L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
Matthias Schellenberg, 55 ans, a informé le président du conseil de surveillance de Merck Finck Privatbankiers AG qu’il n’est pas disponible pour un autre mandat en tant que président du directoire de la banque, annnce un communiqué. Matthias Schellenberg quittera l’entreprise lorsque son contrat actuel prendra fin le 31 décembre 2020. «Je respecte la décision de M. Schellenberg, qui après trois ans chez Merck Finck souhaitait relever de nouveaux défis», a déclaré le président du conseil de surveillance de la banque privée allemande, Georg Freiherr von Boeselager. Le conseil de surveillance indique qu’il désignera un successeur «en temps utile», au plus tard à la fin du mois de juin.
Credit Suisse Asset Management a annoncé le 10 février le lancement de trois ETF en Europe. La société de gestion suisse revient ainsi sur ce marché très concurrentiel sept ans après en être sorti par la vente de son activité ETF à BlackRock. A l’époque de l’annonce de la transaction, en janvier 2013, Credit Suisse gérait plus de 13 milliards d’euros dans ce secteur. Avec ses trois nouveaux ETF, Credit Suisse AM explique vouloir apporter «un complément» à sa gamme de fonds indiciels. «Les nouveaux ETF seront lancés dans des secteurs où ils présentent des gains d’efficacité par rapport aux fonds indiciels», souligne un communiqué. Les nouveaux ETF seront d’ailleurs le fruit d’une conversion de fonds indiciels existants. Ces nouveaux produits sont le CSIF (IE) MSCI USA Blue UCITS ETF, le CSIF (IE) MSCI USA ESG Leaders Blue UCITS ETF et le CSIF (IE) MSCI World ESG Leaders Blue UCITS ETF Ils seront cotés en Suisse, en Italie et en Allemagne. L’introduction d’ETF dans la gamme indicielle «vise à mieux répondre aux besoins d’investisseurs, comme les fintechs, qui orientent leurs systèmes et leurs processus vers les transactions boursières», précise CSAM dans son communiqué. « Nous analysons en permanence le marché, les nouvelles tendances et les besoins des clients afin de leur fournir des solutions appropriées. Les ETF sont appelés à jouer un rôle de plus en plus stratégique à l’avenir car les plateformes de vente numériques gagnent en importance », commente Michel Degen, responsable de Credit Suisse Asset Management Suisse et EMEA.
L’insurtech franco-britannique Hokodo, incubée depuis le début de l’année par le hub de la Fédération française de l’assurance (FFA), annonce un premier partenariat en France avec le groupe la société de logiciels de comptabilité et de gestion Cegid. Grâce à ce partenariat, les clients de Cegid auront accès à une solution d’assurance contre les impayés directement intégrée dans les solutions Cegid Devis Factures et Cegid Gestion Commerciale.
L’insurtech franco-britannique Hokodo, incubée depuis le début de l’année par le hub de la Fédération française de l’assurance (FFA), annonce un premier partenariat en France avec le groupe la société de logiciels de comptabilité et de gestion Cegid. Grâce à ce partenariat, les clients de Cegid auront accès à une solution d’assurance contre les impayés directement intégrée dans les solutions Cegid Devis Factures et Cegid Gestion Commerciale.
Rencontres. Le 5e Paris Fintech Forum qui s’est tenu à Paris fin janvier a accueilli 2.700 visiteurs, 320 dirigeants d’entreprise dont 80 % venant de l’étranger, et a permis d’organiser plus de 6.000 rendez-vous. Le « plus gros événement fintech d’Europe » est prisé par les acteurs mondiaux de la finance et de la technologie qui souhaitent rencontrer les fintech européennes. C’est aussi l’occasion d’annonces importantes comme la levée de 200 millions d’euros de Klarna, le partenariat entre Visa et Lydia, Lunchr et Manager.one, la prise de participation majoritaire du Crédit Agricole dans l’agrégateur Linxo, le lancement de l’initiation de paiement pour les entreprises par Bridge (Bankin’), ou encore le premier million d’utilisateurs de Pumpkin. Outre ces bonnes nouvelles, Laurent Nizri, CEO d’Altéir Consulting et organisateur du Paris Fintech Forum (photo), réfléchit à une nouvelle formule pour renforcer les mises en relation entre acteurs. Par conséquent, la prochaine édition sera probablement décalée dans le temps et peut-être dans l’espace…
Rencontres. Worldline va racheter Ingenico pour 7,8 milliards d’euros et compte ainsi donner naissance au numéro 4 mondial du paiement. C’est une nouvelle étape dans la course à la taille des acteurs de ce secteur en forte croissance. Worldline, séparée d’Atos depuis un an, a déjà racheté le groupe suisse Six Payment Services pour 2,3 milliards d’euros en 2018. Au niveau mondial, l’américain FIS avait repris Worldpay pour 35 milliards de dollars l’année dernière et Fiserv s’était offert First Data pour 22 milliards de dollars. Ensemble, Worldline et Ingenico réalisent un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros et espèrent réaliser 250 millions d’euros d’économies annuelles d’ici à 2024. Surtout, ils couvrent la totalité de la chaîne des paiements de l’émission des moyens de paiement à l’acquisition côté commerçants et disposent d’une forte complémentarité géographique.
