Transport. La crise sanitaire devrait changer durablement le mode de transport domicile-travail. Près d’un salarié sur deux vivant dans une grande agglomération estime en effet qu’il pratiquera à l’avenir le télétravail de manière permanente au moins deux jours par semaine, selon une étude Worklife menée en ligne entre le 26 et le 30 novembre auprès de 1.112 personnes (voir le graphique). Le Covid-19 et les confinements ont déjà changé les pratiques d’un tiers des salariés, avec un recul des transports en commun au profit des solutions individuelles, en premier lieu la voiture. « Alors qu’avant la pandémie, les transports en commun étaient le moyen de transport privilégié pour la majorité de ces salariés, plus de 50 % d’entre eux déclarent vouloir diminuer leur fréquence d’utilisation ou arrêter d’utiliser les transports en commun de manière durable après la crise », note l’étude. Pas forcément une bonne nouvelle pour l’environnement. Worklife y voit l’occasion pour les entreprises et les salariés de pousser l’adoption du « forfait mobilité durable ». Ce dispositif permet aux employeurs de financer les modes de transports durables (vélo, trottinette électrique, etc.) et d’être exonérés de cotisations jusqu’à 400 euros par an et par salarié.
Souriez, vous êtes filmés ? Surtout pas, remettez votre masque ! La Panorama Box d’Amazon Web Service (AWS), une IA, permet en effet aux caméras sur lesquelles elle est branchée de repérer les entorses aux protocoles sanitaires. Si les employés respirent un coup, ou se rapprochent un peu trop, l’employeur est alerté. Mais, comme la boîte dont elle s’inspire, du possesseur de la Panorama Box dépendent ses conséquences, assure AWS : ainsi, « la reconnaissance faciale n’est pas pré-incluse (avec la Box) ». Ses possibilités sont infinies : compter le temps que chaque ouvrier passe à une tâche, suivre les clients dans un magasin, calculer la longueur d’une file d’attente… Quoiqu’il en soit, la Panorama Box est bien dans l’air du temps, celui de la surveillance au travail, terrain d’expression tout trouvé pour les Gafa.
Complément. L’intelligence artificielle (IA) fait son trou dans les pratiques de recrutement, d’autant que les confinements accroissent le recours aux plates-formes digitales. L’une d’entre elles, Qapa, spécialiste de l’intérim, a sondé les recruteurs au sujet de leurs relations avec l’IA. Celle-ci présente quatre principaux atouts à leurs yeux : c’est un gain de temps pour 72 % des répondants, un gain d’argent pour 63 %, plus de simplicité pour 61 % et d’efficacité pour 56 %. En revanche, seulement 7 % des recruteurs sont actuellement capables de confier à une IA la gestion complète des embauches (voir le graphique). Pour les autres, 79 % peuvent confier la signature des contrats, 77 % la mise en relation, 65 % la recherche de profils, 56 % la sélection des candidats et 51 % le premier tri des CV. Mais pour les entretiens d’embauche, 89 % préfèrent encore l’humain, dimension à laquelle l’IA apporte un complément sans la supplanter.
Coach. Le Centre Mastercard pour une Croissance Inclusive et Bayes Impact ont annoncé le 24 novembre la création et l’expérimentation d’un programme digital favorisant l’apprentissage tout au long de la vie, qui offrira un coaching professionnel aux travailleurs défavorisés. Le projet s’appuie sur « Bob », la technologie de coaching numérique de Bayes Impact, qui utilise l’intelligence artificielle pour offrir des conseils personnalisés aux demandeurs d’emploi, en puisant dans les données du marché du travail local, par le biais d’un partenariat avec le gouvernement français. La nouvelle plate-forme sera lancée par l’intermédiaire d’un projet pilote ciblant 100.000 utilisateurs au total. L’initiative s’inscrit dans le « Partenariat pour l’économie numérique » annoncé en janvier 2020 par Mastercard, qui s’engage à aider 5 millions de citoyens français à lutter contre l’insécurité économique d’ici à 2025.
Eurostat a publié deux indicateurs économiques positifs pour la zone euro mercredi. D’une part, les prix à la production dans la zone euro ont augmenté plus que prévu d’un mois sur l’autre en octobre, augmentant de +0,4% en glissement mensuel, pour une baisse de -2,0% d’une année sur l’autre. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient en moyenne à une hausse mensuelle de +0,2% pour une baisse annuelle de -2,4%. Les coûts de l'énergie ont été le principal facteur déterminant de cet indice des prix à la production, augmentant de +1,4% sur le mois, pour une baisse de -7,6% en rythme annuel.
