La banque suisse UBS a annoncé ce 18 février avoir noué un partenariat avec BlackRock afin de lancer un nouvel ETF exposé aux dettes émises par les banques multinationales de développement. Le véhicule sera proposé aux clients d’UBS Global Wealth Management comme alternative aux obligations de qualité, comme les souveraines, et sera géré par BlackRock. Il a reçu un financement initial de 120 millions d’euros de la part d’UBS. L’ETF, dénommé «iShares USD Development Bank Bonds UCITS ETF», suivra l’indice FTSE World Broad Investment-Grade USD MDB Bond Capped Index. Il sera investi dans des obligations émises par la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement, l’Association internationale de développement, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, et la Société financière internationale (Banque Mondiale). L’ETF sera distribué en Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Espagne, Suède, Suisse et Royaume-Uni.
L’allemand Bantleon vient de fermer trois fonds pour cause d’encours trop faibles, a appris Fondsprofessionell. Il s’agit des fonds Bantleon Dividend, Bantleon Dividend AR et Bantleon Select Global Technology. Ils totalisaient à eux trois à peine plus de 20 millions d’euros. Les deux premiers fonds avaient presque cinq ans, et le troisième allait avoir trois ans en juin. Le gérant du fonds technologique, Andreas Dagasan, a depuis rejoint le gérant de fortune Huber Reuss & Kollegen comme directeur de la gestion actions.
Le coronavirus a mis un terme à l’enthousiasme du début d’année. Les investisseurs sont deux fois moins nombreux à anticiper une amélioration de la croissance que le mois précédent (18% net, contre 36% en janvier), selon le dernier Fund Manager Survey de BofA Global Research réalisé entre les 6 et 13 février auprès d’un échantillon de 221 participants, totalisant 676 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Les anticipations de hausse d’inflation sur les 12 prochains mois sont aussi en recul, à 40% net, contre 57% un mois plus tôt. Dans le marasme actuel, qu’est-ce qui pourrait alors faire grimper les anticipations d’inflation ? La moitié des gérants évoquent des choix politiques de relance, classés à gauche, avec en tête (26%) une politique de dépense étatique soutenu par la création monétaire, calquée sur la théorie monétaire moderne (Modern Monetary Theory), puis un engagement des pays du G7 à effectuer des dépenses en infrastructures (24%). Sur les marchés, les gérants interrogés ont observé que l’achat d’actions américaines de croissance et de la tech fut la principale stratégie de la semaine (51% des réponses), suivie par les bons du Trésor américain (17%) et les obligations corporates de qualité («investment grade», 13%), corroborant les données du Flow Show publiées la semaine dernière. En termes d’allocation, les positions en cash sont au plus bas depuis depuis avril 2015, à 9% (-5 points). Dans le même temps, la part des actions mondes en portefeuille est au plus haut sur ces 20 derniers mois, à 33% (+1 point), avec des actions américaines à 19% (+3 points). «Le sentiment des investisseurs est moins haussier que le mois dernier et montre une capitulation totale dans les actifs de déflation. Nous restons irrationnellement bullish», a déclaré le stratégiste en chef Michael Hartnett.
Le spécialiste britannique du venture-capital Atomico a annoncé ce 18 février avoir levé 820 millions de dollars pour Atomico V, son cinquième millésime. Le profil des investisseurs est varié avec des fonds de pensions, des assureurs, des banques, des family offices, des fonds souverains, et des fonds de dotation du monde entier, a fait savoir Atomico. Le véhicule va investir dans des start-ups européennes, principalement en série A, mais également en séries B et C. Les encours sous gestion du londonien Atomico atteignent désormais les 2,7 milliards de dollars.
