L’industrie des services financiers au Royaume-Uni a connu en 2021 son plus grand nombre d’opérations de fusions-acquisitions sur les cinq dernières années, selon EY. Le consultant a recensé 252 transactions l’an dernier, contre 134 en 2020. La valeur totale de ces deals a néanmoins baissé, passant de 31,2 milliards de livres sterling (37,3 milliards d’euros) en 2020 à 25,8 milliards de livres (30,8 milliards d’euros) en 2021. La hausse du nombre de fusions-acquisitions la plus importante s’est opérée dans le secteur de la gestion de fortune et d’actifs. EY comptabilise 113 deals en 2021 (contre 45 en 2020) pour une valeur totale de 10,5 milliards de livres (1,2 milliard de livres en 2020). Le consultant dénombre également 58 opérations de fusions-acquisitions dans le secteur bancaire britannique (contre 44 en 2020) avec une baisse de la valeur totale de ces transactions à 6,4 milliards de livres contre 11,6 milliards de livres en 2020. Enfin, si le secteur de l’assurance britannique a vu le plus gros deal de l’industrie financière locale en 2021, estimé à 2,9 milliards de livres, la valeur totale des fusions-acquisitions de ce segment a chuté de plus de la moitié, passant de 18,4 milliards en 2020à 9 milliards de livres. Le nombre d’opérations a lui augmenté de 45 à 81 d’une année sur l’autre. Les services financiers britanniques gourmands à l'étranger Tom Groom, directeur UK Financial Services Strategy and Transactions chez EY, explique que les transactions ontprobablement étéaidées par une forte reprise économique, en particulier au cours du premier semestre de 2021, et par le sentiment positif entourant le déploiement à grande échelle des vaccins et des rappels. Selon lui, les fusions et acquisitionsdevraient se poursuivre jusqu’en 2022, grâce à la vigueur du Royaume-Uni dans le domaine des services financiers et à sa trajectoire de croissance sur le segment des fintechs. «Alors que les vents contraires, y compris l'émergence de nouvelles variantes de Covidcomme Omicron, pourraient avoir un impact négatif sur la confiance - et sur la conclusion de transactions - ces défis pourraient également donner l’impulsion à la consolidation. Ainsi, dans l’ensemble, nous prévoyons que cette année sera une autre période chargée et dynamique pour le marché», soutient Tom Groom. EY précise par ailleurs que le nombred’entreprises non britanniques acquérant des sociétés de services financiers britanniques a augmenté, passant de 33 en 2020 à 63 en 2021. La valeur totale de ces deals a néanmoins diminué, passant de 19,6 milliards de livres en 2020 à 11,4 milliards de livres en 2021. Dans l’autre sens, le consultant recense 52opérations de fusions-acquisitions réalisées par des entreprises du secteur financier britannique à l'étranger (contre 41 en 2020) pour une valeur totale estimée à 6 milliards de livres (3,2 milliards en 2020).