Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Le fonds de place NovESS, dédié au financement de l’économie sociale et solidaire (ESS), a annoncé, ce 20 juin, une prise de participation de 200.000 euros dans le groupe Dook, dont 133.000 euros en obligations convertibles et 67.000 euros en actions. Le fonds NovESS signe ainsi sa septième prise de participation.Créateur de lieux et d’événements, le groupe Dook (ex Sinny&Ooko) œuvre depuis 20 ans au service de projets innovants pris en charge de A à Z : des premières lignes directrices à la programmation de contenus, en passant par la décoration, la gestion et la communication. Le groupe a débuté son activité en 1992, sous le label Sinny&Ooko, avec l’ouverture de Glaz’Art, puis du Divan du Monde en 2003. En 2008, la société s’est vu confier la gestion du Comptoir Général, puis de la Machine du Moulin Rouge en 2009. Le groupe a ensuite ouvert la Recyclerie en 2014 et le Pavillon des Canaux, suivis par le Bar à Bulles.Initié en juin 2016 par la Caisse des Dépôts, le fonds d’investissement NovESS a pour vocation d’accompagner les ressources indispensables à la réalisation de leur développement dans les territoires. Ce fonds fédère des investisseurs privés et publics dont BNP Paribas, BNP Paribas Cardif, CNP Assurances, Crédit Coopératif, Ircantec, Mutuelle Nationale Territoriale, Union Mutualiste Retraite et ERAFP. Doté aujourd’hui de 60 millions d’euros, NovESS a pour objectif d’investir 100 millions d’euros dans les associations, coopératives, fondations, mutuelles et sociétés commerciales de l’ESS. Ses investissements ciblent d’une part les structures en changement d’échelle (investissements entre 1 et 5 millions d’euros) porteuses de projets d’envergure, et d’autre part les structures innovantes en phase d’accélération (investissements entre 100 et 500.000 euros).
Les sociétés foncières cotées affichent les meilleures performances sur dix (7,3% sur 2007-2017), quinze et vingt ans (13,7% sur 1997-2017), selon l'étude annuelle de l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF) sur la performance comparée des placements sur courte, moyenne et longue période. L'étude annuelle, qui s’intéresse particulièrement au placement immobilier, souligne que la création du statut SIIC en 2002 a permis aux foncières cotées d’avoir une gestion dynamique de leur patrimoine via une politique d’acquisitions/arbitrages et de diversification de leurs actifs. Sur des périodes de cinq, trente et quarante ans, les actions tiennent le haut du pavé, leur capacité à capter l'évolution de la croissance économique expliquant les performances.Sur 10, 15, 20 et 30 ans, le logement (France et Paris) arrive en tête des actifs immobiliers. La crise de 2008 a impacté cet actif sur 5 ans, mais la remontée des prix dans les principales métropoles françaises devrait le faire remonter dans la hiérarchie des placements. Sur 5 ans, les bureaux obtiennent de meilleures performances. La très forte valorisation des actifs résidentiels à Paris entre 1999 et 2011, suivie d’un tassement entre 2012 et 2015, explique cette performance.Les SCPI (9,8% sur 20 ans) surperforment systématiquement les OPCI (9,2% sur 20 ans), sauf sur 30 ans, où ces derniers bénéficient à plein des performances à long terme de leur poche actions. Les véhicules intermédiés (SCPI ou SIIC) spécialisés en « commerces » affichent de meilleures performances que ceux spécialisés en « bureaux » sur 10 et 15 ans.Sur courte période (5 ans) les actifs « bureaux » font mieux que les « commerces » qui souffrent notamment de la concurrence croissante du e-commerce et de la recherche d’un nouveau modèle économique.Sur les 5 dernières années, la volatilité est restée très faible pour l’ensemble des actifs, essentiellement en raison de la politique d’assouplissement quantitatif menée par la BCE. Sur plus longue période de détention, de grandes familles apparaissent. C’est ainsi que les actions et les foncières cotées sont en tête des placements les plus rémunérateurs, mais également les plus risqués. Les actions connaissent des niveaux de volatilité très proches avec des performances nettement inférieures sur 10, 15 et 20 ans.Les actifs immobiliers « physiques » (logements, bureaux) arrivent ensuite, mais à des niveaux de volatilité bien inférieurs. Les bureaux connaissent des performances inférieures au résidentiel avec des niveaux de volatilité très proches. Les SCPI offrent pour leur part un couple risque/rentabilité très performant. Elles présentent un niveau de volatilité inférieur aux actifs bureaux et logements pour des performances identiques. Les placements monétaires et l’assurance-vie se trouvent en queue de peloton avec des niveaux de volatilité très limités, mais au prix de performances de plus en plus faibles.