En 2019, la gestion d’actifs hexagonale a retrouvé le chemin de la performance. Et a effacé, dans le même temps, la contreperformance générale de 2018. Selon les données de la Banque de France, publiées dans son bulletin « Stat Info », seuls les véhicules monétaires ont délivré, dans l’ensemble, une performance en-dessous de zéro. Un an plus tôt, l’ensemble des classes d’actifs était en territoire négatif. Après un mois de décembre 2018 catastrophique, les fonds actions hexagonaux ont effectué en douze mois une remontada spectaculaire, avec une performance annuelle nette des frais de gestion de 23,5%, soit 35,5 points de plus qu’en 2018 ! Les fonds mixtes (ex-fonds «diversifiés») ne sont pas en reste, avec 9,8% (+15,7 points), tout comme la catégorie «Fonds autres» (1), qui enregistre une performance annuelle agrégée de 7,9% (+8,1 points). Les fonds obligataires ont connu leur meilleure performance annuelle de ces cinq dernières années, avec 3,8% (+4,7 points). A l’inverse, les fonds monétaires ont subi leur troisième performance annuelle négative de suite, avec -0,27% en moyenne pour 2019. En termes d’encours, l’ensemble des catégories se tiennent en quelques dizaines de milliards d’euros. Les fonds actions réunissaient, à fin décembre 2019, 330 milliards d’euros, dont 32 milliards en ETF. Les fonds mixtes demeurent les plus importants, avec 354 milliards, contre 343 milliards pour la catégorie «autres», et 315 milliards pour les fonds monétaires. Un peu à l'écart se trouvent les fonds obligataires, avec 284 milliards d’euros. (1) Fonds d'épargne salariale, fonds immobiliers, fonds de capital investissement, fonds à formule, « hedge funds »
Le dirigeant de Vision Fund, le fonds à 100 milliards de dollars du conglomérat japonais Softbank, a aligné des milliards de dollars d’investissements extérieurs pour un nouveau véhicule de type fonds spéculatif, ce qui menace de faire monter les tensions au sein du plus gros investisseur tech au monde, rapporte le Financial Times. Rajeev Misra, qui pilote le Vision Fund, pousse pour essayer de bâtir un fonds à plusieurs milliards de dollars permettant de faire des paris sur des sociétés cotées et non plus seulement sur des sociétés non cotées. Il est soutenu par le fonds souverain Mubadala qui lui a obtenu le soutient du gouvernement du Kazakhstan et de son fonds. Ces deux fonds souverains pourraient investir jusqu'à 4 milliards de dollars.
Les flux nets vers les fonds obligataires ont atteint le montant record de 23,9 milliards de dollars, selon le «Flow Show» hebdomadaire du 13 février de BofA Global Research, qui publie chaque semaine les flux mondiaux dans les fonds d’investissement. Les fonds actions ont également enregistré un flux net solide, de 12,5 milliards de dollars. Les principales classes d’actifs gagnantes de la semaine sont les obligations d’entreprises de qualité («IG», investment grade), les ETF (fonds passifs cotés en Bourse), et les grandes capitalisations américaines. Les fonds investis en obligations Investment Grade ont ainsi connu la meilleure semaine de leur histoire avec des souscriptions nettes de 13,2 milliards. Mais, au-delà, c’est l’ensemble de l’univers des fonds de taux qui a profité de l’appétit des investisseurs, dont la crainte des conséquences du coronavirus sur l’économie mondiale s’est un peu apaisée. Les fonds d’obligations d’entreprises à haut rendement (« High Yield») ont ainsi enregistré une demande de 3,4 milliards de dollars, la meilleure performance de ces cinq derniers mois. Et les fonds obligataires des pays émergents ont reçu 2,1 milliards de dollars. Les titres souverains ont également profité de cette tendance avec 1,6 milliard de flux positif. Les fonds actions ne sont pas en reste, avec des souscriptions de 12,5 milliards de dollars. Les ETF ont, comme de coutume, attiré la quasi-totalité des nouveaux encours avec un flux net de 11,8 milliards. Les fonds gérés activement ont réceptionné, pour leur part, 800 millions de dollars, après plusieurs semaines de décollecte. Les investisseurs ont principalement choisi des véhicules couvrant