmer Paris, société familiale fondée en 1885, leader mondial de la manufacture de saxophones et acteur majeur des clarinettes et becs haut de gamme. En janvier 2018, Argos Soditic avait annoncé son entrée en négociation exclusive avec les associés de Henri Selmer Paris. « L’opération a par la suite obtenu l’avis favorable du comité d’entreprise d’Henri Selmer Paris et a été finalisée fin mars », indique le fonds d’investissement dans un communiqué. A l’issue de cette opération, Argos Soditic devient donc l’actionnaire majoritaire de la société aux côtés d’un noyau resserré de membres de la famille Selmer et de l’équipe de direction qui mènera, avec le président Jérôme Selmer, cette nouvelle phase de développement. « Argos Soditic a réalisé cet investissement sans recours à la dette, précise la société de capital-investissement. Henri Selmer Paris conserve ainsi toute sa marge de manœuvre pour investir dans ses projets d’avenir. » Henri Selmer Paris compte environ 500 salariés et a généré en 2017 un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros.
Le gestionnaire d’actifs américain Pimco négocie l’acquisition de prêts hypothécaires résidentiels appartenant à l’agence publique britannique UK Asset Resolution (UKAR) pour un montant d’environ 5,5 milliards de livres (6,3 milliards d’euros), rapporte la chaîne d’information Sky News de sources proches du dossier. L’opération, qui concerne deux portefeuilles de prêts, devrait être bouclée « dans quelques semaines ». D’autres institutions comme Cerberus Capital, Och-Ziff ou M&G Prudential étaient également sur les rangs.
Nordea Bank, la principale banque d’Europe du Nord, ne laissera plus son activité de gestion durable investir dans davantage d’actions Facebook, rapporte Bloomberg. L’établissement a décidé de cette interdiction « compte tenu des révélations importantes et des turbulences qui entourent le groupe avec une réaction publique forte », a écrit sur Twitter Sasja Beslik. Il a aussi cité la menace d’un surcroit de réglementation des plates-formes et les nouvelles règles sur la protection des données de l’Union européennes. Facebook est au centre d’une tempête politique et de marché après qu’on a appris que le réseau social a fourni des données personnelles de 50 millions d’utilisateurs à une société d’analyses qui a aidé à élire le président Donald Trump.
Les professionnels de l’investissement sont plutôt confiants quant à l’aboutissement des négociations sur le Brexit, mais ils restent persuadés que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aura des répercussions négatives sur l’attractivité financière du Royaume-Uni, selon une étude du CFA Institute publiée ce 21 mars (*).Près de la moitié (49%) des professionnels de la gestion de portefeuille interrogés estiment que les négociations sur le Brexit donneront lieu à un accord commercial, qu’il couvre les biens et services (25%) ou ne porte que sur les biens (24%). La proportion est encore plus importante parmi les investisseurs se trouvant hors de l’Union européenne, notamment en Chine où 52% des sondés tablent sur la conclusion d’un accord commercial global, selon ce sondage annuel réalisé depuis 2016 par l’association internationale des professionnels de l’investissement.Malgré cet optimisme sur l’aboutissement des négociations, les gestionnaires d’actifs interrogés sont persuadés que la démarche du Royaume-Uni aura des répercussions négatives sur la compétitivité et le pouvoir d’attraction du pays. C’est ainsi que 8 gestionnaires sur 10 estiment que le Brexit aura des conséquences négatives sur les profits réalisés au Royaume-Uni, et cette proportion grimpe même à 90% parmi les ressortissants de l’UE (hors Royaume-Uni).Si les Britanniques sont légèrement moins pessimistes que les années précédentes concernant l’effritement de leur compétitivité sur le marché intérieur, ils sont toutefois 64% à estimer que le Brexit va mettre à mal la capacité de leurs établissements à attirer les meilleurs talents. Toujours parmi les Britanniques, 67% des sondés anticipent que leurs établissements réduiront leur présence au Royaume-Uni, contre 62% en 2017. Le