Longtemps délaissées par les investisseurs étrangers, les actions chinoises s’ouvrent lentement au monde, une évolution qui en fera à terme une classe d’actifs incontournable, a indiqué à Reuters Helen Zhu, responsable de la gestion fondamentale sur les actions Chine chez BlackRock. Il faut distinguer un marché «offshore», déjà ouvert aux capitaux étrangers mais assez petit, et un marché «onshore», soit domestique, bien plus volumineux et toujours relativement fermé, même si les choses commencent à bouger, explique-t-elle.Encore sous-représentée dans l’univers des actions, la deuxième économie du monde ne pèse que moins de 3% dans le principal indice actions global de MSCI. «D’ici trois à cinq ans, on devrait être plus proche de 10%», dit Helen Zhu. La Chine se taille déjà la part du lion dans l’indice MSCI des marchés émergents avec un poids compris entre un quart et un tiers qui pourrait, lui aussi, gonfler considérablement pour atteindre la moitié dans quelques années, toujours selon la spécialiste de BlackRock. L’une des raisons en est l’inclusion par MSCI des actions chinoises de catégorie A, qui sont celles cotées sur le marché «onshore» et sont libellées en yuans, dans ses indices de référence depuis le 1er juin. La première vague de cette mesure, repoussée à plusieurs reprises par le fournisseur d’indices, concerne 226 actions.Il s’agit d’une étape importante vers l’ouverture des Bourses chinoises aux marchés mondiaux, même si la première vague ne concerne que 5% du marché «onshore», explique Helen Zhu. «C’est le début d’un parcours très significatif et très symbolique», dit-elle. «A cause du contrôle des capitaux et d’autres héritages, ce marché massif et très liquide n’a jamais été intégré dans les indices de référence. D’ici à trois, cinq ou sept ans, selon les prévisions des uns et des autres, nous assisterons à un changement significatif du régime de la composition des indices régionaux et globaux."Un autre élément capital mais sous-estimé, selon Helen Zhu, concerne les actions de groupes détenus en majorité par l’Etat et dites non échangeables, vestiges de la préhistoire, pas si éloignée, du système financier chinois. Le gouvernement prévoit en effet de mettre à l’essai la conversion de ces titres cotés à Hong Kong en actions échangeables, première étape vers leur intégration dans les indices, explique-t-elle.
Le groupe Altice Europe, maison-mère de SFR, a annoncé, ce 20 juin, la signature d’un accord avec la société de capital-investissement KKR portant sur la cession d’une participation de 49,99% dans 10.198 tours télécoms SFR détenues par Altice dans l’Hexagone. Concrètement, KKR va acquérir 49,99% de SFR Tower Company (SFR TowerCO), une structure créée à cet effet. Cette opération valorise ces tours télécoms à près de 3,6 milliards d’euros, ce qui équivaut à 18 fois leur Ebitda 2017, qui avait atteint 200 millions d’euros, indique Altice dans un communiqué. Par ailleurs, un accord de construction sur-mesure de 1.200 nouveaux sites SFR et SFR TowerCO devrait générer environ 250 millions d’euros de recettes supplémentaires pour SFR au cours des quatre prochaines années.En parallèle, Altice a annoncé la signature d’un accord avec un consortium comprenant Morgan Stanley Infrastructure Partners et Horizon Equity Partners pour la cession de 75% de la société de tours (« Towers of Portugal » ou « ToP ») qui comprendra 2.961 sites actuellement opérés par Altice Portugal. La transaction valorise Towers of Portugal à une valeur d’entreprise de 660 millions d’euros, ce qui représente un multiple de 18,9 fois l’Ebitda 2017 pro forma de 35 millions d’euros. En outre, un accord de construction sur-mesure de 400 nouveaux sites devrait générer des recettes supplémentaires d’environ 60 millions d’euros au cours des 4 prochaines années, a indiqué Altice.