les marchés actions américains (+3,1 milliards), les pays émergents (+2,7 milliards), et délaissé ceux sur le Japon (-1 milliard). Les fonds positionnés sur les marchés actions européens ont, eux, stoppé l’hémorragie avec une semaine atone en termes de flux. De manière plus fine, les fonds sur grandes capitalisations américaines ont profité d’un flux de 3,7 milliards tandis que ceux sur petites capitalisations ont décollecté 200 millions de dollars. De même, les fonds dits «growth», investis sur des valeurs à fort potentiel de croissance, ont attiré 2,9 milliards, au détriment des véhicules de style «value», qui visent les titres sous-évalués par le marché, qui ont rendu 1,2 milliard. Selon les données de BofA Global Research, ces mouvements favorables aux obligations peuvent également s’expliquer en partie par une légère rotation des investissements chez les particuliers. L’allocation en actions des clients privés de BofA a ainsi été réduite pour 1,8% du portefeuille global, tandis que les positions en obligations ont augmenté à proportion de 1,5%. Les actions demeurent cependant la principale classe d’actifs en portefeuille, avec 60,3% des encours.
Lyxor lance trois nouveaux ETF conçus pour offrir une exposition plus durable aux obligations à haut rendement. Les trois ETF – à savoir USD High Yield, EUR High Yield et Global High Yield – utilisent les indices ISR durables Bloomberg Barclays MSCI, lesquels appliquent des filtres de durabilité pour réduire l’exposition aux émetteurs controversés et mal notés en termes d’ESG. «Les indices appliquent des normes ESG strictes aux émetteurs d’obligations à haut rendement. Pour pouvoir être intégrés dans l’indice, les émetteurs d’obligations à haut rendement doivent en effet être notés au minimum BBB dans l’outil ESG de MSCI. La méthode de notation ESG de MSCI filtre les émetteurs faiblement notés en termes de critères ESG et/ou impliqués largement dans des secteurs controversés. S’ils sont classés dans la catégorie des « producteurs » d’un produit ou service controversé ou en tirent un profit, ils sont alors exclus de l’indice», détaille un communiqué. Les ETF USD High Yield et Global High Yield sont cotés en USD à la Bourse de Londres depuis le 13 février 2020. La gamme tout entière sera cotée en EUR à la Borsa Italiana le 25 février 2020. Le TFE (Total des Frais sur Encours) est de 0,25%. Ce lancement d’ETF à haut rendement fait suite à une décision prise en 2019 par Lyxor de transférer la majeure partie de ses ETF obligataires Investment Grade vers les indices ISR durables Bloomberg Barclays MSCI en appliquant la même méthode de notation ESG.
Le gérant américain T Rowe Price est plus que déçu de son investissement dans WeWork. Dans un document transmis au régulateur, la SEC (Securities and Exchange Commission), que le Financial Times a consulté, le gérant explique que son investissement dans la start-up de coworking a été «terrible», s’est révélé être une véritable «débacle», et lui a causé «d'énormes maux de tête et déceptions». Selon lui, WeWork aurait à plusieurs reprises, depuis son investissement initial de 2014, ignoré son conseil de ralentir sa croissance effrénée. «Ils nous ont écouté pendant quelques mois, mais de nouveaux investisseurs sont arrivés ensuite et ont convaincu le management d’appuyer de nouveau sur l’accélérateur», commente T Rowe Price. Il est très rare qu’un gestionnaire critique autant publiquement une entreprise dans laquelle il a investi. T Rowe Price avait pris des participations via son fonds Mid-Cap Growth Fund. Wework a vu chuter sa valorisation de 47 milliards de dollars à 8 milliards entre janvier et octobre de l’année dernière après que des investisseurs institutionnels ont rejeté l’offre d’introduction en Bourse. T Rowe Price dit qu’il a cédé des actions à plusieurs reprises en 2017 puis 2019 en raison de problèmes liées à la gouvernance mais que WeWork s’est opposé à une transaction de T Rowe Price pour vendre sa participation restante à un autre investisseur, resté anonyme. WeWork a été sauvé récemment de la faillite par SoftBank.
