Après la menace du département du Commerce, l’administration Trump a déclaré mardi qu’elle n’accusait aucun des pays partenaires commerciaux des Etats-Unis de manipuler sa monnaie. Le département du Trésor a remis au Congrès son rapport semestriel sur le sujet, où les politiques de 21 grands partenaires commerciaux ont été étudiées, dont 9 requièrent toujours une attention particulière en raison de leurs pratiques en matière de changes: la Chine, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour et le Vietnam. Le département du Commerce avait proposé jeudi d’imposer des droits de douane spécifiques aux produits importés de pays qui sous-évaluent leur monnaie par rapport au dollar.
Après la menace du département du Commerce, l’administration Trump a déclaré mardi qu’elle n’accusait aucun des pays partenaires commerciaux des Etats-Unis de manipuler sa monnaie. Le département du Trésor a en effet remis au Congrès son rapport semestriel sur le sujet, où les politiques de 21 grands partenaires commerciaux ont été étudiées, dont 9 requiert toujours une attention particulière en raison de leurs pratiques en matière de changes : la Chine, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, Singapour et le Vietnam.
« MÉTHODE CHINOISE » Quelque peu happé par la gestion des conflits avec la Chine, l’Iran et la Corée du Nord, pour ne citer qu’eux, le président américain Donald Trump a accordé 180 jours supplémentaires aux négociateurs pour trouver un accord sur l’industrie automobile. Le sursis, annoncé le 17 mai, concerne aussi bien l’instauration de tarifs douaniers supplémentaires, que la mise en place de quotas d’importation sur les automobiles et les pièces détachées. Sont concernées, précise le communiqué de la Maison Blanche, « les automobiles et certaines pièces automobiles importées en provenance de l’Union européenne, du Japon et de tout autre pays que le représentant au commerce considère comme approprié ». Les industriels du secteur n’ont aucune raison de se réjouir. Le président Trump semble vouloir appliquer la « méthode chinoise » à ses interlocuteurs. Un autre communiqué spécifie que « si les accords ne sont pas conclus dans les 180 jours, le président déterminera si d’autres mesures doivent être prises ».
Le pétrole montait d’environ 1,3% ce matin après que l’Opep+ a annoncé vouloir probablement maintenir les baisses de la production qui ont permis de soutenir les prix cette année, et alors que la tension continue de croître au Moyen-Orient, notamment avec l’Iran. Ainsi, le baril de Brent progressait à 73,19 dollars le baril, après avoir touché 73,40 dollars, un plus haut niveau depuis le 26 avril, et le baril de WTI s’affichait à 63,61 dollars le baril, après avoir atteint 63,81 dollars, plus haut niveau depuis le 1er mai.
PRESSION. Le 9 mai dernier, soit un an jour pour jour après l’annonce de leur retrait du JCPoA (l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien), les Etats-Unis ont durci leurs sanctions. Les exemptions accordées à huit pays (Inde, Chine, Italie, Grèce, Corée du Sud, Taïwan et la Turquie) pour l’importation de pétrole arrivent à échéance au mois de mai, et ne seront pas reconduites. Des sanctions supplémentaires, visant le secteur des métaux industriels, ont été annoncées. En Chine, qui est le premier importateur mondial de brut iranien, les entreprises d’Etat CNPC et Sinopec ont annoncé vouloir suspendre leurs importations de brut iranien, de peur de se voir coupées du système financier mondial. La réponse iranienne a été immédiate : Téhéran a suspendu une partie des engagements pris à Vienne, en donnant 60 jours aux autres signataires du JCPoA pour mettre
Le ministère chinois des Affaires étrangères a assuré lundi que Pékin ne céderait « jamais » aux pressions extérieures, alors que Washington a réitéré sa menace de relever les tarifs douaniers sur l’ensemble des importations chinoises. Le porte-parole du ministère, Geng Shuang, s’est refusé à préciser quelles contre-mesures la Chine pourrait prendre en riposte à la hausse des droits de douane annoncées par les Etats-Unis la semaine dernière sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises.
Le ministre de l’Economie et des Finances français a exhorté la Chine et les Etats-Unis à éviter une escalade des tensions dans leurs négociations commerciales en cours pour ne pas pénaliser la croissance mondiale. « Nous souhaitons que les négociations suivent des principes de transparence et de multilatéralisme », a déclaré Bruno Le Maire à son arrivée au Forum de Paris sur la dette et le développement, une manifestation organisée au ministère des Finances.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a augmenté de 3,2% en termes annualisés au premier trimestre, a annoncé vendredi le département du Commerce. Il s’agit de la première estimation de la croissance américaine pour la période de janvier à mars. La performance est donc supérieure aux attentes, puisque les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 2,0%, après celle de 2,2% du quatrième trimestre de l’an dernier, tandis que le consensus recueilli par Dow Jones Newswires tablait sur une progression du PIB de 2,5%.
Le rendement des Treasuries américains à 10 ans se détendait d’un point de base (pb) vendredi à 2,50%, et de 2 pb sur le rendement à 2 ans à 2,35%, suite à la publication des chiffres mensuels de l’emploi américain. Les rendements à 2 et à 10 ans confirment ainsi leur rebond d’environ 15 pb. Les marchés ont été rassurés par les 196.000 emplois non agricoles créés par l’économie américaine en mars, ressorti symboliquement au-dessus des 180.000 anticipés par le consensus Reuters, après le nombre décevant de créations de postes de 33.000 en février. Le taux de chômage est en outre resté stable à un très bas niveau de 3,8%.
Le rendement des Treasuries américains à 10 ans se détendait très légèrement d’un point de base (pb) cet après-midi à un niveau de 2,50%, et de 2 pb sur le rendement à 2 ans à 2,35%, alors que les marchés actions américains ouvraient en très légère hausse de 0,2%, à la suite de la publications des chiffres mensuels de l’emploi américain mitigés par le département américain du Travail. Les rendements à 2 et à 10 ans confirment ainsi leur rebond d’environ 15 pb depuis leurs points bas respectifs de 2,20% et de 2,35% atteint au milieu de la semaine dernière, avec une pente entre les deux maturités qui reste légèrement positive. Le spread entre le rendement des T-Bills à 3 mois et des Treasuries à 10 ans est quant à lui repassé en territoire positif, après l’inversion de courbe en milieu de semaine dernière, qui avait soulevé les craintes d’une prochaine récession aux Etats-Unis.
Le président américain aurait appelé le président de la Réserve fédérale (Fed) le 8 mars dernier, inquiet de la plus forte chute hebdomadaire de l’année des marchés actions, liée aux craintes sur la croissance mondiale, indiquait jeudi Bloomberg. Donald Trump avait déjà critiqué vendredi dernier dans un tweet les quatre hausses de taux réalisées par la Fed l’an dernier, ainsi que son processus de réduction de son bilan, qui auraient, selon lui, empêché la croissance américaine de dépasser le seuil des 3%. Depuis, la Fed a confirmé vouloir mettre fin à la réduction de son bilan, alors que les marchés commencent à anticiper des baisses de taux avant la fin de l’année.
Le président américain aurait passé un coup de téléphone au président de la Réserve fédérale (Fed) le 8 mars dernier pour lui faire part de ses inquiétudes face à la plus forte chute hebdomadaire de l’année des marchés actions liée aux craintes concernant les perspectives de croissance mondiale, indique ce matin Bloomberg.