Senioriales, filiale du groupe Pierre & Vacances Center Parcs, vient de signer une vente en bloc de la future résidence services seniors de Sannois, située aux portes de Paris, avec AEW Ciloger, au travers de sa SCPI Immo Diversification. Cette future résidence services pour seniors autonomes de 93 appartements meublés ouvrira en mars 2020 et sera proposée à la location par Senioriales. Les détails financiers de la transaction n’ont pas été communiqués.
La société de gestion indépendante Vatel Capital, spécialisée dans le financement des PME cotées et non cotées, a annoncé ce 19 juin un investissement de 3,7 millions d’euros, au travers de ses FIP corses Kallisté n°8, n°9 et n°10, dans la société Les Terrasses de Porto-Vecchio. L’objectif de cet investissement est de contribuer au financement de la construction de 36 villas à Lecci, tout près de la plage de Saint Cyprien, en Corse du Sud, indique un communiqué. La livraison des villas devrait être effective pour l’été 2019. Les actifs sous gestion de Vatel Capital s'élèvent à plus de 350 millions d’euros.
NextStage AM s’est associé avec Alain Kaeser, fondateur et « chief stragegy officer », et Emmanuel Walckenaer, président, pour accompagner le développement en Europe et aux Etats-Unis d’Yseop, une société française spécialisée dans le domaine du « Natural Language Processing » (NLP), a annoncé ce 19 juin la société de gestion indépendante. Les détails financiers n’ont pas été divulgués. «Il s’agit d’une prise de participation minoritaire», a toutefois indiqué à NewsManagers un porte-parole de NextStage AM.La technologie d’Yseop est destinée à accélérer l’émergence des « smart personal advisors », innovation de rupture dans l’exploitation des données et la gestion de la relation client, souligne NextStage AM dans un communiqué. Créée en 2007 sur la base de travaux de recherche initiés au sein de l’Ecole Nationale Supérieure de Cachan, Yseop est un spécialiste de l’intelligence artificielle et fait partie des spécialistes mondiaux de la « Natural Language Generation » (NLG), intervenant principalement auprès d’entreprises du CAC 40 et du Fortune 500. La NLG est une science transformant des bases de données structurées en un langage et un texte intelligents et compréhensibles par tous. Aux Etats-Unis, la société a développé des relations et partenariats forts avec des éditeurs de solutions de « business intelligence » afin de proposer, en particulier dans les services financiers, une solution technologique puissante améliorant la productivité via la génération automatique en 6 langues d’analyses, de commentaires et de recommandations. Les applications d’Yseop s’orientent également autour du métier de la relation client en rendant plus performante toute la chaîne de valeur (concept de « smart personal advisor »).Comptant actuellement 50 collaborateurs, Yseop ambitionne, grâce à cette levée de fonds, d’accélérer son développement et sa croissance. La société souhaite notamment « consolider sa position de leader en Europe et aux Etats-Unis », indique NextStage.