Schroders a obtenu le label ISR français pour ses deux fonds d’investissement durable Schroder ISF Global Climate Change Equity, investi en actions internationales, et Schroder ISF European Sustainable Equity, investi en actions européennes. L’obtention du label s’accompagne de la signature du Code européen de transparence ISR promu par l’Eurosif. Avec ces deux nouvelles labellisations, Schroders propose désormais à ses clients français 4 fonds labellisés ISR et un fonds labellisé Greenfin. Le processus de labellisation ISR a été mené par Ernst & Young. «En 2020, nous souhaitons étendre cette gamme labellisée à d’autres classes d’actifs, et notamment dans l’univers obligataire », commente Karine Szenberg, directrice Europe de Schroders.
State Street a annoncé ce 13 février la nomination de Meaghan Victor au poste de responsable de SPDR pour l’Asie-Pacifique. Elle était jusqu’ici responsable de la gamme star d’ETF pour l’Australie et Singapour. Elle sera rattachée à Rory Robin, le directeur monde des ETF SPDR.
La société de gestion italienne Anthilia Capital Partners a signé un accord avec la société italienne d’intermédiation Copernico SIM pour la distribution en Italie du fonds Anthilia Small Cap Italia. Ce fonds de petites et moyennes capitalisations italiennes est éligible au plan d’épargne individuel (PIR). Copernico mettra le fonds à la disposition de sa clientèle.
Abonnez-vous. L’expression prolifère sur les sites Internet d’entreprises mais pas seulement. Et Thematics Asset Management, la boutique de Natixis IM dédiée aux actions thématiques, compte profiter de l’émergence de ce phénomène d’économie d’abonnement (ou de souscription) en lançant le fonds Thematics Subscription Economy. Près de 14 mois ont été nécessaires à la conception du produit et l’affinage de cette thématique inédite avant de le lancer. L’univers d’investissement représente 200 à 250 titres avec un chiffre d’affaires annuel combiné de 400 milliards de dollars. «Le consommateur américain dépense en moyenne 230 dollars par mois en souscriptions et le consommateur européen près de 130 euros mensuels.Les études montrent que la majorité des consommateurs adultes veulent davantage consommer par le biais de l’abonnement, c’est-à-dire qu’ils veulent consommer sans nécessairement posséder les choses qu’ils consomment. Cette économie de l’abonnement présente aussi des vertus responsables dans la mesure où elle met fin d’une certaine manière à l’obsolescence programmée», explique le directeur général de Thematics AM, Mohammed Amor, à NewsManagers. Le directeur général de Thematics AM souligne que les habitudes de consommation du client sont mieux cernées par les entreprises à travers l’économie d’abonnement et que, de fait, lui sont proposés des mises à jour et des contenus plus adaptés à ses besoins et attentes. «Les abonnements sont une source de revenu récurrente, il y a donc une meilleure visibilité sur les revenus. De fait, cela incite les sociétés à développer leurs plateformes de souscription, à être plus flexibles dans leurs offres et à renforcer leurs équipes de recherche et développement afin d’avoir une longueur d’avance sur leurs concurrents », relève Mohammed Amor. Seulement 6% de recoupement avec l’indice de référence L’économie d’abonnement ne s’arrête pas à Netflix, Spotify et consorts. Le gérant du fonds Subscription Economy, Nolan Hoffmeyer, observe que la tendance impacte également pléthore d’entreprises dont l’activité ne se fait pas