Le rapport sur l’emploi de juillet en Australie est surprenant. Le taux de chômage a atteint un plus bas depuis 48 ans à 3,4%, selon les données publiées jeudi par l’Australian Bureau of Statistics (ABS), un chiffre légèrement inférieur aux attentes des économistes. Mais l’économie australienne a détruit 40.900 emplois sur la période, contre 25.000 créations attendues. Il s’agit du premier recul depuis octobre dernier. Ces données contradictoires ne signalent pas forcément un début de refroidissement d’un marché du travail particulièrement soutenu ces derniers mois, et ayant obligé la banque centrale à accentuer son resserrement monétaire. Cette baisse coïncide avec les congés scolaires hivernaux et une résurgence des infections au Covid-19, explique l’ABS.
La croissance de l'économie de la zone euro au deuxième trimestre a été légèrement moins soutenue qu’annoncé initialement. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,6% sur la période par rapport aux trois mois précédents et de 3,9% sur un an, a annoncé mercredi Eurostat. Une première estimation publiée fin juillet avait fait état d’une croissance de 0,7% et de 4% respectivement. La croissance du deuxième trimestre est notamment à mettre au crédit de l’Italie et de l’Espagne, qui affichent une croissance de 1% et 1,1% respectivement en rythme trimestriel, alors que l'économie allemande a stagné et que le PIB français a augmenté de 0,5%.
Les ventes au détail aux Etats-Unis sont restées inchangées au mois de juillet contre toute attente, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une augmentation de 0,1%. La hausse de juin, initialement annoncée à 1%, a en outre été revisée en baisse à +0,8%. Hors automobiles, carburants, matériaux de construction et services alimentaires, les ventes au détail ont progressé de 0,8% en juillet, après +0,7% en juin.
La construction résidentielle est tombée à son plus bas niveau en près d’un an et demi en juillet aux États-Unis et plus que prévu par les économistes. Les mises en chantier ont plongé de 9,6% sur un an corrigé des variations saisonnières, à 1,446 million d’unités, a indiqué mardi le département américain du commerce, le niveau le plus bas depuis février 2021, contre 1,599 million d’unités en juin. Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu une baisse des mises en chantier à 1,540 million d’unités. Parallèlement, les nouveaux permis de construction accordés ont diminué de 1,3 % à 1,674 million d’unités. L’immobilier résidentiel est affecté par la hausse des taux hypothécaires et des prix des matériaux de construction, suggérant que le marché du logement pourrait se contracter davantage au troisième trimestre.
Le marché du travail en Grande-Bretagne montre des signes de refroidissement. Le taux de chômage de 3,8% au cours du deuxième trimestre est resté inchangé, proche d’un creux d’un demi-siècle. Mais le nombre de personnes ayant intégré le marché du travail au cours de la période par rapport au trimestre précédent, soit 160.000, est ressorti nettement inférieur aux prévisions (256.000, selon le consensus Reuters), montrant une certaine prudence des entreprises. Les postes vacants, qui ont par ailleurs chuté pour la première fois depuis mi-2020, sont restés proches d’un niveau record à 1,274 million. Les données de l’institut statistique (ONS) ont montré que les salaires hors primes au deuxième trimestre étaient supérieurs de 4,7% à ceux d’un an plus tôt mais les travailleurs sont de plus en plus touchés par l’inflation. Les revenus corrigés de l’indice des prix à la consommation ont baissé de 4,1 %, le plus fort recul depuis que la statistique a commencé à être compilée en 2001.
Le déficit budgétaire primaire de la Grèce est ressorti bien inférieur aux attentes depuis début 2022. Il s’est élevé à 1,167 milliard d’euros entre janvier et juillet, a indiqué mardi le ministère des Finances, bien en deçà de son objectif de 5,808 milliards. La plus forte fréquentation touristique et des revenus ponctuels supplémentaires expliquent la forte contraction de ce déficit qui s'était élevé à 9,06 milliards au cours de la même période de 2021. Sur la base des dernières projections du gouvernement faites en avril, le déficit primaire devrait se réduire à 2% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 7,3 % du PIB en 2021. Athènes aura donc plus de marge de manoeuvre pour soutenir les entreprises et les ménages dont les coûts énergétiques ont flambé.
