L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
Cyberguerre. Plus de la moitié, 56 % exactement, des entreprises ont subi une attaque par rançongiciel ou ransomware l’an dernier. De quoi faire monter l’inquiétude à ce sujet. D’autant plus que parmi les entreprises touchées, 27 % ont choisi de verser la rançon, ce qui a rapporté aux hackers la somme moyenne de 1,1 million de dollars par entreprise. Ces chiffres sont issus de l’étude annuelle Crowdstrike Global Security Attitude Survey 2020 réalisée par le cabinet Vanson Bourne auprès de 2.200 décideurs et professionnels de la sécurité informatique de douze pays. 73 % d’entre eux sont convaincus que les attaques menées par des Etats constituent la principale menace pour 2021 et 88 % craignent que les tensions internationales croissantes entraînent une augmentation des cybermenaces pour les entreprises. 40 % des professionnels de la cybersécurité pensent qu’une attaque menée par un Etat contre leur entreprise aurait pour but la quête de renseignements ou la volonté de tirer parti des vulnérabilités induites par la crise sanitaire.
Le spécialiste américain du paiement en ligne Stripe est en discussions pour boucler un nouveau tour de tablre, qui le valoriserait au moins 70 milliards de dollars (58,8 milliards d’euros), voire jusque 100 milliards selon l’agence Bloomberg, qui cite des sources proches. Il avait été valorisé 36 milliards lors de son dernier tour de table. Les discusions n’en sont cependant qu’au stade préliminaire, précise l’agence de presse. Pendant la pandémie, Stripe a tiré profit de l’augmentation du e-commerce, qui a profité aux paiements en ligne. Stripe compte 2.500 salariés et 14 bureaux dans le monde, indique-t-il sur son site.
Avec sa nouvelle offre N26 Smart, la néobanque ambitionne d’atteindre 100 millions de clients dans les prochaines années, dont 5 millions dans l'Hexagone
Grâce à l’« open banking », le paiement de compte à compte devrait faciliter certains types de transactions mais les technologies manquent encore de fiabilité.
Google a conçu une nouvelle fonctionnalité dédiée aux banques et entreprises proposant du crédit à leurs clients, nous apprend Finextra. Il s’agit de Device Lock Controller, app qui, utilisant l’API d’Android, permet de prendre le contrôle d’un téléphone à distance et donne ainsi le moyen aux banques et aux fournisseurs de crédit de bloquer certaines fonctionnalités d’un téléphone, si son utilisateur ne rembourse pas son crédit. Ce logiciel a été développé avec Safaricom, l’opérateur téléphonique kenyan à l’origine de M-Pesa, le paiement mobile à succès, pour l’aider à développer son offre Lipa Mdogo Mdogo (payer petit à petit) pour financer l’acquisition du téléphone à crédit.
« As a service ». Younited Business Solutions, la société B2B de la plate-forme de crédit à la consommation Younited Credit, a signé un accord stratégique avec Microsoft afin de fournir à ce dernier et à un réseau sélectif de revendeurs en Europe une solution de crédit à la consommation étalée sur 24 mois pour l’achat des nouvelles Xbox. Cette offre de financement entièrement digitale permet aux clients de bénéficier du programme Xbox All Access qui comprend l’achat d’une Xbox de nouvelle génération (Xbox Series X ou Series S) et d’un abonnement de 24 mois à Xbox Game Pass Ultimate (catalogue de jeux, accès multijoueur en ligne). Ce crédit est octroyé sans apport initial et sans intérêt, et peut être obtenu par l’accès au compte bancaire du candidat au crédit afin d’évaluer son risque très rapidement, grâce à l’open banking.
En Chine, le Parti a toujours raison, et ce n’est pas Jack Ma qui dira le contraire. Pékin vient de rappeler au fondateur d’Alibaba qui était le patron, en n’hésitant pas à torpiller la plus importante introduction en Bourse de l’histoire, celle du géant des services financiers Ant Group, à quarante-huit heures du grand jour. Pas vraiment réputé pour sa modestie, l’entrepreneur avait brocardé devant les plus hauts officiels de son pays l’obsolescence des banques publiques et de leur cadre réglementaire, comparant tout ce joli monde à un club de vieux messieurs. Sans doute cette sortie intempestive a-t-elle contribué à braquer les autorités, mais l’on aurait tort de résumer cette séquence incroyable à un bras de fer entre le peu diplomate homme d’affaires et sa tutelle.