nécessairement en ligne, à l’instar de la chaîne de supermarchés américains Costco ou du fournisseur de kits de repas allemand Hello Fresh. Il estime que toutes les firmes ont l’opportunité d’offrir des abonnements et de développer un avantage compétitif. Nolan Hoffmeyer souligne d’ailleurs qu’environ la moitié du portefeuille est exposée à des entreprises dont la capitalisation boursière ne dépasse pas les 10 milliards de dollars. Il admet néanmoins qu’il sera difficile de développer l’économie d’abonnement dans quelques secteurs tels que l’énergie et la production de semi-conducteurs. «Le portefeuille du fonds comprend entre 40 et 50 sociétés (actuellement 46). Son allocation géographique est majoritairement orientée sur les actions américaines à environ 70% tandis que les entreprises européennes représentent 20% à 25% et les émergentes 5% à 10%. Nous nous attendons à ce que la poche actions émergentes, en particulier sur l’Asie, augmente avec les équivalents asiatiques de Netflix ou de Spotify par exemple.Le turnover annualisé du fonds devrait atteindre un taux de 30 à 50% », détaille le gérant du fonds Subscription Economy.Le recoupement avec l’indice de référence du fonds (MSCI World) correspond seulement à 6% des titres détenus en portefeuille. Les encours de Thematics AM s’élèvent à plus de 700 millions d’euros, un an après son lancement. Son directeur général précise que le segment wholesale et retail représente actuellement 80% de la clientèle, les 20% restants étant des investisseurs institutionnels. L’équipe compte neuf personnes dont six gérants. Deux nouveaux gérants actions internationales seront recrutés prochainement.
Aberdeen Standard Investments, qui a repris la gestion du fonds Income Focus de Neil Woodford à la fin de l’an dernier, a détourné le portefeuille des valeurs de la consommation et des financières, et vendu plusieurs grosses positions, rapporte Financial News. Le duo désormais aux commandes du portefeuille, Thomas Moore et Charles Luke, a indiqué avoir diversifié l’exposition sectorielle, amélioré la liquidité et vendu les entreprises ayant des difficultés structurelles. ASI a informé les investisseurs du fonds le 11 février, avant la réouverture le 13.
Algebris lance le fonds Algebris NPL Fund III, son troisième fonds dédié à l’investissement dans des créances douteuses d’institutions financières italiennes. A ce jour, la société de gestion fondée par Davide Serra a investi dans des créances douteuses ayant des garanties hypothécaires premier lien pour un montant brut de 3,7 milliards d’euros. Cela correspond à 112 transactions avec 37 contreparties, soit une part de marché de 20 % environ. Algebris NPL Fund III est ouvert aux investisseurs institutionnels et aura une échéance d’au maximum six ans. Le fonds compte lever 1 milliard d’euros sur les 12 prochains mois et a déjà environ 125 millions d’euros d’engagements signés. Le total des engagements se monte à 500 millions d’euros. Comme les deux autres fonds précédents, le nouveau produit se concentrera sur les créances douteuses ayant des garanties hypothécaires premier lien sur des actifs immobiliers commerciaux et résidentiels situés dans les endroits «prime» dans le Nord et le centre de l’Italie. Algebris NPL Fund III est géré par l’équipe d’investissement d’Algebris NPL dirigée par Gabriele Giorgi et Antonella Di Chio. Elle se compose de six professionnels. L’équipe a le soutien d’Algos, société de service maison créée par Algebris.