La finance durable est désormais un marché en forte progression. Les investisseurs institutionnels , -fonds de pension, fondations, assureurs ou fonds souverains-, ont adopté l’investissement durable et considèrent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) comme un bon moyen de gérer proactivement le risque et le rendement, selon une étude publiée par Morgan Stanley Institute for Sustainable Investing et Morgan Stanley Investment Management («Sustainable Signals: Asset Owners Embrace Sustainability») (*). Au niveau mondial, les investissements dans la finance durable s'élèvent à 22.800 milliards de dollars, selon l'étude. Autrement dit, souligne l'étude, un dollar sur quatre gérés par les investisseurs professionnels est investi dans la finance durable.Les principaux acteurs de la finance durable sont l’Europe, avec 12.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, devant les Etats-Unis, avec 8.800 milliards de dollars. Parmi les priorités thématiques, le changement climatique arrive en tête, devant la croissance inclusive et la diversité des genres. Le mouvement en faveur de la finance durable est assez récent puisque 60% des institutionnels interrogés ont commencé à investir dans la finance durable au cours des quatre dernières années, 37% au cours des deux dernières années et 12% depuis un an. Selon Morgan Stanley, l’investissement durable peut être désormais considéré comme un courant dominant ou «mainstream». Les raisons à l’origine de cette progression de la finance durable sont multiples. La gestion des risques est citée par 78% des investisseurs institutionnels comme la principale motivation, alors que 77% d’entre eux évoquent une amélioration du rendement à long terme. «Les résultats du sondage identifient un engagement fort pour l’intégration des critères ESG dans les stratégies d’investissement des propriétaires d’actifs. Toutefois, il existe encore un écart entre l’intérêt manifesté et la mise en oeuvre, les investisseurs citant l’accès à des données ESG de qualité comme une préoccupation de premier ordre», commente Hilary Irby, coresponsable de la finance durable mondial chez Morgan Stanley. (*) Sondage réalisé auprès de 118 institutionnels dans le monde dont 60% affichent plus de 10 milliards de dollars d’actifs sous gestion
La Française a annoncé ce 19 juin avoir acquis, pour le compte de Hyundai Investment Asset Management et d’un consortium de sociétés d’investissement coréennes, « Le Balthazar », un immeuble de bureaux de huit étages situé Place des Droits de l’Homme à Saint Denis (93), à proximité du Stade de France. AEW est intervenu en qualité de vendeur pour le compte de La Caisse des Dépôts et d’un autre investisseur institutionnel. Cette nouvelle transaction s’inscrit dans une série d’opérations réalisées pour le compte d’investisseurs coréens souhaitant diversifier leurs portefeuilles immobiliers. Les investisseurs coréens «ont été séduits par l’attractivité du marché français et le potentiel de hausse découlant du projet du Grand Paris et de la tenue des Jeux olympiques d’été de 2024", souligne un communiqué. «La Française renforce sa présence sur le marché asiatique. Les investisseurs coréens apprécient le fait que La Française soit capable d’identifier des actifs de qualité grâce à ses équipes d’investissement chevronnées sur le terrain. Notre track record solide (sept ans, 1,5 milliard d’euros investis dans quatre pays européens) prouve que nous sommes en mesure d’identifier des actifs répondant pleinement à leurs attentes», commente Shawna Yang, directrice des relations investisseurs immobiliers pour l’Asie, citée dans le communiqué. L’immeuble est une construction HQE, développée par Richard Meier et Atelier 2/3/4, et qui a été livrée en 2009. Elle offre environ 32 600 m² de surface utile sur huit étages et se compose de deux bâtiments reliés par un atrium. Un parking de 430 places occupe également les deux niveaux de sous-sol. Les surfaces à usage de bureaux sont intégralement louées à un grand groupe de télécommunications dans le cadre d’un bail de long terme, tandis que les deux locaux commerciaux (d’une superficie totale de 590 m²) accueillent une offre de restauration. En amont de la cession, AEW a achevé la rénovation de l’actif et conclu un nouveau bail de 9 ans avec le locataire.
BlackRock a réduit sa participation dans Intesa Sanpaolo à 4,947 % contre 5,314 %, rapporte Bluerating, citant des données du régulateur italien Consob. Il s’agit probablement de petits ajustements des participations liées aux stratégies d’investissement des divers fonds actions de BlackRock. La nouvelle interpelle toutefois parce que le groupe américain travaille à une alliance avec Eurizon, société de gestion contrôlée par Intesa Sanpaolo.