Etape. C’est à Anacap Financial Partners que Carrefour a décidé de céder 60 % du capital de MarketPay, sa plate-forme de paiement européenne développée depuis 2016 pour répondre aux enjeux du commerce omnicanal du groupe. Cette cession valorise l’entreprise 300 millions d’euros. MarketPay opère un volume de 1,3 milliard de transactions par an, gère 45.000 terminaux de paiement et 5 millions de cartes. En 2020, la société devrait réaliser un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros. Carrefour compte sur l’expertise sectorielle et sur l’expérience du fonds britannique pour permettre à sa filiale de se diversifier et d’accélérer sa transformation au service des projets d’innovation du distributeur et de ses autres clients. L’opération devrait être finalisée au premier semestre 2021.
C’est le montant des préfinancements de crédit d’impôt recherche (CIR) octroyés par le gérant Acofi et le spécialiste du CIR Neftys depuis le lancement de leur fonds Predirec en 2015. Les dossiers sont instruits et suivis via une plate-forme digitalisée, d’où le millier d’opérations au profit de PME réalisé par la fintech Neftys. Actuellement, le service tourne avec un fonds de 180 millions d’euros, la durée des avances étant de 12 mois environ. Le rendement atteint 2,8 % annuel pour un risque essentiellement sur l’Etat. Les deux acteurs travailleraient actuellement sur un autre projet commun de financement de créances.
Le confinement rappelle cette évidence : les échanges entre collègues et la cohésion des équipes sont essentiels au bon fonctionnement d’une entreprise. La question est de savoir comment y arriver. Heureusement, la start-up Typeform a la solution, explique le média en ligne Sifted : récompenser les interactions positives entre les employés à l’aide du typecoin, une monnaie numérique d’une valeur de 10 centimes d’euro. Chaque salarié reçoit, au début du mois, 250 typecoins qu’il peut ensuite donner à ses collègues dont il juge les conseils ou le travail pertinent. Un tableau affiche en permanence le nombre de typecoins reçus par chaque employé. Collusion pour s’assurer de mutuels et bénéfiques versements de typecoins, demandes insistantes pour en obtenir à la moindre occasion, mécontentement des salariés les moins visibles au sein de l’entreprise : les effets du typecoin sont exactement ceux auxquels on pouvait s’attendre. Même dans la nouvelle économie, les vieux réflexes ont la vie dure.
Le fonds britannique AnaCap va acquérir 60% de Market Pay, plateforme de paiements créée en 2016 par le géant de la distribution. L’opération, en numéraire, «valorise la société sur la base d’une valeur d’entreprise de 300 millions d’euros», a indiqué le groupe Carrefour dans un communiqué vendredi. Créée en 2016 au sein du groupe Carrefour, la fintech fournit un moyen de paiement centralisé pour toutes les marques de l’enseigne (paiement par carte, sans contact ou mobile). Elle opère également les paiements via la carte de fidélité Pass. Au total, Market Pay opère un volume de 1,3 milliard de transactions par an, gère 45 000 terminaux de paiement et 5 millions de cartes, pour un chiffre d’affaires qui sera supérieur à 30 millions d’euros en 2020.
La plate-forme de gestion de patrimoine compte lever 2,36 milliards de dollars dans le cadre de cette IPO qui la valoriserait à 32,9 milliards de dollars.
Entré au Nasdaq cette semaine, Root suscite moins d'enthousiasme que GoHealth, SelectQuote et Lemonade ces derniers mois. L'IPO de Lufax ce vendredi sera un bon test.
La fintech Social Finance (SoFi) a reçu un agrément provisoire préalable de l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), le régulateur bancaire américain, sur sa candidature pour une charte de banque nationale, a indiqué la société mercredi. La demande pour «SoFi Bank, National Association», qui a été déposée en juillet, doit toujours être passée en revue par la Federal Deposit Insurance Corporation et la Réserve fédérale (Fed). Une licence bancaire permettrait à SoFi de conserver des dépôts bancaires de ses clients et de faire des prêts, sans devoir recourir à un partenaire bancaire comme c’est le cas actuellement. La start-up revendique 1,5 million de clients. Elle avait déjà déposé une demande de licence bancaire en 2017, mais l’avait retirée suite au départ de plusieurs de ses dirigeants, dont son cofondateur et ancien CEO Mike Cagney.
Longtemps négligées par les banques en raison de leur fragilité, les très petites entreprises sont désormais l’objet de toutes les attentions sous l’impulsion des néobanques.
C’est la somme levée par Dimpl (ex-Moment) auprès d’Elaia, quelques mois seulement après une première levée de fonds de 1,5 million d’euros auprès d’Idinvest pour le compte d’Euler Hermes. Le concept ? Une assurance à la facture à prix fixe et sans coût caché, un paiement à l’échéance et une grande facilité d’usage grâce à une interface digitale offrant une expérience fluide. Cette nouvelle levée de fonds permettra à Dimpl de déployer sa nouvelle solution en Saas (Software as a Service) par abonnement annuel pour les entreprises qui veulent assurer un certain volume de factures (20.000 euros minimum), comme l’ont déjà fait Talent.io ou Zenconnect.