Après la parole, les actes. Depuis plusieurs années les discours sur l’importance que prennent les investissements à impact (impact investing) dans le capital investissement se multiplient. Aujourd’hui, avec la clôture de son fonds Global Impact à 1,3 milliard de dollars, KKR prouve que la thématique a pris toute son importance. Contrairement à d’autres produits d’impact, qui restent plutôt concentrés sur des dossiers de petite taille, le fonds a pour objectif de prendre des participations dans des sociétés de taille moyenne qui participent à la réalisation de progrès mesurables d’un ou plusieurs objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Vu la taille du véhicule, les tickets moyens oscilleront entre 50 et 100 millions - mais pourront être supérieurs -, principalement en equity, pour constituer un portefeuille de 15 à 20 lignes. KKR mesurera et suivra l’impact de chaque entreprise sur un ou plusieurs des ODD en utilisant des indicateurs définis par des référentiels tiers et en s’appuyant notamment sur l’organisation à but non lucratif Business Social Responsabiility (BSR). Le gestionnaire fournira aussi aux investisseurs un bilan sur l’évolution de l’impact des sociétés qu’il détient en portefeuille. Investissement des salariés Outre la taille des entreprises visées, une des autres originalités du fonds tient à son caractère global. Le gestionnaire compte investir aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, alors que beaucoup de produits de ce type restaient des fonds régionaux. Il s’appuie, pour cela, sur une équipe de 12 personnes dédiées à Global Impact. Il mise aussi sur son expérience dans les investissements prenant en compte des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG). KKR revendique en effet 5,5 milliards de dollars investis sur ces thématiques depuis dix ans, à travers 35 participations dans des entreprises agissant dans des domaines tels que l’énergie verte, la gestion responsable des déchets, l'éducation ou encore la protection de l’eau. KKR, qui compte 208 milliards de dollars sous gestion (au 30 septembre 2019), avait initié les levées de fonds sur son produit à la fin de l’année 2018. Les clients ne se sont pas fait attendre, y compris chez les banquiers privés. Au mois de septembre dernier, UBS avait ainsi communiqué sur des levées de plus de 225 millions de dollars pour ce fonds auprès de ses clients fortunés. Par ailleurs, le gestionnaire précise qu’il a lui-même investi 130 millions d’euros dans son fonds, via ses capitaux propres mais aussi via des investissements de ses employés.
Le Français Lutetia Capital vient de lancer un fonds activiste, a appris Citywire Selector. Dénommé Lutetia Activist Leaders, il s’agit d’une version Ucits du fonds Natixis Activist Leaders, que la société avait développé pour Natixis. Un investisseur institutionnel a d’ores et déjà investi 50 millions de dollars dans cette stratégie. Le fonds se concentrera sur les 35 actions les plus jouées par les hedge funds activistes américains, via un processus de gestion systématique. Il ne contiendra notamment pas de frais de performance.
Le groupe suisse UBS chercherait à endiguer les sorties de capitaux de son fonds phare immobilier américain, rapporte l’agence Bloomberg. Selon elle, les investisseurs attendent de pouvoir retirer quelque 7 milliards de dollars du Trumbull Property Fund LP après que celui-ci ait sous-performé pendant une longue période, selon une source proche restée anonyme. Le fonds dispose d’environ 25 milliards de dollars d’actifs, selon les données de Bloomberg. UBS aurait proposé de réduire certains frais pour les investisseurs qui restent dans le fonds. Ce dernier investit dans des petits centres commerciaux aux États-Unis.
BlueBay Asset Management a ouvert une filiale à Milan, rapporte Bluerating. L’objectif est de mieux servir les investisseurs italiens et de renforcer la présence de la société de gestion obligataire sur un marché où elle est déjà bien positionnée. Le bureau italien sera dirigé par Tommaso De Giuseppe, responsable des ventes pour l’Italie. Il travaille chez BlueBay depuis 2012. Les premiers clients italiens ont investi chez BlueBay AM dès 2006, a indiqué Tommaso De Giuseppe lors d’une conférence de presse à Milan pour présenter la nouvelle filiale. Actuellement, les investisseurs italiens pèsent plus de 10 % des encours gérés par BlueBay. BlueBay offre 36 stratégies d’investissement sur l’univers obligataire mondial et gère plus de 60 milliards de dollars. Fondée en 2001, et siégeant à Londres avec des bureaux dans 8 pays, la société est détenue par Royal Bank of Canada.