L’activité manufacturière en Chine s’est contractée pour le deuxième mois consécutif en août. En cause, la résurgence de l’épidémie de Covid-19, le rationnement de l’électricité en pleine canicule, et la crise immobilière.
Le taux de chômage en Allemagne a augmenté en août, principalement en raison de l’entrée d’un grand nombre de réfugiés ukrainiens sur le marché du travail, et en raison de la fin des vacances d’été. Le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 28.000 en termes corrigés des variations saisonnières, à 2,497 millions, a indiqué mercredi l’Office fédéral du travail, conformément aux attentes. Le taux de chômage a augmenté à 5,5%.
Le sentiment sur le climat économique dans la zone euro est tombé, en août, à son plus bas depuis un an et demi entre données d’inflation record et risque de récession du fait de la crise de l’énergie. L’indice de sentiment économique (ESI) de la Commission européenne a baissé à 97,6, par rapport à 98,9 en juillet (donnée révisée en baisse), ce qui est inférieur aux attentes du consensus des économistes. Cette enquête témoigne d’un net affaiblissement de la confiance dans l’industrie (1,2, contre 3,4) et les services (8,7, contre 10,4), pour lesquels l’impact de la crise de l’énergie se traduit par des pénuries, une hausse des coûts et une baisse de la demande. Même si les consommateurs (-24,9, contre -27) et les commerçants (-6,3, contre -7,1) étaient, contre toute attente, légèrement moins pessimistes, certains économistes craignent que la zone euro ne soit déjà en récession.
Le sentiment sur le climat économique dans la zone euro est tombé en août à son plus bas depuis un an et demi entre données d’inflation records et risque de récession en raison de la crise de l’énergie.
L’indicateur du climat de la consommation GfK est tombé à un nouveau record de -36,5 en Allemagne pour août, contre -30,9 révisé pour juillet et bien au-dessous des attentes du marché (-31,8). La dernière lecture a mis en évidence les craintes persistantes de récession et les inquiétudes croissantes concernant la hausse des coûts de l’énergie. La propension à épargner a atteint son plus haut niveau en plus de 11 ans, les ménages prenant des précautions dans l’attente des prochaines factures d’énergie. La volonté de consommer a chuté de 1,2 point, pour le septième mois consécutif, à -15,7 et un plus bas depuis octobre 2008.
Vacances et beau temps ont fait leur œuvre : la confiance des ménages a rebondi de deux points en France à 82 en août, après 80 en juillet et sept mois consécutifs de baisse. L’indice de l’Insee publié vendredi se maintient toutefois à un niveau largement inférieur à sa moyenne de long terme (100). L’enquête fait ressortir un regain de confiance des ménages français sur leur situation financière et leur capacité d’épargne future, sur l’évolution de leur niveau de vie, ainsi qu’une légère diminution des craintes sur l’évolution du chômage.
La confiance des consommateurs italiens a augmenté de 3,5 points à 98,3 en août, après 94,8 en juillet, dépassant les attentes du marché (92,5), même si la jauge reste inférieure au niveau de 116 d’avant l’invasion russe en Ukraine. Depuis, la hausse des factures énergétiques et l’incertitude politique continuent de peser. Le climat économique (92,9 après 84,9 en juillet) s’améliore, de même le sentiment autour des finances personnelles (100,2 après 98,1) selon les données de l’Istat.
Alors que l’Organisation des Nations unies (Onu) annonçait en juillet de nouveaux chiffres en hausse pour la démographie mondiale qui devrait dépasser les 8 milliards d’habitants cette année et plus de 10 milliards d’ici à la fin du siècle, ces prévisions ne colleraient pas à la réalité, dénonce dans une étude parue lundi un économiste de HSBC, James Pomeroy, relayé notamment par Les Echos. Sa thèse inverse est fondée sur une baisse du taux de fécondité qui se dégraderait davantage que ce qui est prévu par l’Onu, qui le voit passer de 2,3 en 2021 à 2,1 en 2050. Et elle renforce la probabilité d’une réduction de la population mondiale à partir d’un pic bien plus précoce, autour de 2045. Avec un taux de natalité qui baisserait de 20% plutôt que de 10% si les conditions économiques se durcissaient, et une population mondiale vieillissante donc une mortalité en hausse, les deux courbes pourraient se croiser entre 2080 et 2090 selon James Pomeroy, pour aboutir à une population mondiale de 4 milliards d’habitants en 2100 ! Une mauvaise nouvelle pour la croissance, mais une bonne nouvelle pour le climat.
