La baisse des taux d’intérêt a alimenté l’endettement des pays émergents au premier trimestre, lequel a atteint un montant record de 69.100 milliards de dollars, soit 216% du PIB entre les dettes publiques, des entreprises et des ménages, selon un rapport de l’Institute of International Finance (IIF). Le ratio d’endettement, qui rapporte le stock de dettes au PIB, a progressé le plus rapidement au Chili, en Corée du Sud, au Brésil, en Afrique du Sud, au Pakistan et en Chine en un an. Dans les pays développés, la hausse de l’endettement au premier trimestre a surtout résulté de celle des Etats, en hausse de 1.000 milliards de dollars. Finlande, Canada et Japon sont les mauvais élèves, mais l’endettement a augmenté aussi de 2.900 milliards de dollars sur un an aux Etats-Unis, avec 69.000 milliards de dollars de stock de dette.
La Réserve fédérale pourrait lancer début 2020 une facilité permettant aux banques de lui emprunter des fonds en présentant des Treasuries et d’autres valeurs mobilières en garantie, selon un stratégiste de Deutsche Bank cité par Reuters. Cette facilité sous forme de prise en pension (repo) à taux fixe serait un recours dans un contexte de tensions sur les taux du marché monétaire. Les responsables de la Fed ont débattu en juin d’une telle facilité qui, avec une rémunération de quelques dizaines de points de base au-dessus du taux sur les réserves bancaires, lui permettrait de réduire son bilan (3.860 milliards de dollars) tout en dissuadant les grandes banques de thésauriser, et en permettant une meilleure répartition des réserves en faveur des petits établissements. Pour les investisseurs, elle viendrait alimenter la liquidité sur les Treasuries.
Les exigences seront réduites pour les petites banques, adaptées et également proportionnelles pour les autres. Mais pas pour les établissements étrangers.
L’augmentation continue de la production américaine de pétrole va dépasser la croissance de la demande globale de brut cette année, ce qui se soldera par une augmentation des stocks mondiaux au cours des neuf prochains mois, a déclaré vendredi l’Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette prévision plaide a posteriori en faveur de la prolongation de l’accord d’encadrement de la production de l’Opep et de ses alliés, récemment reconduit pour neuf mois. La demande pour le brut de l’Opep devrait tomber début 2020 à 28 millions de barils par jour (mbj), précise le rapport de l’AIE, alors que l’offre extérieure au cartel augmenterait de 2,1 mbj, dont 2 millions pour celle des Etats-Unis.
L’augmentation continue de la production américaine de pétrole va dépasser la croissance de la demande globale de brut cette année, ce qui se soldera par une augmentation des stocks mondiaux au cours des neuf prochains mois, a déclaré vendredi l’Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette prévision plaide a posteriori en faveur de la prolongation de l’accord d’encadrement de la production de l’Opep et de ses alliés, récemment reconduit pour neuf mois. «Les tensions sur le marché ne sont pas un sujet pour l’instant et le rééquilibrage semble s'être éloigné dans l’avenir», résume l’AIE dans son rapport mensuel. «Il est clair que cela constitue un défi majeur pour ceux qui ont pour mission de gérer le marché», y lit-on en référence à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et à ses alliés, dont la Russie.
La croissance de l’emploi aux Etats-Unis a rebondi en juin mais une hausse modérée des salaires et d’autres signes de ralentissement de l'économie devraient continuer à encourager la Réserve fédérale à baisser les taux d’intérêt dès ce mois-ci. Le département du Travail a fait état vendredi de 224.000 créations de postes non-agricoles le mois dernier, alors que les consensus en prévoyaient 160.000 à 165.000, et contre 72.000 créations en mai. Le chiffre repasse au-dessus du seuil des 100.000 créations d’emplois mensuelles jugées nécessaires pour absorber la croissance de la population en âge de travailler. Cela porte à 171.000 le nombre moyen de créations d’emplois au cours des trois derniers mois, avec un taux de chômage porté à 3,7% avec l’arrivée de 335.000 nouveaux demandeurs d’emplois et un taux d’activité passé de 62,8% à 62,9%.
La Réserve fédérale, qui publie quatre fois par an les projections de ses membres sur l'évolution des taux d’intérêt, réfléchit désormais à limiter la portée de ces « dot plots » devenus embarrassants pour sa communication. A défaut de les supprimer, certains proposent d’en différer la publication du contexte à un autre moment afin qu’il ne vienne plus téléscoper le communiqué de politique monétaire dont le message souvent plus nuancé se trouve ainsi brouillé. Déjà débattue en mars, l’idée d’en limiter le retentissement s’inscrit dans le vaste débat en cours sur la communication de la Fed, et aucune mesure n’est attendue avant 2020.