Le gestionnaire de fortune suisse Fyleen, lancé en début d’année, ambitionne de diviser les coûts de gestion par quatre, rapporte le quotidien Le Temps. Son credo, c’est de simplifier la gestion de fortune privée. De la rendre plus compréhensible, plus transparente, et par la même occasion, moins chère. «Tout tend dans cette direction, que ce soit au niveau des évolutions réglementaires sur la transparence des frais et la protection de l’investisseur, ou des demandes de la nouvelle génération de clients», souligne Lionel Wüst, fondateur de Fyleen. Pour Lionel Wüst, pas question d’économiser sur le conseil personnalisé.«Le modèle d’affaires reste le même que celui des banques privées traditionnelles, mais en plus efficient», souligne celui qui a passé plus de quatre ans à gérer les actifs des clients les plus fortunés d’un éminent établissement privé genevois. Les économies, sa société les réalise en allégeant chacune des différentes «couches de frais»: commission de gestion (pourcentage sur la fortune confiée), frais de dépositaire, de transaction et les frais bancaires (cartes de crédit,etc.). Mais aussi marges de change ou encore frais prélevés par les fonds de placement composant le portefeuille. L’ensemble des frais (TER, Total Expense Ratio) représente alors environ 0,9% par an des actifs gérés, pour un portefeuille de 500 000francs. C’est deux à trois fois moins cher que les standards de l’industrie. Reste que pour totaliser moins de 1% de TER, le service demeure réservé à une clientèle dont la fortune atteint au minimum 200 000francs. «En dessous, il est difficile de couvrir les coûts», concède Lionel Wüst.