L'économie britannique s’est contractée moins que prévu au deuxième trimestre et sur le seul mois de juin malgré les deux jours fériés exceptionnels accordés pour les soixante-dix ans de règne de la reine d’Angleterre. Le produit intérieur (PIB) a baissé de 0,1% par rapport au trimestre précédent et de 0,6% en juin, la plus importante contraction mensuelle depuis janvier 2021, selon les données préliminaires publiées vendredi par l’Office national de la statistique (-0,2% au deuxième trimestre et -1,3% en juin attendus par les économistes). La Banque d’Angleterre a averti que l'économie britannique devrait connaître sa plus longue période de récession depuis 2008 avec une inflation culminant à plus de 13% sur un an en octobre.
L’activité manufacturière dans la région de New York s’est fortement dégradée en août pour tomber en zone de contraction, montre lundi l’enquête mensuelle de l’antenne régionale de la Réserve fédérale. L’indice «Empire State» a chuté à -31,30 après +11,10 en juillet alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient une baisse à +5,0 seulement. La composante des nouvelles commandes est ressortie à -29,6 après 6,2 le mois dernier et celle de l’emploi a reculé à +7,4 après +18,0. Celle des prix acquittés a baissé aussi, à +55,5 contre +64,3 en juillet. Le sous-indice mesurant le jugement des entreprises sur leurs perspectives d’activité à un horizon de six mois a progressé pour atteindre +2,1 après -6,2 le mois précédent.
Les inscriptions au chômage ont augmenté aux Etats-Unis la semaine dernière à 262.000 contre 248.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 263.000 inscriptions au chômage. Les inscriptions de la semaine se terminant le 30 juillet ont été révisées en baisse par rapport à une estimation initiale de 260.000. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 252.000 contre 247.500 (révisé) la semaine précédente.
A la faveur du recul des prix de l’énergie, l’indice des prix à la production (PPI) pour la demande finale a reculé de 0,5% le mois dernier aux Etats-Unis, après avoir augmenté de 1% en juin, montrent les statistiques publiées jeudi par le département du Travail. Sa hausse sur un an atteint 9,8% après 11,3% en juin. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,2% d’un mois sur l’autre et de 10,4% sur un an. L’indice mesurant les pressions sous-jacentes sur les prix à la production, en excluant l’alimentation, l'énergie et les services commerciaux, a enregistré de son côté une progression 0,2% le mois dernier contre +0,3% en juin. Sur un an, la croissance de cet indice a été de 5,8% en juillet, contre 6,4% en juin.
D’un côté, les Etats-Unis ont enregistré un deuxième trimestre consécutif de contraction du PIB, et de l’autre, le marché de l’emploi n’y a jamais été aussi dynamique.
Les entreprises allemandes, qui se préparent déjà à une possible récession sur fond de pénuries d'énergie cet hiver, doivent désormais faire face au manque d’eau dans le Rhin. Les températures caniculaires et la faible pluviosité ont asséché cet axe majeur de communication pour le transport de nombreux produits en Allemagne, entraînant des retards dans les livraisons et multipliant par cinq les frais de transport. Par endroit le niveau est cinq fois inférieur à l’accoutumée, ce qui affecte le trafic. Les économistes estiment que ces perturbations pourraient réduire d’un demi-point de pourcentage la croissance du produit intérieur brut de l’Allemagne cette année.
La Suède est devenue le premier exportateur net d’électricité en Europe au premier semestre 2022, selon le spécialiste des données énergétiques EnAppSys. Elle détrône la France qui exporte traditionnellement davantage d'électricité qu’elle n’en importe. Mais du fait des difficultés de sa filière nucléaire, qui fonctionne à moitié de ses capacités en raison de problèmes de corrosion et de maintenance, l’Hexagone est devenue importatrice nette au début de l’année (baisse de moitié de ses exportations). La Suède a exporté 16 térawattheures (TWh), principalement vers la Finlande et le Danemark. L’Allemagne s’est hissée au deuxième rang européen des exportateurs nets, avec 15,4 TWh, deux fois plus qu’au premier semestre 2021, en réponse notamment à la hausse de la demande en France.
Le projet de centrale nucléaire EPR au Royaume-Uni Sizewell C, porté par EDF, est contesté par un groupement d’opposants qui menace de porter l’affaire en justice. L’organisation ‘Together Against Sizewell C’ invoque notamment un approvisionnement en eau insuffisant pour refroidir la centrale sur le lieu prévu de construction, dans le Suffolk, dans l’est du pays. Dans une lettre envoyée au gouvernement britannique, elle demande au ministre de l'Énergie Kwasi Kwarteng, qui a donné le 20 juillet son feu vert au projet, «l’annulation de la décision accordant l’autorisation de développement», intimant à l’exécutif de répondre avant le 16 août.
