Les craintes d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine poussent les gestionnaires d’actifs à réviser leur allocation d’actifs. C’est notamment le cas d’Aviva Investors qui, ce 4 juillet, a annoncé, avoir revu à la baisse ses anticipations en matière de performance des actions, « en particulier celles affichant une plus grande sensibilité aux échanges commerciaux et au dollar, tout en relevant notre opinion sur les actions américaines », selon Michael Grady, économiste et stratégiste sénior chez Aviva Investors, cité dans un communiqué. Dans le contexte actuel, la société de gestion a réduit son exposition aux actions émergentes de surpondérée à neutre. « Il s’agit d’un des ajustements opérés en raison de l’évolution de la situation économique et politique américaine, laquelle dicte les perspectives de marché et de l’économie à l’échelle mondiale », note Aviva Investors.Pour le gestionnaire d’actifs, « les politiques protectionnistes constituent les principales menaces sur les marchés mondiaux ». De fait, « si les tensions actuelles entre les deux premières économies mondiales se transformaient en une guerre commerciale totale, les prévisions de croissance des grandes régions exportatrices (comme la Chine, le Japon, l’Asie émergente et la Zone euro) se détérioreraient fortement », poursuit Aviva Investors.Dans un tel environnement, Aviva Investors a légèrement réduit son exposition globale aux marchés actions. « Nous avons réduit notre allocation aux régions les plus cycliques, comme en témoigne notre exposition désormais neutre aux actions émergentes, qui constituaient auparavant notre principale conviction en termes de surpondération, précise la société de gestion. Le resserrement de la liquidité aux États-Unis et le ralentissement de la croissance des bénéfices pèse également fortement sur l’attrait des marchés émergents. » En parallèle, Aviva Investors a relevé son exposition aux actions britanniques de sous-pondérée à neutre, estimant que « la hausse des cours du pétrole et la dépréciation de la livre sterling ont contribué à améliorer les perspectives de bénéfices ». Enfin, la société a relevé son exposition aux actions américaines, qui sont désormais surpondérées.Sur le terrain des obligations, « notre sous-pondération des emprunts d’Etat reste inchangée », précise Aviva Investors. « Nous avons accentué notre position courte en duration sur les emprunts d’Etat américains étant donné le récent aplatissement de la courbe des taux, indique le gestionnaire d’actifs. Parallèlement, nous avons légèrement réduit notre sous-pondération des obligations souveraines des pays ‘cœur’ de la zone euro. »