KKR & Co explore la vente de l’opérateur européen de télécommunications United Group dans le cadre d’une transaction qui valoriserait la société à 3 milliards d’euros, dette incluse, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. Cela intervient alors que le secteur des communications et de la diffusion en Europe fait l’objet d’une rafale d’opérations.
Le fabricant de pièces et sous-ensembles en matériaux composites Duqueine Composite est sur le point d’enregistrer la sortie de son partenaire financier historique ACE Management au profit d’Idia Capital Investissement et de plusieurs caisses régionales du Crédit Agricole, rapporte Capital Finance. ACE Management détenait 31,5% du capital de la PME. L’investissement des nouveaux entrants avoisinerait les 25 millions d’euros, pour une valorisation de Duqueine Composite dette comprise supérieure à 100 millions. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2017.
Barings Real Estate a annoncé ce 18 juin l’acquisition d’un immeuble de bureaux situé au 9, rue du Helder, dans le quartier de l’Opéra, auprès d’un investisseur privé pour le compte d’investisseurs institutionnels. L’immeuble, actuellement vacant, développe une surface d’environ 1.600 mètres carrés. Barings Real Estate prévoit de rénover l’immeuble.
Union Investment a annoncé ce 18 juin l’acquisition d’un immeuble diversifié (commerces, bureaux et résidentiel) dans le centre de Graz, en Autriche. L’immeuble, qui développe une surface locative d’environ 15.000 mètres carrés, a été racheté à un consortium de trois propriétaires privés pour un montant de plus de 40 millions d’euros, précise un communiqué. L’opération a été réalisée pour le compte du fonds immobilier ouvert immofonds 1, exclusivement dédié au marché autrichien. Le fonds vient ainsi de réaliser une deuxième acquisition, après celle, annoncée en mai dernier, d’un projet immobilier de quelque 9.700 mètres carrés à Vienne.
Selon les informations de Capital Finance, le fonds MBO Partenaires s’apprête à prendre le contrôle de Groupe LT, qui loue et vend des engins roulants et des équipements utilisés sur des chantiers. A l’occasion de cette opération de LBO, l’investisseur valoriserait environ 75 millions cette PME dont le chiffre d’affaires serait de l’ordre de 47 millions d’euros.
Millenium Banque Privée (Suisse) veut attirer le patrimoine des entreprises et ménages chinois à Genève, rapporte le quotidien suisse Le Temps. «A cet effet, des recrutements ont déjà été effectués, principalement en Chine, et le desk chinois sera opérationnel d’ici à la fin de l’année. Nous leur offrons un endroit alternatif et compétitif pour la gestion de leurs fonds», a indiqué José Salgado, directeur de la banque d’origine portugaise. Millenium Banque Privée, qui compte 76 collaborateurs et 3,3 milliards de francs sous gestion, détient aussi un avantage non négligeable sur ses concurrents puisque sa maison mère, Millenium BCP, compte un actionnaire chinois de taille, le conglomérat Fosun International qui possède 27,06% de son capital. «Fosun nous ouvre un grand réseau de clients potentiels», confirme José Salgado. Si Fosun entend ainsi ouvrir le marché chinois à Millenium BP, c’est qu’il pratique lui-même une politique agressive d’expansion à l'étranger, notamment en Europe où il est le propriétaire, entre autres, du Club Med et de la maison de luxe Lanvin, rappelle le quotidien suisse.
SoftBank a décidé d’investir de 60 à 100 milliards de dollars, soit entre 52 à 86,5 milliards d’euros, dans l'énergie solaire en Inde, a rapporté ce 15 juin la chaîne de télévision nippone NHK, sans citer de sources, indique l’agence Reuters. Le groupe japonais devrait réaliser cet investissement au travers de son fonds Vision Fund qui a levé 93 milliards de dollars l’année dernière, principalement auprès de l’Arabie saoudite. Un porte-parole de Softbank s’est refusé à tout commentaire.En 2015, SoftBank s'était engagé à investir 20 milliards de dollars dans des projets d'énergie solaire en Inde avec comme objectif de fournir l'équivalent de 20 gigawatts (GW) en tant que partenaire majoritaire d’une coentreprise avec l’indien Bharti Enterprises et le taïwanais Foxconn. Dans le cadre de la stratégie en faveur des énergies renouvelables du Premier ministre Narendra Modi, l’Inde prévoit de quintupler ses capacités opérationnelles en énergie solaire d’ici 2022 pour les porter à 100 GW.