L’indice du climat des affaires dans l’industrie a chuté pour le deuxième mois de suite en France, à 104 en août après 106 en juillet et 108 en juin, revenant à un plus bas depuis avril 2021 selon l’Insee, conformément aux attentes du marché. Les carnets de commandes globaux (-10 points après -5) et le bilan sur la production passée (+4 points après +8) ont été les principaux freins. En revanche, l’Institut observe une amélioration dans les perspectives générales de production (-2 contre -5) et l’incertitude économique ressentie s’est quelque peu atténuée (30 après 33). En revanche, selon les chefs d’entreprise interrogés en août, le climat des affaires est quasi stable dans les services, à 106 pour l’indicateur qui reste ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
La contraction de l’économie américaine a été un peu moins importante qu’estimé initialement au deuxième trimestre, malgré le contexte de durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Le PIB de la première puissance économique mondiale a reculé de 0,6% en rythme annualisé sur la période avril-juin, selon la deuxième estimation du département du Commerce publiée jeudi, contre une baisse de 0,9% en première estimation. Les analystes espéraient plutôt mieux, après un premier trimestre en repli de 1,6%. L’indice des prix de base, dit «core PCE» et très surveillé par la Réserve fédérale (Fed), a été confirmé à +4,4% en rythme annuel, après une progression de même ampleur au premier trimestre. Les indices PMI de S&P Global publiés faisaient ressortir les risques pour le troisième trimestre : l’indice PMI des services est tombé à 44,1 en août, après 47,3 en juillet, soit la plus forte contraction depuis mai 2020, tandis que l’indice PMI manufacturier est ressorti à 51,3 en août, toujours en légère croissance après 52,2 en juillet, mais au-dessous des prévisions de 52.
Les nouvelles commandes de biens durables manufacturés sont restées stables entre juillet et juin, décevant les attentes du marché qui tablait sur une augmentation de 0,6% après une hausse révisée à 2,2% entre mai et juin. C’est le premier rapport de l’US Census Bureau décevant en cinq mois, tiré par une baisse de 0,7% des commandes de matériel de transport. Hors transport, les nouvelles commandes ont augmenté de 0,3%, et hors défense, les nouvelles commandes ont augmenté de 1,2%. Les commandes de biens d’équipement non militaires hors aéronefs, un indicateur indirect de l’investissement en équipement, ont augmenté de 0,4%, en baisse par rapport à la progression de 0,9% en juin, mais légèrement supérieure aux prévisions de 0,3%.
La croissance de l’activité du secteur privé a nettement ralenti en août au Royaume-Uni, conséquence d’une contraction dans l’industrie et d’une expansion ténue dans les services, montrent mardi les premiers résultats de l’enquête mensuelle de S&P Global (ex-IHS Markit) auprès des directeurs d’achats (lire par ailleurs). L’indice PMI composite a reculé à 50,9, après 52,1 en juillet, donc moins qu’attendu (51,1). L’indice PMI flash des services accuse une baisse marginale à 52,5, après 52,6 en juillet, mais celui de l’industrie chute à 46, après 52,1, au plus bas depuis mai 2020. Une faible demande des consommateurs sur fond de dégradation des perspectives, ainsi que des pénuries de personnel et de matières premières ont durement affecté les producteurs, selon S&P Global.
Les prix à la production en Allemagne ont enregistré en juillet leur plus forte hausse d’un mois sur l’autre et en rythme annuel alors que les coûts de l'énergie continuent de flamber. L’indice est ressorti en hausse de 37,2% en rythme annuel (+32,7% en juin) et de 5,3% sur un mois, a annoncé vendredi l’Office fédéral de la statistique Destatis. Il s’agit de chiffres records depuis le suivi de cet indicateur en 1949. Ils sont en outre largement supérieurs aux attentes des économistes (+0,6% sur un mois et +32% sur un an, selon Reuters). Les prix de l'énergie dans leur ensemble ont grimpé de 105% en rythme annuel, en raison principalement de l’augmentation des prix du gaz naturel, en hausse de 163,8% sur l’année, et de l'électricité, en hausse de 125,4% sur l’année.
Les ventes au détail au Royaume-Uni ont surpris à la hausse en juillet. Elles ont augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent, selon les données publiées vendredi par l’office britannique des statistiques ONS. Cela met fin à une série de trois baisses mensuelles consécutives. Les économistes anticipaient un nouveau recul de 0,2%. Les ventes du commerce de détail hors magasin (principalement en ligne) ont rebondi de 4,8 %, les promotions ayant stimulé les achats, tandis que les ventes des magasins d’alimentation ont augmenté de 0,1 %. En revanche, les ventes de carburant automobile (-0,9%) et des magasins non alimentaires (-0,7%) ont diminué. Sur un an, les ventes sont en baisse.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis la semaine dernière à 250.000 contre 252.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 265.000 inscriptions au chômage après les 262.000 annoncées initialement pour la semaine au 6 août. La moyenne mobile sur quatre semaines a reculé à 246.750 après 249.500 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s’est élevé à 1,437 million lors de la semaine au 6 août (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) contre 1,430 million la semaine précédente.