Une licorne de plus dans l’Hexagone. La start-up française Swile a bouclé ce lundi un tour de table de 200 millions de dollars (175 millions d’euros) de série D, a-t-elle annoncé, lui permettant de devenir une licorne – sa valorisation vient de dépasser le seuil d’un milliard de dollars (environ 850 millions d’euros) ou plus. La société émettrice de titres-restaurant devient ainsi la 19e start-up tricolore à atteindre ce statut. Là encore, le tour de table a été menépar le conglomérat japonais Softbank International Group, devenu un des principaux fonds mondiaux de la tech – il a investi notamment dans Uber, Slack et Revolut. Il devient ainsi l’actionnaire majoritaire de Swile. Avec à ses côtés, les fonds historiques de Swile (Eurazeo, Index Ventures et Bpifrance) ainsi que le fonds français Headline, nouvel entrant. Michel Combes au conseil d’administration A cette occasion, Michel Combes rejoint le conseil d’administration de Swile en tant que président de SoftBank International Group. L’expert des télécoms, ancien directeur général d’Altice notamment,avait rejoint Softbank au printemps 2020 pour gérer les investissements hors du Japon.Softbank était le principal actionnaire de son employeur précédent, l’opérateur de télécoms américain Sprint. Depuis sa création en 2018 par Loïc Soubeyrand, Swile (ex-Lunchr) a enchaîné les tours de table. Elle a levé15 millions d’euros en 2018, puis un tour de série B de 30 millions d’euros en 2019et un tour de série C de 70 millions d’euros en 2020. Sollicitée par L’Agefi, la société ne communique cependant pas sur sa valorisation actuelle, ni sur son chiffre d’affaires Elle compte atteindre la rentabilité «vers 2023». Swile a commencé par émettre une carte de paiement stockant les tickets-restaurants dématérialisés, sur laquelle se sont ajoutés d’autres avantages sociaux, comme les cartes-cadeaux et les chèques mobilité durable. Swile génère des revenus sur les commissions d’interchange. Nouveaux services Quatre ans après son lancement, Swile a conquis 13% des parts de marché sur les titres-restaurant en France. Il est en concurrence avec des géants du secteur dans l’Hexagone comme Edenred, UpDéjeuner et Sodexo’s Pass Restaurant. Outre les PME, la start-up a réussi à convaincre des grands comptes. En janvier 2021, elle raflait le marché de la chaîne de supermarchés Carrefour et ses 65.000 employés en France. Elle travaille aussi avec Doctolib, Spotify et Airbnb dans l’Hexagone, indique son communiqué.