pourcentage atteint 76% chez les professionnels de l’UE, hors Royaume-Uni, contre 71% il y a un an."Si le climat émotionnel que soulignait le CFA Institute dans sa dernière étude sur le Brexit retombe, les données les plus récentes font état de réelles préoccupations pour la compétitivité du Royaume-Uni en tant que centre financier (...) Les participants au sondage, qu’ils soient originaires du Royaume-Uni, de l’Union européenne ou du reste du monde, sont aussi convaincus qu’une restriction des accords de délégation aurait un impact négatif sur les résultats des investisseurs», a commenté Will Goodhart, administrateur général de CFA Society UK, cité dans le communiqué.A noter enfin, même si Francfort demeure la favorite, Paris se distingue désormais parmi les places financières les plus en vue pour profiter du Brexit. La capitale française est passée en un an du quatrième au deuxième rang, ex-aequo avec Dublin, devant Luxembourg et Amsterdam. New York se retrouve en sixième place.(*) L'édition 2018 du baromètre CFA Institute sur le Brexit a été menée dans la première quinzaine de février auprès d’un panel de 974 professionnels de l’investissement, dont 233 issus du Royaume-Uni, 238 des autres pays de l’Union européenne et 503 du reste du monde
Axa Investment Managers – Real Assets (Axa IM – Real Assets) a annoncé, ce 21 mars, l’acquisition pour le compte de ses clients d’une opportunité de développement commercial à Munich, en Allemagne, auprès de TREI, la plateforme immobilière du groupe Tengelmann. Le site de 14.000 m² occupe une position privilégiée sur Landsberger Strasse, à l’ouest de Munich, et se connecte directement au quartier central des affaires, précise la société de gestion dans un communiqué. La démolition des bâtiments existants de 34.300 m², loués à court terme et à faible taux d’occupation, devrait commencer début 2019. Le projet achevé fournira jusqu’à 45.000 m² de bureaux flexibles de catégorie A répartis sur trois bâtiments. Le développeur allemand FOM Real Estate agira en tant que responsable du développement du projet.
Chez Neuberger Berman, l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) s’applique à toutes les classes d’actifs. Non seulement aux actions, mais également à l’obligataire et aux classes d’actifs alternatives comme le private equity. Et sur le front obligataire, la société de gestion américaine, à la tête de quelque 300 milliards de dollars d’actifs sous gestion, s’est attaquée récemment à la promotion de l’approche ESG dans le crédit «non-investment grade», soit quelque 40 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Une approche qui n’est manifestement pas encore très répandue dans l’univers de l’investissement high yield.Mais pour Chris Kocinski, responsable de la recherche Crédit Non-Investment Grade chez Neuberger Berman, l’approche ESG fait partie intégrante de l'évaluation d’une société au même titre que l’analyse financière traditionnelle. «L’analyse financière et l’analyse extra-financière au travers des critères ESG forment un tout. Il ne faut plus les dissocier», a déclaré à NewsManagers Chris Kocinski, qui était ce 20 mars de passage à Paris. «De leur côté, les propriétaires d’actifs sont de plus de plus nombreux à vouloir prendre en compte l’approche ESG», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, Neuberger Berman a récemment mis en place un système de scoring ESG propriétaire. Ce système devrait ultérieurement servir de base aux activités d’engagement que compte développer la société de gestion. Car l’engagement figure désormais au cœur de l’intégration des critères ESG au sein de la plateforme de crédit non-investment grade. Mais Chris Kocinski reconnaît que le chemin risque d'être un peu long pour obtenir des résultats tangibles. «Dans un premier temps, nous allons nous concentrer sur la sensibilisation, l'éducation des émetteurs high yield sur l’importance de la prise en compte des critères ESG», explique Chris Kocinski. Car selon des données du fournisseurs d’indices MSCI, l’un des principaux prestataires en matière de données et de notations ESG, les émetteurs high yield sont encore