L’inflation a atteint 13,7% en juillet en Hongrie sur un an, établissant un nouveau plus haut depuis 24 ans. Ce chiffre est supérieur aux attentes des économistes. Le plus inquiétant est que l’inflation sous-jacente dépasse l’inflation totale à 16,7%, signifiant que les pressions inflationnistes sont fortes et amplement diffusées dans l’économie. Cela laisse peu de répit à la banque centrale hongroise qui a été jusque-là la plus agressive en Europe, malgré une tentative de pause. Elle a déjà relevé de 800 points de base (pb) ses taux cette année, s’ajoutant aux 200 pb de hausse en 2021, portant le taux de base à 10,75%. Celui-ci pourrait atteindre 13% d’ici à la fin de l’année.
La productivité du travail a chuté aux États-Unis au deuxième trimestre 2022 à son rythme annuel le plus rapide depuis 1948. La productivité non agricole, qui mesure la production horaire par travailleur, a chuté de 2,5 % d’un an sur l’autre, selon les données publiées mardi par le département du Travail. Elle a diminué en rythme trimestriel à un taux annualisé de 4,6 %, après avoir baissé de 7,4 % au cours des trois premiers mois de l’année. Le département américain du travail publie aussi une accélération des coûts unitaires du travail, suggérant que les pressions salariales contribueront à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Ces coûts ont augmenté à un taux de 10,8 %, après 12,7 % au premier trimestre. Ils ont augmenté à un taux de 9,5 % par rapport à il y a un an.
Les ménages américains sont moins pessimistes sur les perspectives d’inflation à moyen terme aux Etats-Unis. Selon la dernière enquête mensuelle de la Réserve fédérale de New York, les anticipations d’inflation des consommateurs dans les trois années à venir sont tombées à 3,2% en juillet contre 3,6% en juin. Il s’agit de la deuxième baisse consécutive. Les attentes pour l’année à venir reculent également à 6,2% contre 6,8%. En attendant, l’inflation pour le mois de juillet aux Etats-Unis sera très suivie par les investisseurs ce mercredi. Le consensus des économistes anticipe 8,7% après 9,1% en juin pour l’inflation totale. L’inflation core, la plus surveillée, pourrait avoir progressé à 6,1%.
Le déficit commercial français a continué de se creuser en juin, à 13,07 milliards d’euros, en raison de l’alourdissement de la facture énergétique, selon les données publiées vendredi par le bureau des Douanes françaises. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un déficit à 12,56 milliards. À fin mai, le déficit s'élevait à 12,91 milliards d’euros après révision. Sur le premier semestre 2022, les Douanes constatent «une forte dégradation du solde commercial des biens» à -71 milliards d’euros, contre -51 milliards au semestre précédent.
En hausse de 18% sur un an, les exportations chinoises ont augmenté de façon inattendue en juillet malgré une médiocre demande mondiale, mais les importations sont restées faibles (+2,3% après +1% en juin) en raison de la frilosité des consommateurs et des restrictions anti-Covid, selon les statistique publiées dimanche par les Douanes. La hausse des exportations en juillet est largement supérieure à celle de 14,6% prévue en moyenne par le consensus des économistes et à l’augmentation de 17,9% constatée en juin. Le mois dernier, l’excédent commercial du pays a atteint 101,3 milliards de dollars (99,3 milliards d’euros), contre 97,9 milliards de dollars en juin.
La production industrielle a fait preuve de résilience en juin avec une progression inattendue dans trois des quatre premières économies de la zone euro, seule l’Italie affichant un repli. Elle a progressé de 0,4% en Allemagne, en rythme mensuel, de 1,4% en France et de 1,1% en Espagne, alors que le consensus des économistes anticipait des baisses. En Italie, la production a décliné sur le mois de 2,1% en raison d’un repli dans l’automobile. Les analystes d’Oxford Economics prédisent une croissance de 0,2% pour la production sur l’ensemble de la zone euro en juin (+0,3% sur le deuxième trimestre). «Mais (...) nous nous attendons à ce que l’industrie de la zone euro glisse en récession au début de l’an prochain», préviennent ces derniers.