ConsenSys, spécialiste des logiciels destinés à la blockchain, a licencié environ 14% de ses salariés, a-t-il annoncé mardi. Il est un des principaux spécialistes des logiciels de développement de la blockchain à avoir émergé dans ce secteur. Il a noué plusieurs partenariats avec des groupes, dont avec le groupe de luxe français LVMH en mai dernier. ConsenSys annonce se concentrer sur la blockchain de l’ethereum. Déjà en décembre 2018, ConsenSys avait supprimé 13% de ses effectifs, qui étaient tombés à environ 1.000 salariés. La firme, créée en 2014, opère dans une trentaine de pays.
Accélération. Dans son Panorama des néobanques en France, KPMG compte 3,5 millions de compte actifs, et pas seulement des millennials. Surtout, 68 % des clients seraient prêts à faire de leur néobanque leur banque principale si plus de services bancaires étaient proposés. Justement, c’est bien l’objectif des néobanques d’enrichir leur offre et d’étendre leur empreinte géographique. Le géant chinois Tencent vient de participer aux levées de fonds de Lydia, application de paiement proposant aussi du crédit et de l’assurance, qui dispose désormais de 40 millions d’euros, et de Qonto, la néobanque des petites entreprises dont les fonds tout frais s’élèvent à 104 millions d’euros. Objectifs : un agrément d’établissement de crédit pour pouvoir offrir plus de services et une extension européenne. Enfin, Anaxago, plate-forme de crowdequity, devient une néobanque privée proposant une sélection de fonds d’autres gérants en plus de ses propres fonds et un conseil en gestion de patrimoine à partir de 200.000 euros d’actifs financiers.
Le Crédit Agricole va prendre le contrôle de Linxo, en montant à 85% du capital de cette fintech dont il est actionnaire minoritaire depuis 2016. Créé en 2010, Linxo est spécialisé dans l’agrégation de données bancaires et de l’initiation de paiements. La participation sera portée par Crédit Agricole Payment Services et par FIRECA (Fonds d’investissement et de recherche du Crédit Agricole). Le solde du capital reste détenu par les dirigeants et fondateurs. Cette opération valoriserait Linxo sur une base moins élevée que lors de sa levée de 20 millions d’euros en 2017, selon la lettre spécialisée Mind Fintech.
Le Crédit Agricole va prendre le contrôle de Linxo, en montant à 85% du capital de cette fintech dont il est actionnaire minoritaire depuis 2016. « Cette prise de participation permet au Crédit Agricole de conforter son leadership dans le domaine des paiements digitaux. Elle s’inscrit dans le cadre du projet du groupe Crédit Agricole qui vise à faire des paiements, un levier majeur de fidélisation et de conquête », indique un communiqué diffusé ce matin.
Bankin’, agrégateur de comptes qui compte 4 millions d’utilisateurs, propose désormais Bridge Pay, un service d’initiation de virement pour les applications tierces des métiers du chiffre, des services financiers ou des services liés au e-commerce. Ainsi, ces professionnels peuvent proposer à leurs clients d’initier des virements directement depuis leur application pour divers cas d’usages : versement de salaires, règlement de fournisseurs, paiements par lots, paiement de grand montant… Bridge Pay s’appuie également sur le virement instantané au fur et à mesure de son déploiement dans les banques. Déjà disponible dans l’application Bankin’ pour les particuliers, l’initiation de virement a permis le transfert de plus de un milliard d’euros en trois ans.
Dans le sillage de ses concurrentes, la Société Générale lance une offre, baptisée Kapsul, à 2 euros par mois pour conquérir de nouveaux clients et retenir les existants.