Alors que le président Donald Trump affirme en même temps que la Fed doit baisser ses taux et que l’économie américaine va très bien, le secteur manufacturier s’est contracté en août pour la première fois en près de dix ans aux Etats-Unis, selon l’enquête mensuelle d’IHS Markit. Signe qu’une guerre commerciale acharnée entre les Etats-Unis et la Chine pourrait faire basculer l'économie dans une récession, l’indice PMI «flash» sur l’activité manufacturière est tombé à 49,9 ce mois-ci, son niveau le plus bas depuis septembre 2009, contre 50,4 en juillet selon l’indice PMI définitif. Un indice PMI inférieur à 50 signifie que le secteur est en contraction. Le sous-indice des nouvelles commandes de produits manufacturés est tombé à 49,5%, son plus bas depuis août 2009, contre 51,7 en lecture définitive en juillet.
La Chine a dit jeudi espérer que les Etats-Unis mettent un terme à leur politique de tarifs douaniers sur les produits en provenance de Pékin, ajoutant que l’imposition de nouveaux droits de douane entraînerait des mesures de rétorsion. Selon Gao Feng, le porte-parole du ministère du Commerce, les négociateurs des deux premières économies mondiales seraient restés en contact. Washington a annoncé début août la mise en oeuvre à compter de septembre de droits de douane de 10% sur les 300 milliards de dollars d’importations chinoises encore non taxées, avant que le président Donald Trump ne revienne en partie sur cette décision, en reportant à mi-décembre l’imposition de certains produits chinois importés.
Les reventes de logements aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en juillet grâce aux taux hypothécaires en repli et à la vigueur du marché de l’emploi, selon les agents immobiliers de la National Association of Realtors (NAR). Ces reventes ont crû de 2,5% à 5,42 millions d’unités en rythme annualisé corrigé des variations saisonnières, contre 5,29 millions en juin. Le prix médian des logements a augmenté de 4,3% par rapport à l’an dernier, à 280.800 dollars.
À Paris, l'indice CAC 40 plongeait de 2,56% à 5.415,30 points vers 10h20 GMT. À Francfort, le Dax abandonnait 2,25% et à Londres, le FTSE cèdait 1,75%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro reculait de 2,27%.
La croissance de l'économie américaine a ralenti moins qu’attendu au deuxième trimestre, la hausse des dépenses des ménages compensant l’impact négatif du recul des exportations et de l'évolution des stocks. Le PIB a progressé de 2,1% en rythme annualisé sur la période avril-juin, a annoncé vendredi le département du Commerce dans sa première estimation. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 1,8%, après celle de 3,1% du premier trimestre, tandis que l’indice GDPNow de la Fed d’Atlanta pointait vers une croissance limitée à 1,3%.
Les ministres des Finances des sept puissances ont prudemment souhaité laisser les épineuses questions d’imposition aux bons soins du G20 et de l’OCDE.
Les ventes de logements neufs ont fortement rebondi au mois de juin aux Etats-Unis, de +7,0% selon le département du Commerce en données ajustées des variations saisonnières, à 646.000 unités, soit davantage qu’attendu. Mais celles des trois mois précédents ont été ajustées à la baisse, ce qui suggère que le marché immobilier a continué à stagner malgré le recul des taux et un marché de l’emploi vigoureux. Mardi, la National Association of Realtors (NAR) avait annoncé que les reventes de logements avaient diminué de 1,7% en juin, à 5,27 millions en rythme annualisé, plus fortement que prévu à cause d’une pénurie de biens à vendre et de prix revenu à des sommets.
L'accord trouvé sur le plafond permettra au Trésor d'emprunter jusqu'au 31 juillet 2021, au risque de mettre le prochain président en difficulté pendant sa première année.
L’Union européenne répliquerait à coup de tarifs douaniers si l’administration de Donald Trump décidait de taxer les importations automobiles européennes, a déclaré hier Sabine Weyand, nouvelle commissaire européenne au commerce, à l’occasion d’un déplacement officiel aux Etats-Unis. Elle espère aussi une solution pour mettre fin aux quinze ans de contentieux sur les subventions dont bénéficient Boeing et Airbus pour leur R&D.
Les agences de régulation américaines (Fed, FDIC, OCC) ont annoncé hier qu’elles ne prendraient pas de mesure liée à la règle Volcker à l’égard de certains fonds étrangers pour une période supplémentaire de deux ans. Elles prévoient d’alléger cette règle interdisant aux banques de spéculer pour compte propre et de détenir des intérêts dans les hedge funds et fonds de private equity, mais ne souhaitent plus intégrer à la réforme certains fonds étrangers, alors qu’elles avaient annoncé précédemment un traitement similaire.
La production manufacturière a progressé en juin de +0,4%, pour un deuxième mois consécutif aux Etats-Unis, selon les données publiées mardi par la Réserve fédérale. C’est deux fois plus que le consensus Reuters, après une hausse de +0,2% en mai. Portée par la production de voitures et de pièces détachées automobiles, la hausse de juin, la plus forte depuis décembre, apaise les craintes entourant le secteur industriel américain, mais la production a baissé de 2,2% sur le deuxième trimestre, au plus bas depuis avril-juin 2016. Le département du Commerce a aussi annoncé mardi que les ventes au détail avaient progressé de 0,4% en juin, tirées par une augmentation des achats de voitures et d’autres biens.
L’indice de confiance des professionnels du secteur de l’immobilier américain (NAHB) a rebondi d’un point en juillet, à 65, après une baisse de deux points le mois précédent, selon l’enquête de la fédération professionnelle publiée mardi. Le consensus Reuters prévoyait une stabilité à 64. Le sous-indice lié aux acheteurs potentiels a progressé à 48 contre 47 en juin et celui des perspectives de vente à 6 mois a atteint 71 contre 70.
L’activité manufacturière dans la région de New York a rebondi plus fortement qu’attendu en juillet après son coup d’arrêt du mois précédent, montre l’enquête publiée lundi par l’antenne régionale de la Réserve fédérale. L’indice «Empire State» est remonté à +4,3 contre -8,6 en juin, enregistrant sa plus forte hausse depuis juin 2017 et signalant à nouveau une expansion. Les économistes prévoyaient en moyenne +2,0. Le plongeon de 26 points de l’indice en juin, jamais vu depuis la création de l’enquête, l’avait fait passer en territoire négatif pour la première fois depuis octobre 2016, faisant craindre une contraction du secteur manufacturier dans le contexte des tensions commerciales avec la Chine.