très peu nombreux, un sur cinq au total et seulement 3 sur 100 parmi les émetteurs privés, à analyser et valider les données utilisées par MSCI pour leur notation. Autrement dit, le manque d’engagement des émetteurs yield vis-à-vis des critères ESG est patent, ce qui peut aussi impliquer que les notations MSCI peuvent se fonder sur des informations incomplètes. D’un autre côté, Neuberger Berman souligne que 40% des appels d’offres et des formulaires de due diligence envoyés par les clients institutionnels cherchent à savoir comment la société de gestion intègre l’ESG dans son processus d’investissement. Il y a donc un fossé considérable entre les demandes des clients et les réponses des émetteurs. Chris Kocinski se veut toutefois optimiste. «Les émetteurs sont souvent réceptifs à nos suggestions pour améliorer leurs pratiques ESG et leur transparence sur ces critères, notamment lorsqu’on leur propose des analyses et des recommandations précises», explique-t-il. Reste à démontrer l’impact positif d’une telle démarche sur la performance. «Nous sommes intimement persuadés que l’investissement responsable a un impact positif sur la performance. Mais il est encore trop tôt pour le démontrer dans l’univers du crédit non-investment grade. Il nous faut traverser l’intégralité d’un cycle de défauts pour tirer des premières conclusions», reconnaît le responsable.
Acofi Gestion a annoncé, ce 20 mars, l’acquisition auprès de RES, un des leaders mondiaux dans le domaine du développement de projets d’énergies renouvelables, d’un parc solaire en opération de 12 MW situé dans le département de l’Aude. Cette acquisition est effectuée pour le compte de son fonds Transition Énergétique France qui détient désormais plus de 165 MW d’actifs solaires et éoliens en opération. RES, qui a réalisé le développement et la construction du parc, en assurera également l’exploitation, précise Acofi Gestion dans un communiqué.
Ornikar, l’auto-école low-cost en ligne qui a défrayé la chronique lors de son lancement en 2014, a levé 10 millions d’euros, mais ses deux actionnaires principaux, Benjamin Gaignault et Flavien Le Rendu restent les principaux actionnaires avec 39 % du capital à eux deux. L’opération constitue la deuxième levée de fonds depuis la création de la société en 2014, après une première injection d’un million d’euros fin 2014. Pour ce deuxième appel, le fonds Idinvest est le premier investisseur, aux côtés du franco-britannique BrightEye Ventures et des actionnaires historiques, a indiqué Benjamin Gaignault à l’AFP. Avec l’arrivée d’argent frais, Ornikar, qui revendique 5 % du marché national en 2017, espère passer à 15 % en 2018.
Pas de panique! Les investisseurs ont bien quelques sujets de préoccupation, comme le risque d’une guerre commerciale, mais ils demeurent plutôt confiants dans l’ensemble, selon le dernier Fund Manager Survey de Bank of America Merrill Lynch, réalisé entre les 9 et 15 mars auprès d’un échantillon de 201 participants représentant au total 579 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Preuve de la confiance des investisseurs, les poches de cash ont légèrement diminué en mars à 4,6% contre 4,7% le mois précédent.La menace d’une guerre commerciale constitue le risque extrême le plus souvent cité (30%) pour la première fois depuis janvier 2017, devant l’inflation (23%) et le ralentissement de l'économie mondiale (16%). Les trois quarts des investisseurs reconnaissent toutefois que l'économie mondiale est en fin de cycle, le pourcentage le plus élevé dans l’historique du sondage mensuel. Mais 58% des investisseurs pensent que les bénéfices par action au niveau mondial vont encore augmenter de plus de 10% dans les douze prochains mois."Des failles dans le scénario optimiste commencent à se manifester, les gestionnaires d’actifs citant des inquiétudes sur le commerce mondial, la stagflation et le levier», commente Michael Hartnett, stratégiste en chef chez BofA Merrill Lynch Global Research. «Les investisseurs doivent toutefois encore réagir à ces préoccupations, alors que les taux et les bénéfices soutiennent l’optimisme des optimistes», ajoute-t-il.