L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
Rénovation. En 2019 et en 2020, Exton Consulting a compté 72 nouvelles néobanques dans le monde, estimant ainsi qu’un nouvel établissement est apparu tous les cinq jours en moyenne. Le phénomène, parti d’Europe il y a cinq ou six ans, est désormais mondial avec une cinquantaine d’établissements créés en Amérique latine ou encore l’acquisition d’une position dominante pour les acteurs chinois Ant Financial et WeBank, dont les services vont bien au-delà du simple paiement. D’ailleurs, plusieurs acteurs ont mis en œuvre des stratégies de croissance à l’international, à l’image de Revolut ou Transferwise, pour acquérir plus vite de nouveaux clients. Pour ceux-là, il est temps de se focaliser sur la rentabilité, sous l’impulsion des investisseurs, et donc de choisir où et comment poursuivre la croissance. Exton Consulting voit trois options : proposer du crédit, devenir une « super-app » proposant des services non financiers ou, au contraire, offrir des services de courtage qui intéressent la clientèle aisée.
Mobilité. La crise sanitaire change les habitudes. Juniper Research estime que le commerce mobile (sur smartphone) devrait atteindre 3.100 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2025, contre 2.100 en 2020. Les principaux marchés concernés sont les Etats-Unis et la Chine qui devraient connaître des progressions respectives de 55 % et 71 % en cinq ans, notamment grâce aux portefeuilles électroniques bien installés dans ces pays, mais aussi grâce aux formules de paiement différé en pleine expansion. La voiture connectée est également concernée. Gartner évalue les paiements par automobile à 100 millions de dollars en 2020 et prévoit qu’ils pourraient peser un milliard d’ici à 2023. Les transactions actuelles passent surtout par des applications telle Alexa d’Amazon ou des applications spécifiques au paiement de carburant ou de parking mais les nombreux partenariats en cours devraient diversifier les services disponibles.
Selon JPMorgan, le bitcoin est en train de devenir un concurrent de l’or, et pourrait même atteindre une valeur de quelque 146.000 dollars (119.000 euros) s’il parvient à s’imposer comme une valeur refuge. L’intérêt pour la plus importante cryptomonnaie au monde a explosé, cette année, les investisseurs considérant le bitcoin comme une couverture contre l’inflation ainsi qu’un placement alternatif face à la dépréciation du dollar. Cette ruée vers le bitcoin l’a fait plus que tripler de valeur au cours des six derniers mois, pour atteindre un record à 34.800 dollars (28.380 euros) le 2 janvier. «La concurrence du bitcoin avec l’or a déjà commencé, à nos yeux», écrivent les stratèges de la banque d’investissement dans une note, citant les récents 7 milliards de dollars de flux sortants sur l’or et les plus de 3 milliards d’entrées de capitaux sur le Grayscale Bitcoin Trust.
JPMorgan y croit : le bitcoin est en train de devenir un concurrent de l’or, et pourrait même atteindre une valeur de quelque 146.000 dollars (119.000 euros) s’il parvient à s’imposer comme une valeur refuge.
Le président et cofondateur de la société suisse de trading de cryptomonnaies Bity estime que les banques centrales ont intérêt à s'appuyer sur les systèmes ouverts.
Le private equity était dans tous ses états en cette année 2020. La valeur des deals réalisés par les fonds de capital investissement dans le monde atteint près de 560 milliards de dollars, en croissance de près d’un cinquième par rapport à l’an dernier, rapporte le Financial Times, sur la base des chiffres de Refinitiv entre le 1er janvier et le 22 décembre. Plus de 8.000 opérations ont été annoncées cette année, un record depuis le début du recensement de ce type d’opérations au début des années 80. Les énormes stimulus provoqués par l’afflux massif d’argent des gouvernements et des banques centrales a permis au secteur de résister malgré le coup d’arrêt historique à l’activité économique provoqué par la pandémie. Les firmes ont profité de la dislocation des marchés, de la volatilité, du fort besoin de financement des entreprises et de la baisse de la concurrence pour mettre en vente, ou au contraire acheter de très belles entreprises. Le secteur technologique a représenté 28% des deals de private eqtuity cette année.
Dimanche soir, Ledger a publié une série de tweets appelant ses clients à la vigilance face à des risques de tentatives de phishing ou d’autres d’arnaques. La fintech française spécialisée dans les crypto-monnaies, qui commercialise des portefeuilles pour stocker ses devises de façon physique, a reconnu en juillet dernier avoir été victime d’une violation de données durant le mois de juin, par un tiers non autorisé. Une faille dans son système de sécurité avait permis à un hacker de récupérer un million d’adresses mails de clients, ainsi que 9.500 coordonnées de clients. Depuis ce jour, Ledger avait expliqué que les portefeuilles et les jetons numériques possédés par les clients étaient en sécurité. Mais dimanche soir, un hacker a décidé de rendre accessibles gratuitement les fichiers volés. Ledger a posté une foire aux questions (FAQ) sur son site internet. Contactée par L’Agefi, la fintech n'était pas joignable mardi.
La fintech britannique Revolut a annoncé mardi le lancement de Revolut Plus, un nouvel abonnement abordable à 2,99 euros par mois, offrant aux clients une protection sur leurs achats contre le vol, les dommages ou les politiques de non-retour. La protection complète des achats couvre les clients Plus jusqu'à 1.000 euros, les clients Premium jusqu'à 2.500 euros, et les clients Metal jusqu'à 10.000 euros si leurs achats éligibles sont accidentellement endommagés ou volés, pendant 12 mois, précise le groupe. Les clients de Revolut Plus se verront aussi proposer des cartes virtuelles et des services de paiement mobile comme Google Pay et Apple Pay.
Trop, c’est trop. Cette fois, l’UCF-Que choisir a déposé plainte contre Leetchi auprès du procureur de Paris : des milliers d’utilisateurs se sont plaints de voir leur argent bloqué par l’établissement de paiement, en dépit de sa promesse d’une cagnotte simple et rapide, avec un versement au bénéficiaire en 48 heures. En réalité, le délai serait plutôt de plusieurs mois. Et malgré les appels répétés des utilisateurs sur tous les canaux, Leetchi reste souvent silencieux. Trop de collectes à surveiller ? Difficulté à appliquer les dispositifs de lutte anti-fraude ? Peur d’être accusé de financer des projets hors la loi ? Leetchi va devoir s’expliquer.