Les républicains ont rendu public vendredi soir leur projet de réforme fiscale, fruit d’un compromis entre les versions votées précédemment à la Chambre des représentants et au Sénat. Le texte final fixe le taux d’impôt sur les sociétés à 21% dès le 1er janvier 2018, contre 35% aujourd’hui. Le texte prévoit également la mise en place d’un système d’imposition territorial, alors que les entreprises américaines sont aujourd’hui taxées sur leurs profits réalisés à l’étranger. Une mesure contestée par les gouvernements européens, destinée à combattre l’évasion fiscale, est néanmoins maintenue bien que modifiée, et prévoit des taux d’imposition minimums plus élevés pour les banques. Les profits accumulés à l’étranger seront taxés à 15,5% lorsqu’ils sont investis dans des actifs liquides et à 8% s’ils concernent des actifs non liquides, des taux bien plus élevés qu’envisagé initialement. Pour les particuliers, le compromis réduit notamment le taux marginal d’imposition de 39,6% à 37%, mais à l’instar des autres réductions d’impôts pour les particuliers, cette mesure est temporaire. La réforme devrait augmenter le déficit américain d’environ 1.000 milliards de dollars sur dix ans, une fois pris en compte ses effets sur la croissance. Les deux chambres devraient se prononcer cette semaine sur le texte final, son passage apparaissant probable après le ralliement vendredi de plusieurs sénateurs réticents.