Face à des conditions de marchés très volatiles, les investisseurs institutionnels européens mettent à profit la flexibilité des ETF (fonds indiciels cotés, exchange trade funds) pour ajuster leurs portefeuilles et intègrent de plus en plus les ETF dans leurs processus d’investissement tactiques et stratégiques. Les 125 institutions qui ont participé à la récente étude européenne sur les ETF menée par Greenwich Associates pour BlackRock, le plus grand fournisseur d’ETF au monde, doivent relever de nombreux défis : le retour de la volatilité sur les marchés, le virage imminent vers un environnement de hausse de taux, la fin proche du programme d’achat obligataire de la Banque centrale européenne et les processus d’application de la directive MiFID II et autres nouvelles réglementations.Alors qu’elles élaborent et mettent en œuvre des stratégies pour répondre à ces défis, les institutions ont davantage recours aux ETF. Les allocations représentent en moyenne 10,3 % du total des actifs en 2017, contre 7,7 % en 2016. «Après plusieurs années d’utilisation régulière, les institutions européennes ont souligné la simplicité, la flexibilité et la rentabilité des ETF. Nous observons actuellement une augmentation rapide de leurs investissements», commente Andrew McCollum, Directeur général de Greenwich Associates.La croissance de l’an dernier peut en grande partie être attribuée à l’arrivée de nouveaux utilisateurs institutionnels sur le marché des ETF, en particulier sur le segment obligataire, avec 45% d’utilisateurs en 2017 contre 38% sur 2016. Les institutions adoptent également des ETF pour accéder à d’autres classes d’actifs. Près du quart des investisseurs ont utilisé des ETF sur des fonds de placement immobilier en 2017, contre un cinquième en 2016. C’est encore plus marquant sur la même période pour les matières premières : l’utilisation de ces ETF passe de seulement 20% à un tiers.Les investissements dans les ETF factoriels ou smart beta connaissent une progression constante dans les portefeuilles institutionnels. La part des institutionnels ayant participé à l’étude qui investissent dans ces fonds a augmenté de 10 points de pourcentage en seulement deux ans pour atteindre 31 %. Compte tenu de la popularité croissante des investissements factoriels dans le monde, cette demande devrait poursuivre sa progression dans les portefeuilles de détail comme les portefeuilles institutionnels.Les investisseurs européens sont par ailleurs plus enclin à intégrer des critères ESG (environnemental, social et gouvernance) dans leurs portefeuilles que leurs homologues internationaux. La moitié des participants à l’étude européenne ont orienté leurs investissements vers des stratégies ESG, contre 31 % de l’échantillon mondial. Un peu moins d’un tiers (27 %) des institutions européennes traduit cette préférence à travers des produits indiciels comme les ETF.Sur le segment institutionnel, les gérants multi-asset sont rapidement devenus les demandeurs les plus réguliers d’ETF. Avec le renforcement de l’intérêt pour ces stratégies, la part des gérants d’actifs européens achetant des ETF dans des fonds multi-asset est passée de 63 % en 2016 à environ 80 % en 2017. Malgré cette forte dynamique, le potentiel de croissance demeure réel : les gérants multi-asset européens utilisent toujours moins d’ETF que leurs homologues américains.Compte tenu de ces fortes tendances, les ETF maintiendront probablement leur trajectoire de croissance au cours de l’année à venir. Environ 40 % des participants investissant actuellement dans des ETF actions prévoient d’augmenter leurs allocations au cours des douze prochains mois, tout comme 25% des investisseurs actuels dans les ETF obligataires. De façon plus générale, Greenwich Associates estime que les flux totaux des investissements institutionnels mondiaux dans les ETF atteindra 300 milliards de dollars par an d’ici 2020.