L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
La Société Générale va proposer à partir du 28 janvier une nouvelle offre bancaire à 2 euros par mois, sur les pas de celles déjà mises en place au Crédit Agricole (Eko), aux Caisses d’Epargne (Enjoy), chez LCL (Essentiel) et à La Banque Postale (Ma French Bank). Baptisée Kapsul, elle comprendra un compte, une carte bancaire Visa International sans découvert possible et une application mobile, a annoncé ce matin la banque rouge et noir. Pouvant être souscrite en ligne ou en agence, Kapsul donnera accès à un conseiller en agence si besoin, comme au Crédit Agricole et chez LCL.
La société de gestion indépendante Mansartis, qui gère plus de 800 millions d’euros d’actifs, obtient le label ISR pour les fonds Mansartis Europe, Mansartis Japon et Mansartis Asie. Après la labellisation en 2018 d’un fonds actions à thématiques environnementales, Mansartis compte désormais 4 fonds labellisés dans sa gamme. Dans un communiqué, Mansartis rappelle avoir, dès sa création, pris en compte des critères extra-financiers dans sa gestion sous la forme d’exclusion sectorielle, notamment pour sa clientèle issue du milieu associatif. En 2018, Mansartis a entamé une démarche de structuration et de systématisation de son approche ESG avec l’objectif d’offrir, à moyen terme, une gestion 100% ISR. La philosophie d’investissement, commune à l’ensemble des fonds, se base sur une gestion de conviction, sans contrainte d’indice, et une sélection de valeurs affichant une croissance de qualité. La systématisation de l’approche ESG participe à la gestion des risques et à la génération de performances. L’approche ISR de Mansartis repose sur 4 grands axes : une politique d’exclusion historique, un objectif de surperformance ESG des portefeuilles, la mesure et le suivi d’impact des investissements et une politique d’engagement forte. « Le référentiel ISR public est clair et exigeant. Ce label est pour nous la reconnaissance de notre démarche d’investisseur responsable et engagé » commente Guillaume Jalenques de Labeau, président-directeur général de la société.
Treezor, la plateforme spécialisée dans le Banking-as-a-Service (BaaS) lancée en 2016 et acquise en 2019 par le groupe Société Générale, enregistre un chiffre d’affaires de près de 19 millions d’euros pour l’année 2019, soit trois fois plus qu’en 2018. La fintech a par ailleurs émis plus de 850.000 cartes de paiement Mastercard depuis son lancement. Treezor va poursuivre son expansion en 2020 avec de nouvelles antennes à l'étranger, en particulier en Italie et en Espagne. En 2019, elle s’est déjà lancée dans plusieurs pays, avec des clients en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas, et en Italie.
La deuxième enquête publiée jeudi par la Banque des règlements internationaux (BRI) sur les monnaies digitales de banques centrales (MDBC) montre bien que les travaux s’intensifient sur le sujet : plus de 80% des 66 banques centrales interrogées ont travaillé sur la question en 2019, contre 70% en 2018, 40% seraient passées de la recherche conceptuelle à l’expérimentation ou à la «preuve de concept», et 10% ont développé des projets pilotes.
Certains fondateurs de fintech ont l’esprit « débridé ». Après une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank, We Peps est lancé. Objectif ? Monter une plate-forme de location immobilière se présentant comme une alternative aux désormais bien connus Booking et AirBnb. A la différence notable qu’appartements et maisons sont ici proposés pour quelques heures. « Il existe tant de lieux chez l’habitant qui pourraient profiter à d’autres, tant d’espaces inoccupés, d’endroits propices à la fête ou encore à des retrouvailles… », découvre-t-on dans le communiqué de presse. Gains évalués pour les hôtes louant leur bien deux à trois fois par mois : 1.500 euros.
Alors que les principales banques centrales réfléchissent à la possibilité d'émettre leur propre monnaie digitale de banque centrale (MDBC), notamment la Banque de France, le Banque du Canada, la Banque d’Angleterre (BoE), la Banque du Japon (BoJ), la Banque centrale européenne (BCE), la Sveriges Riksbank et la Banque nationale suisse (BNS) ont annoncé mardi avoir créé, en collaboration avec la Banque des règlements internationaux (BRI), un groupe pour partager leurs expériences et leurs évaluations sur les projets de ce genre.
La finance, internet, la technologie… le tourbillon de la modernité suspend bon nombre de ses acteurs en lévitation. Paul Rippon, lui, en a eu assez. Le cofondateur et directeur général adjoint de la néobanque britannique Monzo vient d’annoncer qu’il arrêtait tout, selon Finextra. Après cinq ans de travail intense et une carrière de banquier bien remplie, l’homme a choisi de se consacrer à plein temps à sa ferme du Nord de l’Angleterre pour élever des alpagas. Fondée en 2007, cette exploitation qui était surtout conduite par son épouse compte 300 animaux, tout de même. Un retour au monde réel qui en annonce peut-être d’autres.
Et pourquoi pas dès 8-12 ans ? Ce 25 janvier, la plate-forme de garde d’enfants Yoopies organise sous l’œil bienveillant des fondatrices et dirigeantes de Leetchi et MangoPay, Jessica Cymerman, Céline Lazorthes et Alix Poulet, un « événement d’empowerment 100% dédié aux jeunes filles » : les participantes auront 3 heures pour s’initier à l’entrepreneuriat et créer leur mini start-up ! Corneille n’a-t-il pas fait dire à Rodrigue, dans Le Cid : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » ?
L’opérateur américain de cartes de crédit investit dans les fintech. Visa a annoncé lundi avoir conclu un accord en vue de racheter la société de technologie financière Plaid pour 5,3 milliards de dollars. Plaid développe des logiciels qui permettent aux utilisateurs de partager leurs coordonnées bancaires avec diverses applications et services en ligne. Avec ce type d’outils, Visa pourrait notamment créer une plateforme permettant de transférer de l’argent entre des comptes bancaires afin de concurrencer d’autres services de ce type comme Zelle, Venmo, et PayPal. Plaid avait reçu des fonds à la fois de Visa et de Mastercard dans le cadre d’un tour de table organisé en 2018 qui l’avait valorisé à hauteur de 2,65 milliards de dollars, selon S&P Capital IQ. La finalisation est prévue dans les 3 à 6 prochains mois, après obtention des autorisations nécessaires.
Des sociétés étrangères spécialisées dans les interfaces de programmation espèrent se faire une place sur le marché français, très prometteur mais encore peu efficace.