IBM envisage de supprimer de 1.180 à 1.385 postes, soit environ un quart des effectifs en France, dans le cadre d’une restructuration mondiale, indique l’AFP de sources syndicales. Ce projet, annoncé début novembre en comité européen sans chiffres précis pour la France, est «un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) mixte, qui doit être présenté officiellement aux organisations syndicales le 16 décembre», a expliqué à l’AFP Pierry Poquet, délégué syndical central Unsa (1er syndicat). Ces suppressions de postes s’inscrivent dans une restructuration mondiale d’IBM qui touche «plus de 20% des effectifs en Europe, soit 7.700 personnes», selon l’Unsa, « jusqu'à 25% », selon la CFE-CGC.
Réforme. Un an après son lancement par le ministère du Travail, le bilan de Mon Compte Formation est « clairement positif », assure la Caisse des dépôts et consignations (CDC, photo). Le dispositif offre aux actifs un parcours d’achat de formation direct, sans intermédiaire. En tant que nouvel opérateur central, la CDC assure la gestion de ce nouveau système, dont elle a conçu l’application mobile et le site internet : centralisation et gestion des fonds, gestion des comptes utilisateurs, relations avec les organismes de formation et les financeurs, paiement des sessions… Près d’un million de formations ont été validées cette année pour un coût pédagogique de 1,14 milliard d’euros. Premier constat, les profils des demandeurs évoluent, avec moins de cadres : 66 % des demandes de formations émanent d’employés, d’ouvriers ou de techniciens et 38 % des personnes désirant se former ont un niveau BEP/CEP ou en dessous. Deuxième constat, le prix des formations est en baisse : un bilan de compétences coûte par exemple en moyenne 1.459 euros aujourd’hui, contre 1.613 euros avant la mise en place de Mon Compte Formation. Enfin, confinement oblige, le « distanciel » est monté en flèche. Au 1er novembre 2020, la CDC dénombrait 266.000 formations digitales sur 900.000 sessions au total.
Santé. L’assureur Axa s’apprête à lancer un programme mondial pour améliorer la santé et le bien-être de ses 121.000 collaborateurs. Accessible dès 2021, ce programme gratuit s’appuiera sur deux piliers. Chaque collaborateur pourra effectuer un bilan médical complet, physique ou à distance, en fonction de son âge, et bénéficier d’une vaccination annuelle contre la grippe. Le groupe organisera aussi dans ses locaux des journées d’information et de sensibilisation pour la prévention des risques. Deuxième pilier, Axa mettra en place un programme d’assistance comprenant un service de conseil et de soutien psychologique accessible à tout moment. Sont ciblés les collaborateurs « qui rencontrent des difficultés dans leur vie professionnelle ou personnelle ».
IBM envisage de supprimer de 1.180 à 1.385 postes, soit environ un quart des effectifs en France, dans le cadre d’une restructuration mondiale, indique l’AFP de sources syndicales.
L’assureur Axa va lancer un programme novateur mondial pour améliorer la santé et le bien-être de ses 121.000 collaborateurs. Accessible dès 2021, ce programme gratuit comptera deux piliers. D’une part, chaque collaborateur pourra effectuer un bilan médical complet physique ou digital en fonction de son âge, bénéficier d’une vaccination annuelle contre la grippe, et participer à des journées d’information et de sensibilisation organisées dans les locaux du groupe. D’autre part, pour ses collaborateurs traversant des difficultés, Axa mettra en place un programme d’assistance comprenant un service de conseil et de soutien psychologique accessible à tout moment.
Les banques basées au Royaume-Uni qui souhaitent continuer à faire des affaires dans la zone euro après le Brexit doivent déplacer leur personnel sur le continent et ne pas utiliser la pandémie comme excuse pour éviter les délocalisations, a déclaré la Banque centrale européenne (BCE) mercredi. Le superviseur bancaire a déclaré que les prêteurs opérant dans le bloc doivent déplacer suffisamment de capitaux, de personnel et d’expertise de gestion pour garantir une gestion prudente des risques. Elle a ajouté que les dispositions relatives au travail à distance ne modifient pas son obligation de relocaliser le personnel dans l’UE.
Indéterminé. Le contrat à durée indéterminée (CDI) reste le moyen privilégié de remplacer un collaborateur sur le départ dans les fonctions financières, selon le baromètre trimestriel des motifs d’embauche publié par le cabinet Fed Finance (voir le graphique). Après une hausse en raison de la sortie du confinement qui a relancé progressivement les besoins de nouveaux postes en CDI, les créations de postes pour ce type de contrat perdent en revanche 2 points par rapport au deuxième trimestre de l’année, pour retrouver un niveau à l’équilibre par rapport à l’année 2019. Le constat est plus positif concernant les embauches ayant pour motif l’accroissement de l’activité de l’entreprise. En effet, ces dernières ont eu davantage recours aux contrats à durée déterminée et à l’intérim sur ce trimestre par rapport au précédent.